Qui va à la chasse perd sa place

La solitude et le manque.

Prompt : Et pourquoi pas une tortue-garou ?

***

Gon était assis sur la falaise et regardait l'océan en bas. Il s'ennuyait. Il aimait l'île de la Baleine, c'était chez lui, là où il avait grandi, et il aimait tante Mito, elle était une vraie mère pour lui. Il aimait un peu moins les devoirs d'école qu'il devait faire, mais il s'en accommodait. Il était heureux d'être ici et personne ne lui aurait fait dire le contraire, mais...

Mais.

Une femme lui avait ri au nez quand il avait essayé de parler des fourmis chimères.

– Et pourquoi pas une tortue-garou pendant qu'on y est ?

Et pourquoi pas ? S'était demandé Gon.

Mais à ce moment-là, Gon s'était rendu compte qu'à part à Mito, il ne pouvait pas parler de ses aventures. Dire qu'il était hunter c'était okay, mais raconter qu'il avait passé plusieurs mois à l'intérieur d'un jeu vidéo et qu'il avait ensuite combattu des fourmis géantes quasi humaines, et là on le prenait pour un fou.

Alors il avait l'impression soudaine d'être vraiment seul. Là. Assit sur la falaise. Devant l'océan immense.

Et Kirua lui manquait comme jamais.

Kirua. Ses cheveux blancs, ses yeux bleus électriques, ses mimiques, sa bouille de chat. Gon soupira. Il attrapa un caillou et le jeta dans l'océan en dessous.

Il était venu ici avec Kirua, ces endroits étaient empreints de souvenirs avec son meilleur ami, sauf que désormais Gon les arpentait seul.

Est-ce que Kirua s'amusait avec Aruka ?

Est-ce qu'ils se reverraient un jour ? Est-ce que ce jour serait bientôt ?

Gon allait lancer un nouveau caillou quand une voix derrière lui l'interpella :

– Alors, elle est où cette tortue-garou dont tu me parlais dans ton mail ?

Gon se retourna immédiatement. Kirua était là, devant lui. À son bras était accrochée Aruka.

– Je suis là. Dit-il.

Les yeux de Gon s'illuminèrent, et il ne se contrôla plus. Il ne lui fallut qu'une seconde pour se jeter dans les bras de son meilleur ami qui ne le repoussa pas.

– Je suis trop content Kirua, tu m'as tellement manqué.

Kirua se contenta de lui tapoter l'épaule, les joues un peu rouges. C'était sa façon de dire qu'il était content lui aussi.

– On va un peu rester ici, annonça-t-il, si ça te convient ?

Bien sûr que ça convenait à Gon.

Et tant que Kirua et Aruka étaient là, Gon ferait tout pour les retenir.

Ou pour partir avec eux ensuite.

Parce qu'il ne voulait plus être séparé de son meilleur ami.

Fin.

L'autatrice : un bidule écrit vite fait au cours d'une soirée drabble.