The Last Tear [Taekook + YoonMin]

CHAPITRE VI

Paulo Coehlo a dit : "Plus que la faim, la soif, le chômage, la souffrance  d'amour, le désespoir de la défaite, le pire de tout, c'est de sentir que personne, mais absolument personne en ce monde, ne s'intéresse à nous.", c'était exactement ce que je pensais, ce que je ressentais, avant de le rencontrer lui : perfection. - Jungkook.

Immobile, j'ignore ce que j'attends pour foncer sur ses lèvres qui m'appellent clairement. J'ai l'impression d'avoir douze ans et demi. Mais rapidement je comprends. C'est la première fois que je ressens une telle envie, la première fois qu'un homme m'attire réellement, la première fois que mon coeur semble s'abandonner complètement à une danse infernale. Et comme toute première fois : ça fait peur.

J'ignore si Taehyung devine cette peur mais soudainement son visage se retrouve plus proche du mien, si bien que je peux aisément sentir son souffle chaud venir se mélanger au mien avant de caresser mes lèvres. Mes paupières se ferment par automatisme alors que j'approche mon visage de quelques centimètres, seulement pour que mes lippes viennent caresser les siennes. A agir ainsi j'ai encore plus envie de l'embrasser. Des vagues de frissons parcourent mon corps et mon coeur est clairement partit en vacances. Mais c'est lui qui craque, pas moi, je peux sentir ses doigts longs et fins se glisser dans le creux de mon cou chaud avant que ses lèvres ne prennent possession des miennes.

Le temps semble s'arrêter totalement, alors que mes doigts viennent agripper son pull. Mon muscle vitale a clairement explosé dans ma cage thoracique et nos lèvres ne semblent plus vouloir se quitter. Dans cette danse sensuelle et désireuse, j'espère pouvoir lui faire comprendre à quel point il me plaît, à quel point j'ai eu envie moi aussi de ce moment et à quel point j'ai envie de bien plus encore. Je ne peux pas m'empêcher de sourire comme un idiot alors que nous reprenons notre souffle, nos visages toujours très proches l'un de l'autre évidemment. Passant le bout de ma langue sur mes croissants de chaires rosées, je laisse mon regard se plonger dans celui du blond, sait-il à quel point il pourrait me rendre dingue ? Un baiser, ce n'est pas mon premier, et pourtant.. tout mon être n'oubliera jamais ce moment, jamais.

- Je pourrais recommencer sans m'en lasser, tu le sais ça ? Dit il de son sourire charmeur.

- Ca tombe bien, je n'ai en rien envie que tu t'arrête.

Je laisse échapper un rire, presque chuchoté, nous allions recommencer, je voulais retrouver cette sensation de plénitude à nouveau, seulement soudainement son téléphone ce met à sonner, perçant cette bulle qui venait de se former. Me raclant alors la gorge, je me recule, m'appuyant contre le jeu de basket en glissant une main dans mes cheveux noirs corbeau. Quand je tourne la tête, je peux remarquer les deux chocolats chauds posés sur le billard. Jin est entré ici et je ne l'ai même pas entendu. Je souris alors en coin, il aurait pu nous déranger, me charrier, mais non, il avait fait en sorte qu'on ne s'arrête pas, quand je dis que ce gars est un ange, je le pense vraiment.

- Oui père, je serais là avec Yuri ce soir, je suis à la fac, je vais bientôt aller la chercher.

Mes sourcils se froncent, mon coeur se sert, cette fille à son bras l'autre jour, je l'avais complètement oublié. Je sers alors la mâchoire, baissant la tête. Qu'est ce que je suis entrain de faire ? Je m'embarque dans quelque chose qui va forcément me faire souffrir, je le sais. Soupirant longuement, je sens le silence devenir de nouveau pesant, il n'est plus au téléphone. Je relève alors la tête et pose mon regard dans le sien. Je peux lire qu'il est désolé sans même qu'il n'ait besoin d'ouvrir la bouche.

- Tu m'avais prévenu pour ta copine, j'aurais dû m'en rappeler, ne me regarde pas comme ça idiot, je ne t'en veux pas.

Je lui souris doucement, je cherche à le rassurer, alors que je sais au fond que nous ne devrons plus partager de tels moments si je tiens à me sortir vivant de cette histoire et sans souffrir surtout. Je lui montre alors les deux tasses de chocolat chaud avant de m'approcher de la table de billard, m'asseyant sur cette dernière.