Dans La Cour Des Lions

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💲 𝕄𝕖𝕤 𝕗𝕚𝕝𝕤 𝕤𝕠𝕟𝕥 𝕞𝕒 𝕣𝕖𝕝𝕖̀𝕧𝕖 💲
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Je m'agenouille près de la cheminée, les cassettes en main, observant la belle flambée de bûches qui s'amusait à me narguer de ses flammes.

- Brûle les.

Inutile de me retourner pour constater que cette voix était celle de mon ex-femme.

Je rapproche ma seule main libre des flammes, histoire de me réchauffer, avant d'afficher un petit rictus au coin de mes lèvres.

Moi : En quel honneur ?

Le silence reprend son trône, laissant pour seul bruit entre nous les crépitements du feu, dégageant une atmosphère amère.

Je me relève en inspirant avant de détourner Priya pour rejoindre le mini bar. J'y dépose les cassettes, m'installe sur le haut tabouret et me sers un verre.

Cependant, au moment où mon verre allait entrer en contact avec mes lèvres, Priya me reprend le verre subitement et le pose violemment contre le comptoir.

Je relève un sourcil vers elle.

Priya : Cesse de te faire ronger par la culpabilité ! Et brûle moi ces cassettes !

J'attrape sa paume avant de faire glisser ma main sur la sienne pour reprendre mon verre afin de le boire cul sec.
Je le repose sur le comptoir et affronte le regard haineux de ma lionne.

Moi : Rassure toi, je n'éprouve aucune once de culpabilité. Néanmoins...

Je récupère une cassette et l'agite sous son nez.

Moi : Toi Priya, ma chère lionne, tu devrais.

Perdant son sang froid, elle croise ses bras et triture son mouchoir qui l'accompagne toujours. Je la regarde amusé, elle n'a pas changé et a les mêmes tics qu'autrefois.

Priya : Il n'est pas responsable Isaias.

Moi : Si tu le dis.

Elle recule d'un pas, inspirant doucement, puis reprend sa position, supérieur, avant de me tourner le dos.

Priya : Cesse de ressasser le passé. Nous nous sommes tous deux trompés sur ces cassettes. Alors avant que tu finisses réellement rongé par la culpabilité, brûle les.

Je ricane doucement.

Moi : Ce sont des menaces ?

Elle s'aventure vers la sortie, gardant le silence, jusqu'à la porte de mon bureau.

Priya : Un conseil... Dit-elle avant de disparaître de mon champ de vision.

Je me tourne face au bar et entremêle mes doigts avant de les poser sous mon menton, le regard rivé sur les cassettes.

Moi : Un conseil. Me répétais-je à moi même.

Je me relève du bar, récupère les cassettes et avance pour sortir de mon bureau quand un portrait tombe. Je me tourne vers celui-ci tombé de face, intrigué, je m'avance vers celui-ci.
J'inspire et m'abaisse pour le soulever, je le retourne laissant tomber certains débris de verre avant de sourire face aux leurs, immortalisés dans ce cliché.