Partie 31

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-Marlo, pouvez vous sortir ? J'ai besoin d'être seule.

-Mademoiselle, je ne peux vous laissez seule.

-Que craignez vous ? Vous n'avez qu'à rester devant la porte si vous avez peur que je fuis.

-Ce n'est pas cela, mademoiselle.

-Dans ce cas, qu'est-ce ?

-Votre oncle ne souhaite pas vous savoir seule.

-Je le suis restée plusieurs semaines, dans ma chambre. Sortez maintenant.

-Bien sûr, mademoiselle.

Je souffle enfin. Sortir le nez de la paperasse fait un bien fou.

De la baie vitrée je contemple un nouveau morceau de ce Monde.

Une forêt s'étend derrière le jardin du château. Voire cette étendue verte, avec plus de hauteur et en plein jour la change du tout au tout.

Ellen'est pas lugubre, mais manque de vitalité, de vibrations. Les arbres ne parlent pas, ne me répondent pas. Ils bloquent même toute possibilité d'interaction.

-Mademoiselle, vous avez de la visite.

-Marlo, je t'avais dit de me laisser seule.

-Le fils du Duc Gifry est venu vous voir, mademoiselle. Emos Gifry. Annonce-t-il solennellement

-Mademoiselle. S'avance le garçon avant d'embrasser le dos de ma main. Il me tardait de vous revoir. Le souvenir de votre visage me hantait jour et nuit.

-Monsieur Gifry. Manquais-je de grimacer.

-La politique vous sied à ravir, ma chère.

-Vous savez donc pour mes dernières occupations ?

-Les nouvelles vont vites, d'autant plus lorsqu'elles sont excellentes pour l'économie de nos maisons.

-Il ne vous a donc pas échapper que mon travail est acharné, ne me laissant que peu de temps pour me reposer. Je n'apprécie gère que l'on se permette de me le prendre sans me prévenir au préalable ; avec une lettre par exemple.

-Il m'avait pourtant semblé qu'entre nous était né un sentiment unique et que me voir vous aurait comblé.

-L'alcool et la pression social font souvent faire émerger de faux sentiments.

-Vous m'avez pourtant embrasser.

-Sur un coup de tête, une envie soudaine que je savais atténuée après la nuit. Veuillez m'excuser, mais mon emplois du temps est chargé, je vais recevoir la visite de nombreux marchands, et j'ai besoin de calme.

-Est-ce à cause de votre travail que vous vous éloignez de moi ? ou cette soirée n'a jamais rien été d'autre qu'un subterfuge pour me séduire ?

-Je n'ai jamais chercher à séduire personne, sachez le, vous vous êtes aveuglé seul. Pardonnez moi si mon comportement vous a laisser l'espoir d'une quelconque liaison possible.

-Dans ce cas, je ne vais pas vous priver de votre temps précieux ma chère. Veuillez acceptez mes excuses.

-Emos, cela ne veut pas dire que nous ne pouvons être ami.

-Passez une bonne journée, mademoiselle.

Sur mon bureau, je trouve une lettre celée d'un cachet de cire bleue. Je l'ouvre délicatement et en sort une lettre. Ecrite à l'encre noir,d'une main tremblante et peu assurée.

« Mademoiselle,

Je n'ai point eu le courage de vous aborder lors du bal organiser dans votre demeure il y a déjà plusieurs jours. Mon manque de courage m'a fait défaut ce jour là, mais aujourd'hui, il n'est plus. Etc'est avec un courage nouvellement retrouvé que je vous invite à déjeuner, mercredi prochain.

Le Croissant de Lune - Livre II Impacte CosmiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant