Chapitre 7

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Mon cerveau s'était arrêté. Je restais là, debout, mais j'aurais voulu refermer la porte et partir en courant. Appeler Odasaku, faible que j'étais.

Je viens récupérer mon Oméga !

Je sentis une présence s'approcher de moi, mon amant. Je devais bouger, faire quelque chose, dire n'importe quoi.

- Il y a un souci ? Demande Odasaku, voyant que nous ne disons mot.

- Tu es un ami de Dazai ?

- Je me nomme Oda Sakunosuke.

Ils se toisent quelques instants avant que Chuuya se mette à sourire.

- Chuuya Nakahara. Tu es un ami ? Son colocataire ?

- Son petit-ami.

Son sourire s'élargit encore. Pas celui-là, non, pas lui. Alors que les paroles d'Odasaku cherchaient une place dans mon cœur, elles me le détruisaient aussi. Chuuya attrape mon bras d'un mouvement rapide et me jete contre le mur, de l'autre côté. Il referme rapidement la porte tandis que je tente de me relever malgré le contre-coup.

- Alors comme ça ma putain m'a remplacé ?! On va devoir reprendre l'éducation, Dazai.

Il fit craquer ses poings et son cou, et se rapprocha de moi, alors je me relevai enfin. Il me poussa du pied dans l'escalier, que je dévalai en me protégeant la nuque et j'allai me heurter au mur un peu plus bas. Geignant, je ressentais une grande douleur au dos, pire que le contre-coup d'avant. Je restai paralysé quelques secondes, ce qui lui suffit à descendre me rejoindre. Je me recroquevillai une fois que je puis bouger. Il m'envoyai des coups de pieds dans les épaules, dans les jambes, puis, me voyant un peu à bout, il attrapa mon col et me souleva pour me frapper au visage. Il me lâche quand Odasaku réussit à ouvrir la porte, bloquée par un bout de bois.

Tremblant et geignant, je regarde d'un seul œil Chuuya commencer à partir. Il se retourne et me fixe dans les yeux, reposant son chapeau sur sa tête.

- On se reverra, mon Oméga, lâche-t-il, insistant bien sur le "mon".

Il pointe un doigt accusateur sur moi, bouillonnant de rage.

- N'oublie pas que c'est avec moi que tu es lié.

Il descend, faisant du bruit avec ses chaussures, me rappelant sa présence à chaque pas. Mais tout ce à quoi je prête attention, c'est Odasaku qui est arrivé, et qui m'attrape pour me porter. Il me serre contre lui. Je le regarde, d'un air apeuré, mais lui m'envoie un regard qui me fait perdre connaissance, avec juste trois mots :

- Faut qu'on parle.

La déchéance franche et honnêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant