Qui va à la chasse perd sa place

Se faufiler dans les failles.

Atelier sur le discord plume arc-en-ciel sur la chanson : Natasha St Pier - Un ange frappe à ma porte.

***

Kirua était du genre méfiant, pourtant il avait une confiance sans faille pour Gon. Pourquoi ? Pourquoi lui et pas n'importe qui d'autre ? Kirua doutait même de sa famille toute entière, mais il aurait confié son bras, sa jambe, sa vie à Gon. Son cœur aussi, peut-être, sans doute.

Gon avait frappé son armure, il n'y était pas allé en douceur, il avait utilisé des armes, son sourire et ses grand yeux dorés, son rire et sa gentillesse, son caractère têtu, et toute la lumière qu'il dégageait. Gon avait pénétré son cœur, son âme, à grand coup de « j'ai confiance en toi » et de « je suis heureux de te connaître ».

Alors ouais, il lui aurait confié son cœur, mais si possible sans lui dire, sans que Gon ne le sache, comme un secret que Kirua serait le seul à garder.

Mais Gon.

Gon n'était pas seulement gentil, il avait un côté fou, un côté égoïste, un côté brusque. Certains le qualifiaient de monstre, mais s'il en était un, c'était le monstre le plus mignon que Kirua connaissait. Le plus franc et le plus direct.

Si Gon frappait son armure, Kirua ne savait pas comment faire pour frapper celle de Gon, parce qu'il n'avait aucune armure. Comment atteindre son cœur si ce n'est pas en se faufilant à travers une fêlure ? Ce n'était pas du jeu.

Kirua ne comprenait pas qu'il suffisait d'ouvrir la porte et de s'y loger. Alors, il le fit sans s'en apercevoir. Et Gon prit les devants, parce que c'était Gon et que rien ne lui faisait peur, même pas l'amour.

– Kirua, je suis tombé amoureux de toi.

Franc, direct, tranchant. Impossible d'y échapper, impossible de faire comme s'il n'avait pas compris. Il pouvait juste lâcher prise, rougir, et avouer :

– Moi aussi Gon.

Le sourire de Gon se posa sur sa bouche dans un baiser maladroit qui électrisa Kirua.

Fin.

L'autatrice : mouais, pas satisfaite par celle-là. Même si l'atelier était sympa.