Chapitre 5 - Comme un chien errant

203 14 0
                                    

C'est exténué et déprimé que je rejoignis l'internat. D'une part, parce que je n'ai pas revu Dazai de la journée, d'autre part, parce que je n'ai aucune envie de revoir Ango. Je voulais tant voir Dazai... 

- Haa... je vais devoir trouver une solution...

Lorsque j'entrai dans la chambre, Ango préparait une valise. Il leva les yeux, remarquant ma présence. 

 - Tu pars? 

 - Oui, je vais m'installer avec Gide. 

 - Je vois... Tachihara et Kyusaku ne sont pas revenus ? 

 - Encore en stage. 

- Vendredi, c'est les vacances, non ? 

 - Oui, les nouveaux vont arriver.

Et sur ces mots, il ferme sa valise, prend ses draps et sort. Je soupire et tombe sur mon lit. Je me relève et sors de ma chambre. Je descends rapidement au rez-de-chaussée et vais au bureau des surveillants. 

- Excusez-moi, mais j'ai entendu des cris venant des toilettes, je crois que quelqu'un est bloqué.

Les deux surveillants prennent leur trousseau de clés et partent. J'en profite pour aller sur l'ordinateur. Ils ont tous les élèves, comme je le pensais. Je tape "Osamu" dans la barre de recherche et tombe sur Dazai. Et là, hourra, il y a son adresse. Je vole une autorisation de sortie, la remplis et cours dehors.

Il fait si froid dehors que j'ai l'impression d'être un chien qui court, désespérément, dans la neige. Oui, un chien errant qui cherche son maître. C'est essoufflé que je m'arrête devant chez Dazai. Combien de kilomètres ai-je couru ? Deux ? Trois ? Sept ? Je reprends mon souffle et m'avance vers la porte. Je frappe lentement. N'ayant aucune réponse, je recommence, plus fort. La porte s'ouvre lentement. Son visage se remplit de larmes et il pose sa main sur sa bouche. Je lui souris lentement. 

 - Bonsoir, mon auteur préféré.

Il ne répond pas, se contentant de tomber dans mes bras. Il pleure à chaudes larmes, répétant mon surnom en boucle. 

 - Dazai, lui dis-je en l'écartant de moi, je t'aime. 

- Moi, tu sais déjà.. dit-il en référence à notre première rencontre.

Je souris et entre chez lui. Il ne lui faut guère de temps pour m'amener dans sa chambre. Nous nous déshabillons et, allongés et serrés l'un contre l'autre, nous nous regardons pendant de longues minutes avant de nous endormir.

------------------------------------

Encore désolé pour ce chapitre court, le prochain est le plus long ! (j'ai très mal réparti ce que j'avais écrit sur feuille >~<)

#Historia

La déchéance franche et honnêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant