Partie 21

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-Accueilli à bras ouvert. Répondis-je avec affront.

-Une princesse n'a pas à se comporter de la sorte. Même une princesse déchue. Ajoute-t-il avec une amertume dans les yeux.

-Retrouver l'usage de mes mains faciliterait grandement les retrouvailles. Serrer mon très agréable oncle dans mes bras m'est actuellement refusé, ne trouvez vous pas cela totalement injuste ? Répliquais-je avec une voix mielleuse saupoudrée d'amertume.

D'un regard tendu et mécontent il ordonne aux gardes de me détacher. La corde coupée, je ne me sens pas plus libre. Je tends alors ma main vers Andreas et attend qu'il la saisisse pour une poignet de main solennelle.

-Que les manières terriennes sont affreuses ! Murmure-t-il, un petit sourire amusé s'affichant par la même occasion sur son visage.

Délicatement il glisse sa main sous la mienne et se penche pour y déposer un baiser silencieux. Mes yeux sont emplis de dégoût. L'homme se redresse sans me lâcher des yeux. Percy, en retrait, manque de suffoque en découvrant que son père me présente plus de respect que jamais il n'en aura pour son fils ainé.

Le souffle court et saccadé de Timoté se met à résonner dans nos oreilles. Je regarde de mes deux billes noires l'homme qui tourne des yeux assassins vers son fils qui s'est, entre temps, avachie contre la rampe en pierre des escaliers, les bras croisés, le regard dans le vague.

-Je peux savoir qui est ce garçon ? Gronde-t-il entre ses dents. Je ne t'avais donné qu'une mission ! Ramener ma nièce et non ce gamin ! La voix grave, cassante, plante un poignard directement dans le cœur de Percy.

-C'est mon ami. Rectifiais-je. Et vous n'obtiendrez ce que vous voulez qu'à condition qu'il reste vie et soit en bonne santé. Dans le cas échéant, votre pauvre petite personne et tout votre règne sera réduit en cendre : consumé par sa propre flamme noire.

-Ma chère enfant, qu'il vive ou meurt, ne changera rien. J'obtiendrais de toi tout ce que je désir. Répond-il calmement, sûr de lui.

-Je ne suis pas de celles qui se laissent manipuler.

-Timoté vivra puisque tu l'as soigné. Mais je te conseille de ne pas trop espérer de sa survie. Ce monde est bien différent et rude que le sien, son sort a été scellé à sa première foulée ici.

Il se tourne et entre dans le château, suivit de son fils. Les gardes s'accrochent de nouveau à mes bras. J'en ai assez de me faire trimbalé comme une poupée de chiffon. Rapidement je me dégage de leur emprise.

-Je sais me tenir debout seule ! je n'ai pas besoin de béquilles. Leur cris-je.

J'entends Andreas ricaner.

Les hommes me lâchent et se mettent à marcher à quelques centimètres.Le groupe de civiles s'écarte pour me laisser le passage libre puis nous suivent.

Dans le hall d'entrée, un grand escalier me fais face, il se sépare en deux dès le premier palier.

-Je te propose de te reposer dans tes appartements, ma chère. Plus tard, ils t'escorterons jusqu'à la salle du Conseil lorsque celui-ci sera réuni.

-Quel est le but de cette réunion ? Demandais-je en gardant la tête haute.

-Tu le sauras lorsque tu y seras. N'encombre pas ta petite tête avec autant de questions inutiles.

Un garde m'attrape pas le bras et m'emmène rapidement dans une direction toute autre. Nous ne sommes pas suivit par Timoté, toujours dans un état comateux inquiétant. Le soldat me guide dans les corridors, les escaliers, les pièces. Perdue par tant de lieux, je laisse tomber l'idée de me repérer. Au dernier étage de cette tour, une porte se dresse : fière et majestueuse, nous nous y arrêtons. Je ne sais dans quelle autre tour le garde à déposé Till, mais une bien trop loin de moi.

Le Croissant de Lune - Livre II Impacte CosmiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant