Chapitre 27 : Ainsi va la vie

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Les premières nuits avec Valentin se passèrent plutôt mal... Les douleurs du petit étaient intenables. Et les parents ne pouvaient rien faire d'autres que le bercer pour l'apaiser, il était trop petit pour supporter les effet d'une potion calmante ou une de sommeil sans rêve. Il ne pourrait aussi commencer son traitement quotidien qu'à l'âge de six mois et sous forme de sirop. Mais, ces six premiers mois passèrent comme un rêve pour les deux parents, qui malgré le manque de sommeil plus qu'apparent, vivaient dans une petite bulle de bonheur.

Les premiers jours du traitement eurent un effet soporifique sur le bébé, ce qui permit aux parents de se reposer comme il le pouvait, annulant même une journée de cours à cet effet. Les cours de potion étaient un véritable problème, et il n'était pas rare que l'un doive emmener Valentin en classe pour permettre à l'autre de dormir un peu plus. Hermione n'allait d'ailleurs presque plus en cours de métamorphose, même si elle continuait d'exécuter ses devoirs d'assistante tels que la correction des copies des trois premières années et ses cours du soirs ( qu'elle avait par ailleurs arrêté en potion ).

Un bébé grandissait vite. Et même si leur enfant grandissait peu en taille, il développait son intellect à une vitesse folle. A huit mois, ils parlait déjà aussi bien qu'un enfant de deux ou trois ans et avait appris à marcher à peu près en même temps. Aux alentours de ses deux ans , il commençait à vraiment maîtriser la syntaxe des phrases et appris à lire avec sa mère à seulement quatre ans, apprenant à écrire par la même occasion. D'un côté, il avait manifesté ses capacités magiques dès le berceau en faisant léviter ses jouets et peluches. Il avait aussi fait brûler et exploser quelques objets lorsqu'il était en colère ou durant ses crises douloureuses due à son hypersensibilité.

Il arrivait au petit garçon de vouloir préparer des potions avec ses parents et se trouvait être un élève appliqué et attentif. C'est pourquoi, dès qu'il atteint neuf ans, ses parents allèrent poser la question à Dumbledore : leur fils pouvait-il entrer en première année un peu plus tôt, quitte à redoubler s'il ne suivait pas aussi bien les autres élèves ? Après quelques jours d'attente, une réponse positive du directeur leur fut transmise.

- C'était a la veille de la première rentrée de Valentin. Après qu'Hermione soit aller le coucher, elle manifesta l'envie d'enfin sauter la pas avec Severus. Elle se sentait prête. Elle commença à l'embrasser langoureusement et dès qu'elle voulut pousser un peu plus les choses, celui-ci la stoppa.

- Non, Hermione. Je ne peux pas, par respect pour Alison.

- Alison ? Qui est-ce ! Tu m'as épousé en étant amoureux d'une autre ? cria presque Hermione.

- Non, tu ne comprends pas. Tu as été violée, mais moi... j'ai violé cette fille, Alison Forby. Je... elle était encore plus jeune que toi, je l'ai violée et j'ai tué ses parents devant elle avant de la laisser errer dans les rues de Londres, totalement détruites, mais obligée de courir pour nous échapper et mettre le plus de distance possible entre nous.

Au fil de son récit, Severus avait laissé coulé quelques larmes. Hermione, elle, avait désormais une moue dégoutée et horrifiée sur le visage. Elle sortit presque en courant de la chambre à coucher. Il n'avait pas eu la force de la retenir. Elle courut directement chez Anita à qui elle raconta tout, pleurant à chaudes larmes.

- Du calme, Hermione. Il a changé, tu le vois bien ! C'est un homme bon et généreux, désormais. Puis le Mangemorts écœurant qu'il a été. Alors, voilà ce que tu vas faire, pour le sauver lui ainsi que ton mariage... 

- Severus !

 Son ton était sans appel et son mari se retourna. Les larmes de l'homme avaient sécher, mais une douleur à fendre l'âme régnait en maître dans ses yeux sombres. Ceux d'Hermione étaient glacials pour le coup, mais Severus ne lui en voulait pas, il le méritait amplement.

- Anita prend soin de Valentin. Toi, tu viens. Sans un mot, il alla enfiler une tenue autre que son pyjama, tout comme Hermione. Puis, il suivit sa dulcinée dans le parc jusque devant les grilles. Là, elle lui tendit la bras qu'il attrapa, puis il transplanèrent. Ils arrivèrent dans une banlieues moldue de Londres.

- Je te laisse là, tu vas réfléchir à ce que tu vas dire à cette jeune fille. Il est neuf heure, je viens te chercher dans une heure et je m'assurerai personnellement que tu lui as bien parlé.

Sur ce, elle disparut dans un CRAC il était seul. Seul avec lui même. Seul avec ses démons. Il respira un grand coup et sonna à la porte d'entrée de la petite maison...


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