Chapitre 8

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L'avion plane en douceur,ses ailes coupent les nuages,les passagers sont sereins et tout semble normal,parfajt.

Le ciel commence à gronder et le premier éclair se fait voir,puis un deuxième,s'en suit une farendoles de fouets de feu provenant du ciel,heurtant l'appareil au cour de leur chemin vers la terre.

Les passagers crient et prient,ce pourrait être leur dernier jour.

Le courout de Zeus s'abbat sans pitier dans un grondement infernal sur l'avion,ils perdent de l'altitide,ils tombent,c'est leur dernier jour.

Je me réveille en sursautant,quel rêve étrange.Ça a sans doutes un rapport avec lui.

M. Tremwell et moi avons repris nos distances après ce bref moment passé dans son bureau,Régina et Bianca se sont toutes les deux faites renvoyées et tout était presque revenu à la normale jusqu'à ce qu'il m'annonce qu'il voyage pour Los Angeles.J'ai toujours eu peur de monter en avion,monter dans un engin qui,par je ne sais quelle procédé de magie noire reste en suspens dans l'air et dont je ne connais pas le conducteur,non merci!

Depuis,je refais sans arrêt le même rêve,un vol qui se déroule bien au début mais qui finit par dégénérer à cause d'une tempête.Je n'ai jamais été supersticieuse mais j'avoue que c'est étrange.

Solange est la seule personne à qui j'en ai parlé.

-si tu sens que quelque chose cloche,dis le lui Miranda,mieux vaut prévenir que guérir.

-et tu crois qu'il va annuler son vol parce qu'une employée passe de mauvaises nuits?

-tu es plus qu'une employée,répond t-elle en ramenant une de ses magnifiques mèches rousses ondulées derrière son oreille.

-tu as raison,et puis qu'est ce que j'ai a perdre?

Solange sourit et on n'a pas le temps d'échanger une autre phrase qu'Agatha me crit qu'il est debout et attend son café.

Carafe en main,je le rejoins.

Ses cheveux sont encore mouillés et lui retombent sur le front,mes doigts brûlent car j'ai envie de les remettre à leur place.Je lui sers tout doucement son café alors qu'un exemplaire du New York Times lui cache le nez.

-merci,dit-il en prenant la tasse du bout des doigts.

Je détourne aussitôt le regard,ces doigts là n'ont plus rien de normal pour moi.

-je dois vous dire,enfin te dire quelque chose.

Après l'incident du bureau je me rend compte que c'est stupide de le vouvoyer.

-qu'est ce que c'est?demande t-il,ses yeux verts s'éclairant tout d'un coup.

-j'ai fais un rêve,commencé-je.

Il affiche un sourire en coin.

-oh,moi aussi je fais des rêves Randy.

Je rougis instantanément,il a le don de détourndr la phrase la plus innoncente en quelque chose de complètement différent.

-non,pas ce genre de rêve,j'ai rêvé qu'il t'arrivait quelque chose durant le vol.

Ryan fronce les sourcils et replit son journal.

-ah bon?

J'hoche machinalement la tête.

-je ne crois pas aux rêves "divinatoires" Miranda,tu as juste un peu peur pour moi parce que les avions ne te rassurent pas tant que ça non plus,ce n'est rien.

Il sourit,se voulant rassurant et je me surprend à lui rendre son sourire,peut-être qu'il a raison,je suis juste un peu paranoïaque.

Tony monte les valises dans la voiture alors que je l'observe du pas de l'immeuble.

Ne le laisse pas partir!crit la petite voix dans ma tête.

J'aimerais bien mais je ne peux pas.

Au moment de partir,il se tourne vers moi et me fait un signe de la main.

Il a l'air d'un gosse quand le vent soulève ses mèches brunes emmêlées.

Je lui répond avec un sourire,il me tourne le dos et s'apprête à rentrer dans la voiture mais il s'arrête à mi-chemin et en ressort.Il a sans doutes oublié quelque chose.

Il s'avance vers moi au pas de course et pose sa grande main sur mes bras croisés.

-tout va bien se passer,dit-il d'une voix lente et grave,une voix paternel,ne t'en fais pas Miranda,je t'appelle dès que j'attéris.

Il se rapproche légèrement de moi et c'est suffisant pour qu'il puisse coller ses lèvres aux miennes et me donner un dernier baiser avant de traverser la rue et de remonter dans sa voiture.

A t-il sentit le désespoir de mon baiser?

***

Ryan m'avait dit que le vol durerait trois heures,ça fait quatre heures que j'attend son coup de fil,je m'assied à côté du combiné de l'appartement et essaye de calmer mon coeur affolé.

Cinq heures.

J'essuis mes mains moites de sueur sur mon tablier.

Six heures.

Quelque chose ne va pas,les employès commencent à s'attrouper au séjour.

Sept heures.

Tony allume la télé alors que des murmures s'élèvent de la petite assemblée.

La femme à la télé est brune et a une poitrine généreuse et de belles dents blanches,je me demande s'ils font exprès de choisir de belles personnes pour annoncer des mauvaises nouvelles,histoire de rendre la tragédie moins tragique.

"Nous apprenons que le vol n°346 de New York en direction de Los Angeles a été retrouvé dans un piteux état.Ayant disparu des radards pendant plusieurs heures,les autorités aériennes ont finalement pu le localiser dans un champ aux alentours de San Diego,le pilote ayant perdu le contrôle de l'engin,il se serait brutalement écrasé dans le dit champ.Il n'y a eu aucuns survivants".

Je maudis mille fois cette magnifique femme quand ces mots sortent de sa bouche teintée couleur sang.

Mon rêve n'était pas seulement un rêve,j'avais sentis que quelque chose allait arriver à M. Tremwell,mon subconscient avait essayé de me prévenir,j'aurais du le retenir,j'aurais pu le retenir!mais il est trop trop tard maintenant,un grand vide s'installe en moi,il n'y a eu aucuns survivants a t-elle dit,monsieur Tremwell est mort.

M. TremwellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant