Chapitre 3

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           La douce lumière matinale illumine la petite chambre et caresse mon corps d'adolescente endormie. Je me blottis un peu plus dans mon lit avant d'ouvrir lentement mes yeux verts. Pas tout à fais réveillée, je me lève pour m'habiller. Lorsque j'ai finis de me préparer, je me dirige à pas maladroit vers l'étage inférieur du bâtiment. Je suis encore engourdi par la fatigue tant j'ai mal dormis. J'arrive dans l'atelier de Madoka. Elle se trouve déjà devant son ordinateur à examiner une toupie. Ginga, lui, l'observe avec attention.

- Salut , disent-ils en se retournant.

- Bonjour, je murmure.

- Tu as mauvaise mine, déclare Madoka en me dévisageant avec inquiétude.

- Tu n'es pas malade au moins ? me demande Ginga encore plus inquiet.

- Juste un peu fatiguée, je les rassure. J'ai mal dormis.

- Si tu le dis...

La châtaine se met debout et passe devant moi pour ouvrir une porte.

- Viens. Nous t'attendions pour prendre le petit-déjeuner.

- Merci.

Nous entrons dans la pièce. Ginga et moi nous attablons pendant que la technicienne nous prépare quelque chose à manger. Elle pose des gaufres recouvertes de sucre dans trois assiettes avant de s'asseoir en face de moi. Même en mangeant, j'ai le regard perdu dans le vague, l'air triste.

- Qu'est-ce que tu as ? me demande Madoka.

- Rien, je réponds en me forçant à sourire. Tout va bien.

- Tu peux nous parler à nous. Nous sommes amis après tout. Et les amis doivent s'entraider, me dit Madoka.

J'hésite. Je veux me confier à mon amie et mon cousin mais en même temps je redoute leur réaction.

- Si c'est un secret  on pourra le garder, déclare le jeune femme.

- C'est vrai ?! je m'exclame avec espoir.

- Bien sûr.

- Bon je vais vous laisser entre filles, tes secrets ne me concerne pas Jade, je ne veux pas que cela te dérange et je risque de ne rien comprendre à vos trucs de filles, dit mon cousin en sortant après m'avoir embrassé sur le front.

- En fait je... je suis... amoureuse de Kyoya.

J'ai baissée la tête pendant mon aveu. J'ose relever mes yeux vers Madoka pour voir sa réaction. Elle me fixe avec des yeux ronds comme des soucoupes. Elle ne s'attendait visiblement pas à ça.

- Je l'ai vu hier soir, je continue. Et il a dit quelque chose qui m'a fait beaucoup de peine.

Madoka se lève. Je semble tellement malheureuse qu'elle me prend dans ses bras pour me réconforter. Mes épaules se détendent.

- Ma pauvre... me plaint-elle. Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

- Il a dit qu'il ne m'aimait pas.

Je ne peux retenir un sanglot.

- C'est à cause de ça que tu étais triste hier ?

Je hoche la tête.

- Comment as-tu pu tomber amoureuse de lui ? me demande la châtaine.

- Je ne sais pas...

Nous restons ainsi jusqu'à ce que je me calme. Je me détache d'elle en essuyant mes larmes.

La bladeuse sauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant