Chapitre 5

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Qu'est ce que je fais?pourquoi je ne suis pas au boulot?

Je reste là,à fixer mon bol de céréales,je n'ais même plus d'appétit.C'est comme ça après chaque diagnostiques de Charlie,mon esprit se vide complètement de toutes pensées rationelles ou ensoleillées,je ne pense plus qu'à la couleur des fleurs de son enterrement,jaune ou peut-être ambre,presque rouge,comme le liquide qui remplit ses poumons.

Bordel.Avant de m'en rendre compte,ma main cogne mon bol,qui vole en faisant un parfait arc avant d'attérir dans un fracas et de se briser,c'est exactement ce qui se passe avec la vie de Charlie,le sort s'amuse à la lancer,elle retombe plus rapidement que prévus et éclate en milles morceaux,tout ça parce que le sort a oublié qu'une vie c'est fragile,tout ça parce que le sort à oublié qu'on n'en a pas deux et qu'elle est précieuse,qu'il ne faudrait jamais s'amuser avec.

Mes sens se mettent en alertes quand j'entend quelqu'un tocquer à la porte,je n'ais pas dormis de la nuit,il est bientôt treize-heures,j'ais une tête dégeulasse à force d'avoir pleuré toute la nuit et toute la matinée,je porte un pyjama avec une tache de moutarde disgracieuse au devant,je ne devrais peut-être pas ouvrir la porte,laissez-moi dans mon agonie!ai-je envie d'hurler mais je me traine malgré tout jusqu'à la porte,d'un pas lent et paresseux mais je m'y traine quand même.

Je tourne la clé dans la serrure et ouvre à moitié.

L'air est soudain chassé hors de mes poumons,oh mon Dieu,c'est lui.

Je n'avais même pas penser que ça ferait bizare si je prenais un <<jour de congé>> en pleine semaine.

-Miranda...

Mon coeur me fait mal quand mon prénom traverse ses lèvres.

Laissez-moi dans mon agonie!

Il me regarde de haut en bas en fronçant les sourcils.

-laisses moi entrer,supplit-il.

Je lui ouvres grand la porte à contre coeur,tout en essayant comme je peux d'essuyer mon maquillage dégoulinant avec mes manches,il ne doit pas me voir comme ça.

-bonjour monsieur,dis-je en tentant de sourire,mes lèvres me font mal tellement le sourire est faux.

-arrêtes Miranda,je peux voir la tristesse derrière ton sourire.

Cette phrase agit comme un déclencheur,je cesse de sourire et commence à pleurer,juste en face de lui.

-qu'est ce qui ne va pas Miranda?c'est à cause de ce qui s'est passé hier?

Je secoue la tête en pinçant les lèvres,une petite partie de moi siffle oui.

-mon frère...mon petit frère a une leucémie...

Sa bouche forme un <<O>>.

-et...ses poumons sont pourris!

Un croisement entre un sanglot et un cris s'échappe de ma gorge avant que je m'écroule au sol et pleure comme un madeleine,en partie parce que mon patron me voit au plus mal.

Sans aucuns bruits,il s'assied près de moi-à même le sol-et passe un bras autour de mes épaules,il m'attire vers sa grande poitrine et me calle contre lui,il ne peut pas me voir alors je me ressaisis un peu,reniffle un bon coup et relève la tête.

-je voudrais le voir,dit-il.

-quoi?pourquoi?

-je veux voir ton frère Miranda

-c'est une mauvaise idé...

-s'il te plait Miranda

J'hoche doucement la tête,il n'a pas à entrer dans ma vie personnelle,une fois que la porte entre le travail et la vie personnelle s'ouvre,on ne peut plus la refermer,je ne veux pas qu'il me sorte de manière casual des <<comment va Charlie?>> ou des <<Char va mieux j'espère>>,je me poignarderais si jamais il l'appelle Char.

M. TremwellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant