Chapitre 27: Retrouvailles de jeunesse (5)

721 77 9
                                    

Je rougis un instant, Camille me regarde malicieusement.

- Tellement bien adapté que je me suis marié avec le fils aîné...

- Non!! Je me disais bien que tu avais une alliance. Je suis trop heureuse pour toi.

Mais mon sourire s'efface de mon visage.

- Mais me bonheur n'a pas duré longtemps. J'ai enterré mon mari il y a quelques mois.

Elle manque de faire tomber sa tasse sur son tapis à poils doux. Elle remonte ses yeux vers moi, le visage blanc comme un linge.

- Oh non... Eren je suis désolée.

Je serre les lèvres, ce n'est que je déteste la pitié que me donne les personnes qui apprennent la nouvelle, mais je commence pour en avoir la mauvaise habitude.

- Mais qu'est-ce qu'il s'est passé, sans vouloir être indiscrète?

- I...il a été tué. Lors d'un conflit...

Je réfléchis sur chaque de mes mots et fixant mes mains.

- Je... je... il m'a laissé une fortune de 20 000 000€. C'est grotesque car je ne sais pas quoi en faire.

Elle ouvre la bouche pendant un instant en murmurant le montant.

-Au moins, tu as de quoi vivre, dit elle en regrettant l'instant d'après ce qu'elle m'avait dit.

- Mon mari valait tout l'argent du monde, dis-je en lâchant un sanglot.

Elle s'approche de moi.

- Oh excuse moi de ma maladresse...

Elle me serre dans ses bras. Je pose ma tête sur son épaule.

- Je l'aimais tellement! C'est horrible.

Le petit garçon entra dans le salon avec une peluche dans la main.

- Maman? Il a quoi Enen?

Elle me regarde un instant en me frottant le dos.

- Rien mon cœur. Retourne jouer.

Mais Raphael s'approcha de moi et posa sa main sur mon genou.

- Qu'est-ce que t'as? Demande t il avec des grands yeux.

Je regarde sa petite bouille qui possède les mêmes yeux que sa mère.

Je caresse ses cheveux.

- Eren a perdu quelqu'un qu'il aimait beaucoup, dit d'une voix blanche sa mère.

Le petit garçon alterne son regard entre Camille et moi. Puis il me tend la peluche qu'il avait dans ses mains.

- Prend M. Citrouille! Quand papa s'en va travailler le matin, je le serre fort dans mes bras et ça va mieux après.

Je regarde la peluche un peu abîmée certes mais très mignonnes. Je suis les indications du petit garçon et la porte à ma poitrine.

Il me lance un grand sourire.

- Ça va mieux?

- Oui...

- Les enfants ont un pouvoir réparateur, rigole Camille.

Ténèbres du sort ~suite~ [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant