Jeon Jungkook n'avait qu'un rêve, celui d'exister. Non désiré par sa mère et sans cesse rabaissé par ses fréquentations au nom de couleurs, il décide de fuir en sentant sa vie lui échapper et ne jamais revenir sur ses pas. C'est en s'aventurant les...
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Hier, alors que je m'apprêtais à effleurer les étoiles et à serrer la main de l'Ukrainien là-haut sous des dizaines de baisers enflammés qui faisaient naître en moi un désir encore jamais imaginé, Taehyung m'a susurré à l'oreille d'une voix grave et essoufflée qu'il me protégerait quoi qu'il arrive et que plus personne n'allait être en mesure de me faire du mal. Il a ajouté en m'adressant un coup de rein que j'étais la personne la plus précieuse de ce monde.
Je ne savais pas de quel monde il parlait.
Du sien ?
Du mien ?
Du notre ?
Parce que si l'on parlait du mien, il faisait fausse route.
La personne la plus précieuse à mes yeux, c'était lui.
Ça l'avait d'ailleurs toujours été.
Je l'aimais si fort que je suspectais même mon cœur d'exploser si ça continuait sur cette lancée. Et ça allait continuer encore longtemps, c'était prévisible. Parce que ça ne pouvait pas s'arrêter là, encore moins maintenant. C'est ce dont j'étais convaincu. Nous étions destinés, c'était comme ça et pas autrement.
Sinon, pourquoi la vie aurait-elle décidée d'entremêler nos chemins si souvent ?
Je n'y avais pas cru au début, c'est vrai... Je ne croyais pas en grand chose avant mais maintenant, j'en étais quasiment certain. Il n'y avait pas d'autres moyens d'explication. Aimer Taehyung ne se résumait pas à quelques jours rayés sur le calendrier comme Jimin le faisait avant Noël, ça durait déjà depuis des mois et des mois. Si bien que je ne les avais pas même vu passer. Et pourtant, j'avais tendance à compter les heures, les minutes et même les secondes avant.
Le temps était une poignée de sable fin entre mes doigts lorsque je me trouvais avec lui.
J'étais tombé amoureux comme on tombe endormi, d'un seul coup et sans prévenir. Si d'abord ça m'avait énormément tourmenté, j'appréciais la manière dont mon cœur s'emballait en le voyant se lever le matin, sortir du lit et s'étirer devant la fenêtre. La lumière du jour essayait toujours, en vain, de franchir les rideaux de notre chambre et juste devant à se tordre dans un sens et dans l'autre, les courbes de son corps se dessinaient.
