Chapitre 4

25.6K 1.1K 88
                                    

Charlie ne cesse pas de tousser,il a beau me dire qu'il va bien et qu'il a juste pris froid,je ne peux pas m'empêcher de m'en faire. Comme il se fait tard,maman dit qu'elle l'emmènera à l'hôpital demain pour un PET Scan,ce qui me rassure un peu mais ne m'empêche pas de passer la nuit dans sa chambre.

***

Monsieur T. n'est pas encore réveillé,ce qui me parait étrange vu que l'heure du café est passée et qu'il ne la même pas prit,peut-être qu'il est malade?oh,mon Dieu,faite que ce ne soit pas ça,je déteste quand les gens sont malades.

Je suis assise sur le comptoir de la cuisine,attendant qu'il daigne se montrer pour que je puisse lui servir son foutu café et vaquer à mes occupations.

-Mirandaaaa!

Je crois un instant que je n'ai pas bien entendu,il ne m'appelle jamais.

-Miranda!dit-il plus fort.

Je pose la carafe contenant le café et cours jusqu'à sa chambre.

-oui,monsieur?dis-je essoufflée.

Il est de dos et quand il se retourne,je vois qu'il n'a toujours pas mit les boutons de sa chemise,ce qui laisse voir ses abdos bien dessinés.

-laquelle?demande t-il en me montrant deux cravates,une grise et une verte.

Je répond sans hésiter.

-la verte

Il hoche la tête et balance la grise dans son armoire.

-ce sera tout?

-tu peux m'aider à la mettre?demande t-il.

Je hausse un sourcil.

-vous...vous ne savez mettre une cravate?

Il roule ses yeux verts.

-bien-sûr que si!c'est juste que...euh...putain,pourquoi je te paye?si j'ai envie que mon employée me mette ma foutue cravate,il me met ma foutue cravate!

Je pince les lèvres et m'avance vers lui.

Il boutonne sa chemise et je lui met sa cravate.

-je suis désolé,dit-il.

Je hoche poliment la tête.

-vous avez raison,dis-je en m'acharnant sur le pauvre bout de tissu.

-non,fait-il en me regardant dans les yeux,je n'ai pas le droit de te faire sentir que tu es petite,excuse moi.

-vous avez raison monsieur,je suis une employée,je dois obéir,répondis-je en baissant la tête.

Il prend mon menton entre son pouce et son index et me relève la tête jusqu'à ce qu'on se regarde à nouveau dans les yeux.

-j'aime quand tu me tiens tête

-monsieur,je...

-ne m'appelle pas monsieur!

Il crache le dernier mot comme si c'était une insulte et je me tais.

-voilà,dis-je en finissant de nouer sa cravate.

-merci,dit-il en se regardant dans le miroir.

Je hoche à nouveau la tête,encore une fois,j'attend quelque chose,je ne sais toujours pas quoi,comme si toute cette situation est incomplète,comme si des mots doivent être dits,des choses,faites,mais que je ne sais pas lesquelles. Je déteste ce sentiment d'égarement quand je suis avec lui.

-putain Miranda...dit-il en fermant les yeux.

Je sens le désir assombrir son âme et quand il les réouvre,ils sont passés du vert clair au vert foncé.

M. TremwellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant