Le Croissant de Lune - Livre II Impacte Cosmique

Partie 39

Allongée sur le ventre, les livres étalés devant moi, je bachote, prenant note des éléments indispensables.

-Tout va bien ? Me demande Amandine en entrant timidement dans la pièce.

-Tu peux venir t'asseoir si tu veux.

-Sur quoi travailles-tu ?

-Les créatures spéciales : les fées en partie et surtout les anges, ainsi que leurs particularités.

-Ah oui ! et pourquoi cet intérêt soudain pour eux ?

-Eum... Il est très probable qu'Andreas ai des combattants de ce type dans ses rangs, du moins dans les Mondes qui les héberge. Apprendre à les connaître pourrait se montrer fort utile, ne crois-tu pas ?

-On va faire comme si tu avais réussi à me convaincre. Répondit-elle, un sourcil arqué.

-Merci, fis-je avec le sourire.

-Je t'ai apporté un bol de bouillon et un sandwich. Tu dois mourir de faim.

-C'est vrai que mon estomac me crie famine.

-Les mourmouceaux sont de véritables petits chefs ! Ils sont adorables et ont une manière de parler totalement hilarante.

-Oui, sans eux, je ne sais pas combien de temps j'aurai tenu, seule avec ma famille.

Je me redresse en tentant de camoufler au mieux la grimace de douleur.

-A propos de tes blessures, est-ce que je pourrais avoir la vraie version ?

-Pour nous échapper nous avons été contraint de passer par une fenêtre. Je me suis ouvert le dos à ce moment là. Répondis-je naturellement après quelques instant de silence.

-J'espère que ce n'est pas grave. Fini-t-elle par dire. Mais surtout, j'espère que vous allez finir par être honnête.

Je ne réponds rien, c'est la vérité, je n'ai pas précisé que c'était avec les bris de verre que je me suis blessé.

-C'est rassurant de te savoir à l'abri de l'emprise de ce tirant.

-Mais loin de nos proches.

-Ma sœur me manque cruellement. J'ai arrêté de compter les jours depuis un moment, mais je sais que le temps passe tout aussi durement pour elle.

Elle sort de sa poche un pendentif en argent qu'elle regarde, les yeux humides.

Il est magnifique. En forme ovale et un peu bombé, il est gravé d'arabesques et de petites fleurs. Un travail d'orfèvre.

-Je ne le porte plus. Je préfère le garder caché, j'ai l'impression que le porter m'éloigne d'eux. J'ai peur de ne plus les revoir.

-Est-ce qu'il renferme une photographie de ta sœur et de tes parents ? Observais-je le bijoux avant de l'ouvrir. Tu les reverras, je t'en fais la promesse.

-Et toi ? Comment le vis-tu ?

-J'évite d'y penser ; il y a des jours qui passent moins mal que d'autres.

-Tu...

-Amandine ? La coupe Arrow, les yeux ronds.

-Je vous laisse.

Je lui souris et elle repart, le bol et l'assiette vide dans les mains.

-Où en es-tu ? Me demande-t-il en s'asseyant dans mon dos.

-J'ai plutôt bien avancé.

-Bien. Enlève ton vêtement et aide moi à enlever les bandes.

-Ne sois pas aussi autoritaire, je... Je n'aime pas ça.