Attaque et débarquement

978 50 9
                                    

Sakura laissa ses yeux dériver sur la pièce, jusqu'à ce qu'ils tombent sur un carnet, sur son bureau. Devinant qu'il s'agissait du journal de bord, poussée par sa curiosité, elle s'avança vers le poste de travail et saisit le registre. L'ouvrant, elle en lut quelques brides au hasard.

26 juin 1778

Naissance de l'enfant de Suigetsu et Karin, autorisation de départ du navire, leur remettre tout les ans une somme de 10 000 livres.

Elle tourna encore un peu les pages, lisant d'autres extraits.

5 septembre 1779

300 livres pour Kiba Inuzuka pour sa loyauté, 300 livres pour Naruto Uzumaki, même motif

Elle découvrit par ses écrits que le capitaine partageait toujours ses gains en parts égales entre tous ses marins. Quand l'un d'entre eux avait un enfant, il veillait à ce que sa femme reçoive une pension qui lui permette de vivre dignement, de même s'il venait à mourir.

Certains passages relataient néanmoins des sanctions qu'il avait du prendre, mais qui étaient toujours justifiées. Jamais il ne punissait son équipage sans avoir une bonne raison pour cela.

Encore mieux : il traitait ses ennemis avec autant de bonté que ses ennemis, comme le prouvait un des passages de son carnet. Il lui était arrivé d'aborder un bateau, et que le transfert de sa cargaison jusqu'à son propre navire prenne plusieurs jours. Pendant ce laps de temps, l'équipage du navire ennemi avait été nourri et logé aux frais de l'Uchiwa.

- Eh bien, murmura la jeune lady, sous vos airs prétentieux et frondeurs, vous avez un cœur d'or, Sasuke Uchiwa.

Cela l'étonnait-elle vraiment? Elle savait pertinemment que non. Elle lui concédait sans aucun doute le défaut d'orgueil, mais elle savait qu'il était généreux, bon, et qu'il pouvait se montrer particulièrement tendre.

Preuve lui en avait été faite lors des baisers qu'il lui avait accordé.

La douceur de ses mains, de sa peau, de ses lèvres, tout appelait à la tendresse, et elle ne s'était jamais sentie aussi vivante, elle devait se l'avouer, que quand il avait posé ses lèvres sur les siennes. Elle adorait son odeur, et la sensation de sa peau frôlant la sienne, ses mains caressant ses cheveux. Elle savait parfaitement qu'elle aurait du le repousser à chaque fois, qu'elle n'aurait même pas du apprécier ses attouchements, et surtout pas les espérer comme elle le faisait à chaque fois qu'elle le voyait.

En entendant un bruit sourd, elle lâcha le carnet qui tomba à terre. Elle s'empressa de le remettre à sa place et de s'écarter du bureau quand une secousse secoua le bateau, l'obligeant à s'appuyer contre la commode qui lui faisait face.

Inquiète, elle voulut jeter un œil par la petite fenêtre qui dissimulait le ciel par des lourds rideaux pourpres, mais à peine eut-elle fait un pas vers celle-ci qu'un nouveau choc la renversa à terre. Consciente que se lever serait inutile et pure folie de sa part, la jeune femme replia ses jambes près de son buste, attendant en vain de connaître la raison de l'agitation que connaissaient le navire, et ses occupants, qu'elle entendait crier sans comprendre la moindre parole, à cause des nombreuses secousses et bruits sourds.

Enfin, elle réussit à saisir le sens d'une phrase, qui lui glaça le sang.

ATTAQUE A TRIBORD! SORTEZ LES CANONS!

C'était donc cela! Ils étaient attaqués!

Entourant ses jambes frêles de ses bras blancs et fins, elle se mit à prier, pour elle-même, mais aussi pour l'équipage, et surtout, étrangement, sans que cela ne lui pose le moindre problème de conscience, pour Sasuke. Elle enfouit sa tête entre ses jambes en entendant un nouveau coup de canon, en tremblant légèrement. Elle n'était pas peureuse, mais c'était le fait de ne rien pouvoir faire, de rester là sans rien savoir de l'évolution de la bataille qui la rendait anxieuse.

[SASUSAKU] - Amoureuse d'un pirate Où les histoires vivent. Découvrez maintenant