Un mois. Seulement un mois et c'était fini. Le mois de juin venait à peine de fleurir mais je le voyais déjà fané et vide de sens. Pourquoi cette année scolaire était-elle passée si vite? Je voulais encore vivre de beaux moments moi. Il ne me restait plus qu'un mois à profiter de cette ambiance scolaire avec mes professeurs plus que parfaits. Je m'en veux juste un petit peu d'avoir fait la têtue toute l'année jusqu'à ce que je tombe amoureuse de... lui. J'aurai pu vivre bien d'autre jolis moments à ses côtés.
Je sais que j'en fait peut être trop mais c'est la première fois que j'ai des sentiments d'amour pour quelqu'un. Tout le monde me dit que je joue la comédie tellement mes réactions sont abusées et comme « surjouées », mais je vous assure tous, c'est véridique.
Comment pourrais-je vous le prouver?
Par exemple, je sais que je parle de Peter Brown comme l'une des plus grandes merveilles du monde, mais pour moi il représente l'homme idéal en toute sa splendeur. C'est un homme fin, avec seulement des formes là où il faut. Sa démarche est digne de celle d'un gentleman: il pourrait tenir la porte à toutes les demoiselles. Son charme inexplicable a sûrement dû en faire tomber plus d'une et ses cheveux noir corbeau reflètent ses nombreux secrets. Et je garde le meilleur pour la fin, ses yeux. Ses yeux me donnent une sensation incroyable, leur clarté m'impressionne et j'ai comme une impression de flotter lorsque je me noie dans ses beaux yeux. Son regard porte le ciel et me soumet à toutes ses requêtes. Dire qu'il y a encore trois semaines de ça, je pensais exactement tout le contraire. L'amour est fou.
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Je l'observais en train de fixer impatiemment l'ordinateur de la classe. Toujours à balayer la salle d'un regard pour être sur qu'aucun élève ne fait autre chose que rédiger les réponses des exercices. Il m'épatera toujours. Mais son regard curieux m'effrayait légèrement. J'étais sûrement la prochaine qu'il allait interroger pour l'exercice. Il décala légèrement sa chaise pour s'offrir un passage et se lever. Il attrapa des feuilles anormalement petites sur son bureau et demanda notre attention.
-Demain, vendredi 8 juin, il y a les journées portes-ouvertes du collège. J'vais vous distribuer le papier sur lequel se trouve tous les renseignements. Allez y il y en a cinq par feuilles.
Il commença sa distribution sur le rang à sa droite, a l'opposé du mien. Il y avait cinq fiches de renseignements pour une seule feuille. Je ne suis pas bonne en maths mais j'étais sûre qu'il y allait en manquer au moins une ou deux. Et vous connaissez ma chance? Enfin non vous ne la connaissez pas vu qu'elle est inexistante.
Bien sûr il en manquait un pour moi car j'étais la plus malchanceuse de toutes les petites filles. Rien ne m'empêchait de lever le doigt pour demander une feuille pour moi car ça reste pas normal. Je leva le doigt. Il suffit d'une micro-seconde avant que le professeur me donne la parole.
-En fait, il manque un papier pour moi. demandais-je d'un ton ferme mais quelque peu amusant.
-Bah viens les chercher à mon bureau. me répondit-il avant de me tendre le papier depuis son bureau.
Je me leva de ma chaise et alla, pas à pas, jusqu'à sa prétendue place. Je me sentais toute faible, et j'avais trop chaud pour quelqu'un qui voulait juste un papier. Mes joues rougies et mon ventre qui accueillait une horde de papillons prouvait que ce n'était pas simplement un professeur à mes yeux.
Je saisis le papier dans mes mains avant de courir m'affaler sur ma chaise pour souffler. Brown souriait, il avait sûrement remarqué mes joues rouges et mon corps tremblotant qui tenait à peine debout.-Bon... est ce qu'il y a des gens dans cette classe qui participent aux portes-ouvertes? demanda Monsieur Brown en venant s'asseoir sur l'une des tables libres.