Mot de l'auteure

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Et oui.
Petites gouttes de rosée est terminé.
C'est la fin.

Mais je considère qu'il est temps que cette histoire soit achevée.

J'avais décidé d'écrire sur une orpheline, désormais, Suong Mai ne l'est plus.

Elle a trouvé son chez-soi, quelqu'un qui l'aime, et pourra désormais vivre.
Cela peut paraître irréel. Je l'entends.

Mais avant tout, je veux que ce livre soit un message d'espoir.

Il y a beaucoup d'orphelins dans le monde. Mais aujourd'hui, de plus en plus de gens se tournent vers eux, ce qui n'a pas toujours été le cas à toutes les époques.

Je crois en une amélioration.

Il ne tient qu'à nous que la situation change.

Combien de foyers dans le monde sont prêts à accueillir un enfant de plus ?
Ils sont nombreux, s'il ne s'agissait que de cela...

Pensez-vous qu'il y aurait toujours autant d'orphelins dans le monde, si en chacun d'eux nous voyions un frère, une soeur, un fils, une fille ?
C'est ce qu'ils sont, pourtant.

C'est pourquoi, j'y crois.

Pour promouvoir cette cause, j'ai déjà pensé à quelque chose concernant cette histoire.
Mais cela prendra sûrement quelque années.

Enfin.

Maintenant, pourquoi.

Pourquoi, cette fille, cet enfant du Vietnam.

Suong Mai est une image particulièrement représentative des orphelins présents dans le monde, qui sont malheureusement très nombreux dans ces régions.
Cependant, on pense souvent à l'Asie où à l'Afrique quand on nous parle de ces problèmes, seulement, ils sont partout, et souvent plus près que l'on ne croit.

Alors, pourquoi le Vietnam ?

C'est un hommage à celles qui ont probablement été les personnes les plus importantes dans ma vie.
J'ai passé toute mon école primaire dans un couvent.
Je sais que cela peut étonner, mais oui, c'était bien un couvent, de soeurs dominicaines pour être plus précise.
Seulement, une des particularités de cette communauté était ses origines.

Et oui, car sur une vingtaine de soeurs, plus de quinze étaient  originaires du Vietnam.
Je me souviens d'un soir, où je discutais avec celle qui doit être l'équivlent de ma mère spirituelle, et qu'elle m'a raconté l'histoire de sa famille.
J'avais alors été horrifiée, et infiniment triste pour elle.

Mais ce qui m'avait le plus choqué, c'est qu'en regardant autour les autres soeurs, on voyait qu'elles avaient toutes au moins une histoire du genre à raconter.

Ces pays, anciennemnt le foyer de guerres très violentes, ont été la source de beaucuop de migrations vers l'Europe.

Cette communauté en faisait partie.
La France était certes pour elles une garantie de sécurité, mais nous sentions bien que l'éloignement de leur patrie les faisait souffrir.

Un jour, que j'étais punie, un mercredi après-midi, au réfectoire, je suis allée dans la deuxième salle, celle réservée aux soeurs.

J'y ai vu un petit groupe de jeunes postulantes ayant retiré leur habit, et montrant aux autres soeurs une danse traditionnelle vietnamienne avec de grands éventaux.

A ce moment, j'ai compris combien elles souffraient de leur exil.

Aujourd'hui, elles ont toutes pu repartir.
Mon plus grand regret est de n'avoir pu leur dire au revoir.
Enfin, la paranthèse est fermée.

Parler du Vietnam me semblait alors évident.

La culture de ces gens m'a toujours passionnée. Que ce soit au niveau culinaire, traditionnel, linguistique... Tout me fascine !

Mais ce si beau pays est actuellement rongé par énormément de pauvreté, notamment à cause de la guerre.

Si vous voulez aider les enfants de ces régions, il vous suffit de faire quelques recherches, il existe des tas d'associations, avec notamment des systèmes de parrainages.

Pour ma part, je suis chez Les enfants du mékong.

Dans cette histoire, j'effleure aussi la question du handicap et de la maladie, avec Ahn et Liêu.
Pourquoi ?
Peut être parce que ce sujet me tient à coeur..

En créant Ahn, j'ai reconstitué l'une des rencontres les plus marquantes de ma vie.
Celle avec ce jeune homme, Joël, dans Des cornichons au chocolat, de Philippe Larbo.
Cette rencontre m'a tout simplement aidé à accepter ma situation.

Cette allusion n'a pas un grand rôle dans ce livre, mais elle m'a permis de rendre hommage à tous ces gens, qui sont de si belles personnes, pourvu que l'on s'y intéresse.

Voici mon message secondaire.

J'espère qu'il a été un minimum entendu, sinon tant pis. On n'a pas tous la plume limpide, je ne pense pas que ce soit mon cas.

Quoiqu'il en soit, j'espère que vous avez apprécié, durant ces quelques mois, cette histoire.

Maintenant, c'est fini.

N'oubliez pas qu'il n'en tient qu' à nous pour que les choses bougent.

Bises,
Oeildeloiseau

Petites gouttes de rosée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant