Tortue.

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 Atelier sur le discord plume arc-en-ciel sur le prompt : Tu te sers de ton corps comme d'une carapace.

***

C'était bien connu, Gon n'avait aucun instinct de survie, alors pourquoi aurait-il hésité à se mettre entre Kirua et son agresseur ? Tant pis s'il s'agissait d'Irumi, tant pis s'il était bien plus fort qu'eux deux réunis, Gon ne supportait pas de voir son meilleur ami souffrir. Donc voilà comment il avait fini par attraper Kirua pour le protéger de toutes attaque en faisant rempart avec son corps. Il avait reçu les coups et les attaques de ce maudit grand frère à la place de Kirua, mais il avait survécu. Peut-être qu'Irumi avait peur d'y aller à fond, peut-être qu'il se disait que s'il tuait Gon, il y avait une chance qu'il tue aussi Kirua. Et comme Gon n'avait pas relâché Kirua, même pas une seule seconde, pas même quand son meilleur ami lui hurla de le faire, Irumi avait fini par lâcher l'affaire, se disant qu'il reviendrait quand il pourrait discuter sérieusement avec son petit frère, sans se gêneur.

Gon avait tenu Kirua encore longtemps après ça, jusqu'à ce que ce soit l'épuisement qui le fasse relâcher le Zoldik. Il s'était évanoui et Kirua s'était occupé de lui avec de l'eau dans les yeux.

Quand Gon avait ouvert les yeux, il était couché sur le ventre et Kirua était prêt de lui, dans une chambre d'auberge, où le garçon avait pris soin des blessures de son ami. Il avait eu le dos lacéré par Irumi et Kirua avait l'habitude de ce genre de dommages, il savait comment s'en occuper.

– Espèce d'idiot, marmonna Kirua énervé en voyant que Gon était réveillé.

Gon lui fit un grand sourire.

– Mais toi tu n'es pas blessé.

– Non je n'ai rien.

– C'est ce qui compte.

– Tu es vraiment le pire des idiots ! Tu n'es pas une tortue, ne te sers pas de ton corps comme d'une carapace !

Gon trouva le moyen de rire :

– Je veux bien être ta carapace, dit-il.

Kirua devint tout rouge, à la fois de gêne et de colère, et il donna une pichenette sur le crâne de Gon :

– Ne fais plus jamais ça tu m'entends ! Je ne veux pas que tu sois blessé et encore moins par ma faute ! Irumi aurait pu te tuer !

– Mais toi tu vas bien, insista Gon.

– Mais je ne veux pas que tu meures ! S'écria Kirua. Je ne veux pas vivre sans toi !

Ces paroles coupèrent le sifflet de Gon. Kirua n'était pas du genre à s'épancher sur ce qu'il ressentait, mais il avait atteint une limite :

– Chaque fois que tu prends des risques inconsidérés comme ça, j'ai l'impression que mon cœur va s'arrêter de battre !

Gon se redressa un peu sur le lit, ignorant la douleur qui lui tiraillait le dos. Il tendit sa main vers Kirua et la posa sur son bras. Ce dernier sentit les larmes revenir, il serra les dents, et cacha ses yeux avec son autre bras. Quelque chose se retourna dans le corps de Gon et il se sentit penaud. Il murmura :

– Je suis désolé, je voulais simplement te protéger.

– Alors la prochaine fois protège moi en te protégeant aussi ! Rumina Kirua.

Gon acquiesça puis se redressant encore plus, il vint prendre Kirua contre lui pour le consoler. Kirua se calma un peu et souffla. Gon était chaud et vivant, blessé mais en vie.

– Je ne veux pas te perdre, souffla Kirua.

– Je sais. Moi non plus je ne veux pas.

– Alors on fait quoi ?

– On s'entraîne et quand Irumi reviendra on lui casse la gueule ensemble.

– Ça me va, sourit Kirua.

Et ils restèrent l'un contre l'autre un moment, rechargeant leur batterie.

Fin.

L'autatrice : bon c'est incohérent, vous imaginez vraiment Irumi ne pas tuer Gon et se dire « bon je reviendrai » ? Moi non, mais c'était pour le bien de l'histoire, on va dire.  

Qui va à la chasse perd sa placeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant