Canalisation

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Udon tournait dans tout les sens depuis deux heures, simplement parce que rien arrivait à le canaliser. Il n'arrivait même pas à paraître relax et détendu, il craignait le pire quand il serait huit heures, le lendemain. et que le public, les journalistes seraient présents. Il avait demandé à son assistante de le masser mais cela n'avait pas été concluant.

Il avait besoin de son Tim, il lui manquait.

L'homme n'arrivait pas à contrôler son stress, lui fessant faire des choses insensées que tout le monde tentait tant bien que mal d'arranger. Il s'en venait même mal pour ses employés.

Ils avaient encore plus d'une journée à tenir bon. Eux comme lui.

Pour la énième fois en deux heures, il sortit de la "loge" qu'on lui avait attribué comme chaque défilé. Il se mit à faire à nouveau le tour des backstage. Vérifiant que tout était à sa place, il passa devant des employés occupé à apporter les sacs cadeaux pour les mannequins et spectateurs. Puis il croisa les mannequins qui finissaient de faire les répétitions du défilé.

Il tenta tant bien que mal d'ignorer son mannequin fétiche mais son regard finit tout de même par s'accrocher à lui. Il était beau avec son t-shirt moulant son corps parfaitement musclé et son jeans slim qui mettait son postérieur parfaitement en valeur.

C'était pas d'une massage quelconque qu'il avait besoin, mais de ce beau jeune homme.

Arnaud était sa solution.

Le styliste se mit alors en quête de la femme qui lui servait de bras droit et au passage de pense-bête, pour lui demander l'emploi du temps des mannequins. Bien mieux organisé que lui, elle lui répondit. A croire que le destin tournait en la faveur d'Udon -ou pas- ils venait d'être libérés jusqu'au lendemain.

Le chef d'entreprise ne réfléchit plus et parti à grand pas vers sa loge en fessant un petit détour par les emplacements des mannequins. Il avait fait tellement le tour des coulisses et de la salle qu'il connaissait les lieux sur le bout des doigts. Il s'arrêta devant Arnaud qui était occupé à prendre ses affaires pour partir. Udon sentait son cœur tambouriné dans sa poitrine.

- je peux te parler en privé ?

Les deux hommes se regardèrent quelques instants dans les yeux. Arnaud finit par faire un simple signe de tête avant de suivre son employeur. Il ressentait lui aussi cette tentation entre eux. Cette envie démesurée de retrouver les lèvres tendres du styliste.

A peine rentré dans la loge, Udon plaqua Arnaud à la porte et l'embrassa à pleine bouche avec puissance et fougue. Le plus jeune sembla apprécié, il ne lâcha plus ses lèvres ni cette langue qui venait délicieusement taquiner la sienne jusqu'à ce que Udon se recule brusquement.

L'homme s'assit dans un fauteuil et pris sa tête entre ses mains.

- putain, on devrait pas, jura-t-il

- pourquoi ? Fit la voix haletante et pleine d'envie d'Arnaud

- c'est mal...

Udon vit les pieds du mannequin arriver lentement dans son champs de vision. Il s'approchait de lui.

- je vais me marier

Ses mots n'empêchèrent pas les doigts délicieux du mannequin passer dans ses cheveux, descendre dans sa nuque. Un frisson délicieux le parcours, il était sensible à cette emplacement. Udon redressa la tête légèrement et se retrouva face à un gros plan des tablettes de chocolat et du V d'Arnaud. Il était imberbe, complètement imberbes. Son regard remonta rapidement pour tomber sur ses parfaits pectoraux mis à nu. Il redressa un peu plus la tête et eu droit à une vue sublime en contre plonger sur la mâchoire parfaite avec ce cou qui ne demandait qu'à être pris par des lèvres, ses lèvres.

- et il se cache où ton fiancé ? Parce qu'il n'y a personne d'autre que toi et moi non ?

Udon jura, ce garçon lui fessait perdre définitivement la raison. Il passa un bras autour de la taille parfaite du mannequin. Il était bien trop beau et surtout irrésistible pour qu'il ne puisse lui résister plus longuement. Quand ses lèvres prirent possession de son cou, il se sentit partir vers un autre lieu. Il commença à maltraiter la peau sous ses lèvres fessant rapidement gémir son cadet. Il le fit s'installer sur ses genoux pour avoir un meilleur accès, ses mains descendirent de la taille nue vers le postérieur d'Arnaud mais contre toute attente, l'homme l'arrêta.

- tu peux me malaxer le postérieur autant que tu le veux mon chou mais ne t'attends pas à me prendre... murmura le mannequin à l'oreille d'Udon avant de s'attaquer à cette dernière

- et pourquoi ? Fit difficilement le styliste

- parce que demain je travaille... tu devrais le savoir... à moins que tu veuilles que je marche comme un canard sur podium ?

- alors pourquoi tu me chauffes ?

- parce que c'est toi qui va passer à la casserole voyons

- et donc moi, le PDG et styliste de cette entreprise, qui vais devoir aller salut tout le monde après le défilé je peux avoir l'air d'un pingouin ?

- oh arrête, tu vas faire un petit coucou sur le podium puis te montre dix minutes pour ensuite me rejoindre... tu tiendra pas plus longtemps ... en attendant

Arnaud décolla ses lèvres de l'oreille du styliste pour venir prendre possession de ses lèvres. Leur langues se retrouvèrent sans attendre dans cette échange plein de fougue. Udon pensa quelque instant à Tim, son fiancé était quelqu'un de tendre, il aimait cette tendresse. Mais il aimait aussi toute la fougue et la puissance avec laquelle Arnaud embrassait.

l'ex de mon mecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant