Epilogue

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Dans le meilleur des mondes, JaeSoo serait en vie. Nous aurions eu notre diplôme du lycée ensemble, on aurait été chacune dans une université qui nous plaisait, on aurait fait la fête ensemble chaque début de week-end et bien sûr nous aurions pu profiter de chaque événements dans notre vie toutes les deux, comme chaque meilleures amies sur cette terre le font. Mais bien sûr c'était dans le meilleur des mondes. 

Dans ce monde, c'était tout le contraire, une personne avait bouleversé la vie de plusieurs familles entière car pour lui ces gens ne méritaient pas de vivre. C'était à lui de décider qui devait rester dans ce monde et qui ne le devait pas. Cette personne avait pris ma meilleure amie et avait détruit sa vie avant de la tuer. Cette personne méritait pour ma part de recevoir la même souffrance qu'il avait fait subir à ses victimes, mais ça ne marchait pas ainsi dans ce monde. 

Sur cette terre, il nous restait qu'une solution la justice. La justice dont tout le monde place espoir pour que le préjudice qu'on leur a commis soit réparer de façon légale. C'est ça que nous avions fait pour les premières victimes de SungYeol, et c'est ce qu'on a fait pour ma meilleure amie JaeSoo. Sauf que nous n'avons tous la même vision de la justice, pour certains la justice est loyale, ou encore efficace, mais ce n'est qu'illusion car la justice peut parfois être corrompue, déloyale et inefficace. 

Je ne croyais pas à la justice avant de commencer ce procès pour JaeSoo, nous vivons dans un monde, où on ne doit avoir confiance en personne surtout dans une société comme celle de Corée. Toute ma vie j'avais peur d'y aller jusqu'à j'y pars pour aménager là-bas, mon pire cauchemar. Quand vous aménagez dans un pays qui ne connait peu d'étranger et préfère écouter les médias qui donnent une mauvaise image d'une ethnie de personne parce que les pays développés veulent véhiculer cette image à tout le monde, c'est encore plus dur de s'intégrer car les gens penseront tout de suite c'est un gangster, c'est un droguer, c'est un meurtrier, pour eux les personnes de couleur foncé sont tous les mêmes à cause de ces médias. Certaines personnes tombent dans le piège et d'autres préfèrent d'abord aborder la personne avant d'en porter directement une conclusion. Ou quand ce n'est pas par rapport à ce que les médias véhiculent, c'est à propos de la culture, on ne peut pas se mélanger avec quelqu'un qui n'a pas la même culture que nous, car elle aura du mal à l'apprendre ou parce que chaque culture est unique et doit être gardé et non mixer avec une autre. C'est ça que l'on a inculqué à mes parents, sortir avec des gens qui sont comme nous ou qui ont la même culture que nous. Jusqu'à leur adolescence c'était ainsi pour eux, jusqu'à ils se rencontrent, comme dit si bien mes parents "ce n'est pas contrôlable, tu te dis que tu dois écouter tes parents mais à la fin c'est le coeur qui parle". Je me suis toujours dit comment ils avaient pu supporter toute cette pression pendant leur début de relation, entre les parents qui n'acceptent pas mais aussi le regard et les moqueries des gens de leur communauté. Ils ont réussi à le supporter jusqu'à maintenant, je me suis toujours dit que grâce à eux j'avais pu venir au monde en ayant de merveilleuses cultures et origines dont j'étais fière. 

Mais cette fierté peut se perdre quand les gens te pointent du doigt. C'est ce que j'ai ressenti quand j'étais au lycée à Daegu, j'avais l'impression d'être une espèce rare, j'avais même cru en leur dire en me désignant comme une fille non coréenne, ils avaient réussi à me faire douter de moi et ça je m'en voulais car si je commençais à douter, les efforts de mes parents ne valaient rien du tout. J'avais fini par me réveiller, quand j'ai rencontré mon amie JaeSoo, j'avais l'impression de revivre et être redevenue la coréenne que j'étais déjà. Mais la personne qui me fit comprendre que les regards des gens n'en valait pas la peine c'était bien Chanyeol, il m'avait toujours protégé et surveillé bien que je n'étais pas sympathique avec lui. Avec lui j'avais comprit la phrase que disait ma mère "être unique aux yeux de la personne qu'on aime" mais pas unique du fait qu'on est étranger mais parce qu'il ne voyait que toi bien que tu sois différente de lui. Ce sentiment était revenu quand je l'avais revu, je savais que c'était la bonne personne pour moi mais j'essayais désespérément de me le contredire. Et c'est grâce à lui que je pu faire ce procès pour JaeSoo, il m'a fait ressentir que j'avais la force de le faire, qu'il croyait en moi et qu'il m'a fait croire en la justice. 

Sans cette force, je n'aurai jamais fait ce procès et sans cette force je n'aurai pas tout fait pour qu'on donne justice à JaeSoo. Et sans cette force, je n'aurai jamais gagner le procès de JaeSoo, et mettre un individu comme SungYeol derrière les barreaux sans qu'il puisse faire appel et sortir de prison jusqu'à la fin de ses jours.

Ce jour-là dès que j'ai vu ma famille et celle de JaeSoo, je ne pouvais que pleurer de joie, car nous avions pu obtenir justice pour JaeSoo, on avait pu laver son nom, et condamner son meurtrier. J'étais heureuse aussi car ma "différence" ne nous avait pas fait perdre, et j'avais pu avoir espoir que petit à petit chez les personnes du même âge que le juge et d'autres personnes pouvaient avoir un regard nouveau sur les personnes qui avaient un mixage mais surtout pour le mixage blasian qui était encore un peu mal accepté par certaines familles. 

Cette affaire m'avait ouvert les yeux, et m'avait appris à accepter chaque chose de notre vie bien qu'elle soit triste ou heureuse. J'ai apprit à accepter qui j'étais et à montrer aux autres dans le même cas que moi de toujours persévérer même si c'est difficile, car après tout la difficulté est pour tout le monde et dans n'importe quels pays et de ne pas baisser les bras. 

Tout ça j'aurais voulu l'apprendre d'une autre manière sans que JaeSoo. 

- JaeSoo ?

- Bouh ! 

- Tu m'as fait peur ! 

Elle me fit un grand sourire. Dans une autre vie, la JaeSoo que j'avais appelé devait être ma meilleure amie. Dans cette vie c'était Park JaeSoo que j'avais appelé, ma fille. Pour moi, il m'était impossible de ne pas donner son prénom à ma fille. 

- On rentre ? 

- Oui !! Il est où papa ?

- Bouh ! 

Elle se mit à rire, ChanYeol l'a mis sur ses épaules, il prit ma main, je croisais mes doigts aux siens. 

J'aurai appris quelque chose important dans cette histoire : la vie est difficile mais c'est à nous de changer cette difficulté en une destinée merveilleuse afin de pouvoir survivre dans ce monde.


Voilà la fin de Social Pressure, j'ai vraiment cru que je n'allais jamais finir cette fan fiction mais j'y suis enfin arrivée ! En tout cas, j'espère qu'elle vous a plu et pas trop ennuyée. Et désolée pour cette épilogue pourrie 😁😔



𝒮ocial 𝒫ressure (Park ChanYeol)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant