Fairy Tail - Mest Time

22. Lya partie 1

-Pourquoi ?! Pourquoi toujours les...blurp

Je tapote doucement le dos de Natsu tandis que le jeune homme se penche dangereusement par la fenêtre. Depuis le premier ébrouement de la machine, le jeune mage n'a pas cessé de se sentir mal. A côté de moi, Lucy et Mest peaufinent les derniers détails concernant notre mission, sans se soucier le moins du monde du sort de notre pauvre coéquipier. Quand à Happy, il savoure tranquillement un poisson comme si de rien n'était. Je les fusille du regard, trouvant leur comportement vraiment horrible. Sérieusement, comment peuvent-ils se montrer aussi hermétique à sa souffrance?

-Lya, soupire Mest sans même un regard, calme-toi, on n'est pas insensible. On a juste l'habitude. Sans le Troya de Wendy, Natsu serait capable de s'évanouir en glissant sur une feuille.

-Tu verras, rajoute Lucy en m'adressant un sourire, quand on sera arrivé, il sera de nouveau d'aplomb.

-Tu veux du poisson, Lya ? Me propose Happy en croquant dans le sien encore cru, manger du poisson rend toujours heureux.

Je secoue la tête et m'enfonce dans mon siège, les genoux ramenés vers ma poitrine. Mon dos me fait affreusement souffrir et mon ventre commence à me tirer. Il faut dire qu'à quatre mois et demi de grossesse, le plus gros des changements commencent à s'opérer. Mon ventre a considérablement grossi en un mois, et je ne rentre dans quasiment plus aucun pantalon. Bientôt, je ne pourrai plus faire de missions requérant autant de trajet, je le sais. C'est bien pour ça que je compte en profiter au maximum tant que je le peux encore.

Du coin de l'oeil, j'observe Mest. Mon regard se pose sur son visage, descend le long de son cou, de sa veste ample sous laquelle j'imagine ses bras si musclés dans lesquelles j'aime tant me lover, ses abdos dont je dessinais, autrefois, le contour du bout des doigts. Un douce chaleur se diffuse en moi et je me force à penser à autre chose. Chassant ces pensées lubriques de mon esprit, je me concentre sur ce pauvre Natsu. Le soutenir dans son mal être me permet d'oublier ce besoin de plus en plus présent. De plus en plus pressant.

Le train fini par ralentir avant de s'arrêter totalement. Je me lève et tire doucement sur le bras de Natsu qui semble encore dans un état second. Le pauvre est tout pâle et en sueur et je me demande si ce n'est vraiment que le mal des transports qui le met dans un tel état ? Quoi qu'il en soit, il faut bien que je l'aide à sortir d'ici avant que le train ne reparte. Passant un bras autour de sa taille et glissant le sien sur mes épaules, je tente de le relever, sans succès.

-Allez Natsu, l'encouragé-je, un petit effort. On est arrivé. Si tu ne te lèves pas, le train va repartir avec nous.

Mais rien à faire. La seule réaction que j'ai en retour est une sorte de grognement étrange sortant de sa bouche. Cela pourrait être comique dans d'autres circonstances. Tirant de toutes mes forces pour le redresser, je bascule vers l'arrière et me retrouve à moitié allongée sur les sièges, le corps de Natsu reposant lourdement sur moi. Je me doutais qu'il n'était pas léger, mais je ne m'attendais pas à en perdre l'équilibre. Comment je fais, moi, maintenant, pour nous sortir d'ici ?

-Idiote, me lance une voix tandis que des bras soulève le rosé sans ménagement.

Je soupire en voyant Mest prendre Natsu en charge. Mais rapidement, mon soulagement laisse place à un sentiment de pitié et de colère. Mon cher et tendre porte son coéquipier comme un sac à patate sur son épaule. La tête de Natsu, renversée, bascule dangereusement d'avant en arrière tandis que ses bras pendent lamentablement.

-Tu pourrais être un peu plus gentil, tu sais, ça ne te tuera pas ! sifflé-je en le fusillant du regard.

-Excuse-moi, commence-t-il penaud avant d'ajouter, je voulais dire ma chère et tendre idiote d'amour.