Ténèbres du sort ~suite~ [Riren]

Chapitre 25: Adieu difficile (1)

Le feu crépitait doucement dans la cheminée, séparant de temps en temps quelques flammes pour qu'elles remontent doucement vers le ciel. Je regardais ce spectacle dansant avec une indifférence totale.

Mes lèvres complètement asséchées et mangées jusqu'à la chair laissaient couler un petit filet de sang que j'essuyais presque deux fois toutes les heures.

J'entendis une lourde porte s'ouvrir, je ne tournais pas la tête, sachant qui était entré. Des petits pas rapides me rejoignent et très vite, je vis Kuchel s'accroupir devant mon fauteuil.

Elle avait le regard terriblement fatigué après avoir dû s'occuper de sa fille constamment pendant trois jours. Elle passa sa main fine sur mes joues mouillées et me fit un regard triste.

Elle me tendit un tasse fumante, je la pris et la remercie du regard avant de regarder la tisane. Je retrousse du nez... et cache un sanglot dans ma gorge en voyant le sachet: c'est cette tisane que je suis parti chercher le nuit ou j'ai parlé à Livaï pour la première fois.

" Cette conversation était plus qu'inutile, mais elle était agréable."

- Tu me fais une petite place, chuchote Kuchel?

Je m'écarte pour qu'elle puisse s'installer dans le fauteil. Elle compresse ma tête contre sa poitrine en me caressant les cheveux tristement.

- Eren... Je voulais te raconter quelque chose... Je sais que ça ne va pas être facile à entendre mais, une partie de moi me crie de te parler de ça.

Je relève un peu la tête vers elle, intrigué.

- Il y a très longtemps, un petit garçon n'arrêtait pas de courir dans ce château. Il était presque impossible de le tenir en place deux seconde. Ils étaient toujours sur le toit à faire n'importe quoi avec ses amis. Il... avait ce magnifique sourire constamment sur son visage. Il riait de bon cœur... Mais des années plus tard , c'était un garçon torturé qui marchait péniblement dans les couloirs. De toutes façon il restait tout le temps dans sa chambre à jouer du piano. À se maudir, à maudir sa vie, à nous maudir tous. Son beau visage était caché par un masque insensible à toutes exclamations. Je ne savais plus quoi faire, il errait n'importe avec l'impression d'être inutile et de ne servir à rien d'autre qu'à condamné les personnes qu'ils aimaient.
Mais un jour, il est rentré dans ma chambre... Il avait ce visage calme et serein quand il s'est approché de moi.