Jeon Jungkook n'avait qu'un rêve, celui d'exister. Non désiré par sa mère et sans cesse rabaissé par ses fréquentations au nom de couleurs, il décide de fuir en sentant sa vie lui échapper et ne jamais revenir sur ses pas. C'est en s'aventurant les...
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J'y étais, pour de vrai et seul. J'étais à l'intérieur de son bureau et Haseul n'était pas autorisée à m'accompagner. Allais-je me faire juger comme un criminel ou quelque chose comme ça ? Pire, je craignais la sentence finale qui proclamerait de me couper la tête devant le plus de personnes dans les minutes à venir. Le calme plat s'était installé quand Taehyung est entré dans la pièce où nous étions tous regroupés et il n'avait clairement pas l'air content de me revoir en particulier. Surtout après ce qui s'était passé la veille et dont-il était le seul spectateur. Ce n'était décidément pas comme ça que les choses étaient censées se dérouler. Pourquoi la vie continuait-elle à me foutre des bâtons dans les roues sans cesse ? À croire que le bonheur n'était pas prévu au programme, ou du moins pas pour moi. Je n'étais peut-être pas compatible, ou d'une manière ou d'une autre, je ne le méritais pas. Je commençais réellement à me le demander. Était-il possible de vivre plus longtemps sans être heureux ?
La douleur dans ma poitrine s'alourdissait, je me sentais faiblir jour après jour. Comme si elle s'emparait de mon être entier.
Combien de temps allais-je encore tenir ?
« Tu peux t'asseoir, Jungkook. Il conseilla plus calmement en contournant son bureau en vieux bois, il y avait beaucoup de papiers.
-J-Je suis désolé. »
Il ne tilta pas, j'avais même peur de ne pas avoir ouvert la bouche du tout. Les doigts recouverts des manches trop longues d'un énième maillot qui ne m'appartenait pas, je suivis son conseil et me laissa tomber mollement sur un petit siège, vert topaze. Taehyung était un homme dans la vingtaine, très grand, imposant par son physique mais surtout par ce qu'il dégageait. Une aura l'entourait et même si il m'effrayait au plus haut point pour je ne sais quelle raison -il y en avait bien trop-, quelque chose à son propos me faisait sentir en sécurité. Alors qu'au fond, je savais que ce n'était peut-être pas le cas. Surtout après m'être fait remarquer deux fois en à peine vingt-quatre heures alors qu'il m'accueillait jusque là de bon cœur sous son toit.
« C-C'est juste qu'il était méchant avec moi et il a vraiment dit des choses blessantes alors j'ai essayé de...
-Je ne veux pas savoir. »
Il était occupé à feuilleter des dossiers cartonnés, sans daigner lever la tête une seule fois vers moi. Stressé, je passai mes mains sous mes cuisses tâtant le tissu rêche du jean que je portais. J'avais dû faire des rebords au niveau des chevilles, j'avais fini par arrêter de compter les plis. Ce n'était pas très beau mais je m'en fichais, du moment que j'avais quelque chose à mettre c'était le principal.
