2. Une déesse s'invite chez moi !

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- Persée ...

J'ai reconnu cette voix, c'était celle de mon ennemi, Cronos... Une voix aussi froide et vicieuse ne peut venir que de lui... Pourtant je ne vois rien, le noir complet... Soudain, j'aperçois une lumière, si léger que même les enfers sont lumineux à côté... Une faible lumière qui éclaire un visage à cicatrice, celui de Luke... Ses lèvres bougèrent :

- Persée Jackson ...

Ses lèvres s'étirèrent ensuite en un sourire machiavélique et un rire sournois éclata dans l'obscurité, résonnant sur les parois noires...

- Tout va bientôt changer Percy !

Il repartit dans son rire.

Je me réveillais en sueur, tremblotant dans mon lit... Je me suis levé et j'ai marché en titubant. J'ai respiré à fond en me répétant : "Ne pas penser à ce rêve, ne pas penser à ce rêve, ne pas penser à ce rêve, que signifit-il ? Zut ! J'ai pensé à ce rêve !". Je suis allé dans la salle de bain et me suis aspergé le visage d'eau... Au bout de quelques secondes, tout allait mieux...

Je me suis laissé tomber contre la porte de la salle de bain... "Tout va bientôt changer", cela ne me dit rien de bon... Je me suis relevé, j'ai regardé dans l'entrebaillement de la porte de la chambre de ma mère qu'habritait à présent Paul, ils dormaient à point fermé...

J'ai soupiré, cela faisait deux semaines que j'avais retrouvé mon père sur son bateau "Le Poséidon" ; je n'y étais pas retourné depuis, c'est vrai que ça faisait quand même une trotte jusqu'au port... De toute façon, il voulait que je lui apporte mon prochain bulletin et le conseil de classe est dans deux jours... J'avais excellé en cours de grec ancien ; maintenant ça avait augmenté ma moyenne de latin à dix-sept ce qui, pour moi, et pour un dislexique est fantastique ! Avec une moyenne de quinze en EPS et des dix et onze un peu partout je devrais avoir une belle moyenne ce trimestre !
Je sais pas trop pourquoi mais je voulais rendre Poséidon fier de moi... Je suppose que c'est comme ça pour tous les sang-mêlés...

J'étais de retour dans ma chambre, j'ai jeté un coup d'oeil au réveil, six heure du matin, un samedi. Décidement je commençais à m'habituer à me lever tôt le week-end... Je ne pourrais pas me rendormir alors autant m'habiller...

J'ai glissé mon stylo bille qui se transformait en épée, Anaklusmos, dans ma poche et je suis allé dans la cuisine, j'ai refermé la porte pour ne pas faire trop de bruit et j'ai entrepris la vaisselle. Ces derniers temps je me sentais obligé d'être utile. Peut-être parce que j'ai l'horrible impression qu'une épée de Damoclès trône au-dessus de moi... M'enfin bon... C'est toujours ça... Avec la fin de trimestre, Paul n'a pas le temps de faire autre chose que noter et maman a toujours du travail tard en plus de ses études le soir pour devenir écrivain. Résultat, je préparais à manger, enfin c'était presque du poison mais c'est toujours ça... Non ? Quand des pâtes collent entre elles et ressemblent à de la bouillis c'est mangeable, enfin j'estime que ça l'est...

Encore une semaine avant les vacances... J'allais retourner au camp des sang-mêlés et retrouverais Grover, Nico et peut-être, j'espère, Annabeth...

J'avais fini la vaisselle, je suis allé dans ma chambre et je suis allé sur les escaliers de secours. Il repleuvait, mon père avait eu raison, trois jours après notre rencontre il s'était arrêté de pleuvoir et maintenant, il repleuvait... Je regardais d'un air indifférent tout autour, le jour devait se lever mais il faisait sombre et froid... J'ai vu une silhouette qui tourna au coin de la rue, des cheveux blonds volaient autour de sa tête, c'était une jeune fille... Serait-ce ... ? Non ... Ce n'est pas possible ...

L'adolescente se rapprochait, elle dut m'apercevoir car elle leva les bras et se mit à crier, c'était Annabeth ! Je n'en revenais pas ! C'était incroyable ! Elle cria mais je n'entendais rien, en tout cas je ne distinguais pas ses paroles, elle semblait fuir quelque chose ! Soudain elle tomba au sol et sembla se faire tirer violemment par une .. chose ? Cette chose était invisible mais tirer Annabth avec une telle force que c'en était déroutant, elle la tira dans une ruelle... Sans réfléchir j'ai sauté par-dessus les escaliers de secours, j'ai roulé sur le côté et me suis relevé, je crois que je remercierais Chiron pour ses entraînements, sans lui et ses exercices je n'aurais pas été capable de sauter trois étages comme ça !

L'arme fataleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant