Jeon Jungkook n'avait qu'un rêve, celui d'exister. Non désiré par sa mère et sans cesse rabaissé par ses fréquentations au nom de couleurs, il décide de fuir en sentant sa vie lui échapper et ne jamais revenir sur ses pas. C'est en s'aventurant les...
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Je m'étais réfugié dans la chambre de Taehyung depuis son départ précipité ce matin. Personne n'avait tenté de m'en dissuader ou même de me retenir, à part peut-être Haseul l'espace d'une seconde mais je l'avais rapidement ignoré. J'avais besoin d'être seul, un moment. C'était une nécessité, j'en avais l'urgent besoin. Même si j'essayais de me convaincre que ce que j'avais vécu dans le passé n'était pas sur le point de se répéter une nouvelle fois, une partie de mon crâne continuait de l'insinuer. J'étais conscient que j'avais tord de penser ça, que c'était impossible, que je ne devais pas me laisser aller pour si peu. Mais j'étais choqué par la tournure imprévue des événements.
En partant, Taehyung avait traîné Seungkwan comme si il n'était rien d'autre qu'un vulgaire sac trop lourd et Haseul s'était empressée de me couvrir les yeux pour ne pas que j'assiste à tout ça. Pour ne pas que je le vois, que je m'en souvienne. Mais il était déjà bien trop tard pour ça, mon imagination s'occupait du reste et elle était débordante. Je l'avais entendu crier, supplier un quelconque pardon et ça me comprimait encore le cœur. J'avais beau avoir les mains sur les oreilles, ça ne s'arrêtait pas même une fois la porte d'entrée refermée.
Et si c'était la dernière fois que je le voyais ?
« Ça va aller. M'avait murmuré Haseul à l'oreille tout en recouvrant mes mains des siennes en un geste débordant de douceur. Ça va aller, Jungkook. »
Depuis, j'avais passé la journée enfermé dans la chambre de Taehyung. C'était un petit peu l'endroit dans lequel je me sentais le mieux dans l'appartement. Le calme, la chaleur et une espèce de fragrance réconfortante planait en permanence dans l'air.
J'étais sous la couette, en tailleur comme si le tissu allait me couvrir de tous les possibles dangers du monde. Je m'étais peu à peu calmé et personne n'avait tenté de toquer à la porte une seule fois. Il n'y avait pas beaucoup de monde à l'appartement. Juste Haseul et Namjoon et ces deux là tentaient sûrement de se rassurer du mieux possible.
Puis une pensée m'était passée par l'esprit et j'avais commencé à comprendre que tout ça était bien plus sérieux que je ne le pensais : car si Taehyung en était arrivé au point de tolérer la présence de Nam' d'une quelconque manière dans l'appartement en son absence, c'est que l'heure était grave.
Je m'étais assoupi, une vingtaine de minutes peut-être. Le claquement de la porte me réveilla et je me redressai automatiquement, sortant la tête de la couverture molletonnée. Ma frange retomba mollement devant mes yeux alors que Taehyung retira énergiquement son t-shirt, le balançant par terre comme si il s'agissait d'un vulgaire chiffon.
