Chapitre 10

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Il dort. Il ne fait que dormir. Quand il ne dort pas, il vomit, mange, ou alors il me veut. Pendant ce temps, je reste réveillé, je veille sur lui. J'obéis au moindre de ses désirs. Alors que je prépare un curry, on toque à la porte. J'éteins le feu et vais ouvrir.

- Tiens, encore toi ?

- C'est étrange, je me disais la même chose. Chuuya, c'est ça ?

- Et toi Oda Sakunosuke ?

- Odasaku.

- Je croyais pourtant l'avoir prévenu.

Il me fixe dans les yeux. Je lui rétorque :

- C'est moi qui ai choisi de rester.

- Où est-il ?

- Dans ma chambre, il est malade, il se repose.

- Laisse-moi le voir.

- Non, répondis-je sèchement.

Il sourit, écarquillant les yeux. Il se rapproche de moi.

- Je crains ne pas avoir compris.

- Je refuse de te laisser passer.

- Pourtant Dazai est mien, c'est moi qu'il réclame lorsqu'il est en chaleur.

- Dazai est mon âme-sœur, que tu le veuilles ou non.

Et je lui claque la porte au nez. Je ferme à clé et soupire avant de me tourner, entendant mon nom. Dazai est là, il me sourit amoureusement. Je me précipite vers lui.

- Odasaku...

- Je t'ai réveillé ? Tu ne devrais pas être debout.

- Je vais un peu mieux. Odasaku, ça m'a fait plaisir. Que tu dises à Chuuya que j'étais ton âme-sœur.

- C'est la vérité. Pour moi, tu es mon âme-sœur et personne ne pourra jamais te remplacer.

Nous nous regardons sans un mot pendant quelques secondes avant de nous embrasser. Il me rend mon baiser et me tire par le col. Il m'amène jusqu'à notre chambre. Je le dénude rapidement tandis qu'il passe ses mains dans mon dos. Lorsque nous sommes tous deux dévêtus, j'écarte ses cuisses et colle mon bassin au sien avant de le pénétrer lentement. Ses mains caressent mon dos, s'y accrochent, ou le griffe selon l'intensité des coups que je lui porte. Il crie mon nom en salivant de désir, pendant que je le marque avec un suçon dans le cou. Il finit par jouir, complètement à bout, sur mon torse. Je viens juste, me déversant en lui. Il me serre contre lui, me montrant qu'il me veut une autre fois, ce que je lui accorde.

Lorsqu'il s'endort, le cou parsemé de suçons et les épaules remplies de morsures, je m'habille. Je décide d'aller au bar "Lupin", le seul endroit où je peux réfléchir. Il fait nuit dehors, la lune violette éclaire déjà. Je passe plusieurs rues et descends l'escalier en dessous de la pancarte lumineuse. J'ouvre la porte. La lumière est tamisée. L'espace est plutôt grand, mais ce soir, il n'y a personne, à part le barman.

- Salut, Tachihara.

- Salut Oda ! Je te sers quoi ?

- La même chose que d'habitude, s'il te plaît.

Il se baisse pour attraper un verre, et sors un pistolet de sous le comptoir. Il me vise avec.

- Que- ?!

- Un ordre d'Ango. Il a tenu à ce que je te garde. Il était avec un nain roux.

Chuuya et Ango, complices... ça ne pouvait pas être plus mal.

- Pourquoi fais-tu cela ?

- Il a promis de m'arranger un rencard avec Gin.

- Gin est la sœur de Ryuunosuke. Pas de Ango. Tu t'es fait avoir.

Il baisse son arme. Je la récupère et pose un papier sur la table.

- Occupes-toi en.

Je sors rapidement du bar et cours jusque chez moi. Lorsque j'arrive chez moi, Chuuya est là, Dazai sur le dos, endormi.

- Oh, tu es là ! Je viens récupérer ce qui m'appartient.

- Pose-le au sol ou je tire.

Il recule. Je le suis jusqu'à ce que Ango débarque.

- Salut, ça fait un bail, tu n'as pas changé.

- Ango, je peux savoir ce que tu fais ?

- Je me débarrasse des déchets. A partir d'aujourd'hui, ton colocataire, c'est moi. Je vais aller chercher mes affaires.

Je vise la tête d'Ango, et lui dis au bout de quelques secondes :

- Je ne plaisante pas, Ango. Demande à ton associé de ramener Dazai ou je tire.

- Tu me menaces ?

- Je compte jusqu'à trois. Après, je tire.

- Tu n'oserais pas.

- Un.

- Je n'appellerai pas Chuuya.

- Deux.

- Tu ne tireras pas.

- Trois, finis-je en tirant dans sa jambe.

Je le vois serrer les dents. Il tombe sur ses genoux et se tient la cuisse.

- Je tire dans la tête, cette fois ? Demandai-je.

- Non, je... je vais appeler.

Il attrape son téléphone, dans sa poche, la main tremblante. Il appelle, et lorsqu'il raccroche, il me fixe dans les yeux.

- Il ne veut pas revenir...

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J'ai aucune régularité sur cette histoire j'en ai marre

#Historia

La déchéance franche et honnêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant