17. Seconde épreuve.

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Annabeth venait de disparaître sous mes yeux, allait-elle devoir affronter sa peur ? Elle m’a dit que je connaissais de quoi elle avait peur, mais là, tout de suite, ça ne me revenait pas...

J’ai regardé les trois Moires, elles semblaient patienter comme avant un film au cinéma... Je me suis tourné vers Nico, il était par terre, assis en tailleur. Il ne tremblait plus, ne pleurait plus mais il y avait encore les traces de larmes séchés sur son visage... Il regardait à l’endroit où il avait passé son épreuve quelques instants plus tôt :

- Ca va Nico ?

- Mouais...

- Qu’est-ce qui s’est passé en bas ?

- T’as pas à l’savoir !

Il m’a foudroyé du regard et j’ai préféré ne pas insister... Il ne voulait sans doute ne pas en parler pour le moment. Ou ne pas en parler du tout.

Je me suis retourné vers l’endroit où aurait du apparaître Annabeth, en plus d’Annabeth, il y avait deux sortes de « pylônes » en fait l’un d’entre eux était assez haut, il y avait un drôle de truc en élevation qui semblait flotter, un machin tout blanc et qui manquait de tomber d’un instant à l’autre mais qui semblait tout de même lourd... Et s’il tombait il se fracasserait dans des pics vraiment très, très grands et très, très pointus... Ça ne devait pas faire du bien...

Bref, à une vingtaine de mètres de ce pylône, contre un des mur des parois il y avait un grand escalier mal construit qui menait à un levier, ce levier permettait de stabiliser le machin blanc, je suis pas un enfant d’Athéna mais le levier et le machin blanc étaient reliés par des cables et divers trucs de .. bref, des machins qu’Annabeth aurait su comment ça s’appelait...

Annabeth était en bas, au milieu. Elle faisait l’aller-retour du regard entre la chose informe blanche et le levier. En tout cas je ne sais pas ce qu’elle voyait à travers la forme blanche mais moi, je voyais à son visage et à son expression que ce qu’elle voyait, elle, la paniquait, l’effrayait... Elle ne voulait certainement pas que ça tombe dans les pics...

Qu’est-ce qui pouvait bien y avoir dans cette chose informe ? Peut-être y avait-il une personne qu’elle aimait tout particulièrement ? Sa mère, la Déesse Athéna ? Son père ? Grover ? Thalia ? Ses deux derniers ayant pratiquemment tout partager avec elle il y a quelques années... Ou .. ou Luke ? ... Luke, encore et toujours lui ! Je commençais à en avoir assez ! Elle est persuadée d’une chose : Luke ne peut pas être méchant et être tombé du mauvais côté de la balance ; pire encore elle essaie par tous les moyens de se convaincre, de le convaincre et de meconvaincre qu’il y a encore du bon en lui ! Je supporte de moins en moins Luke, l’amour d’Annabeth pour lui, la façon dont il l’a faite souffrir et surtout .. surtout .. Luke ... Je me demande si.. si... ça en devient maladif cette rage contre lui... Est-ce que je serais jaloux de Luke ? Parce que c’est de lui qu’Annabeth est amoureuse ?...

Pfff ! N’importe quoi ! Comme si je pouvais être jaloux de ce .. de ce .. ce traître ! Il faisait souffrir Annabeth et puis tout de suite il fallait lui lancer des lauriers ? Lui faire des couronnes de fleurs ?! Lui faire des révérances ?! Non mais !! Comme si j’étais jaloux de lui ?!! N’importe quoi ! Vraiment ! Je ne vois pas une seule, juste une seule raison d’être jaloux de lui !! Non ! Vraiment ! En même temps il a un atoût de force... C’est de lui dont Annabeth est amoureuse... Mais je vois pas pourquoi je serais jaloux de lui puisque je suis certain de valoir mille fois mieux que lui ?! Pff ! Qu’est-ce qu’Annabeth lui trouve, vous pouvez me le dire vous ?! Moi au moins je ne suis pas tombé du mauvais côté ! Moi, au moins, je ne suis pas au service de Cronos ! Ce n’est pas moi, qui fait souffrir Annabeth, moi !! Non, non ! J’suis pas jaloux le moins de monde de ce traître de Luke que j’envoie droit au Tartare !! Je ne suis pas jaloux !!

L'arme fataleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant