La confesse

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L'église Saint-Jean de la croix était petite, bâtie avec des blocs de pierre semblables aux autres églises du Québec. La messe du dimanche y était encore populaire, contrairement à d'autres églises où les fidèles se faisaient plus rares. Un homme avait dit un jour « Dieu est partout, alors nul besoin de me déplacer jusqu'à l'un de ces lieux de culte ». Quand l'homme fut entré par les immenses portes en bois, il se dirigea vers la personne qui se trouvait au fond de la salle. La messe venait de se terminer. Il y avait quelques personnes restantes qui priaient en silence sur les bancs d'église. Une dame âgée affublée d'une canne allumait un cierge près d'un magnifique vitrail représentant un chemin de croix. Une fois qu'il fut rendu à la hauteur du servant de messe, le nouvel arrivant s'adressa à celui-ci.

- Le curé est disponible pour la confession ?

- Bien sûr, attendez-le dans le confessionnal, la porte sous la lumière verte.

- Merci monsieur.

- De rien, bonne journée.

- Bonne journée.

Le cubicule de confession était étroit. Ou c'est lui qui, à cause de sa forte stature tout en muscle, trouvait peine à y faire sa place dans le confort. Un petit bloc de bois rembourré invitait à la confession à genoux, ce qu'il fit en posant, le gauche d'abord, le droit ensuite. À sa droite, un carré revêtu d'un grillage métallique. Une minute plus tard, la lumière extérieure vira au rouge pour indiquer que le confessionnal était occupé.

- Je vous écoute mon fils, dit une voix apaisante et calme de l'autre côté de la grille, la cabine voisine de la sienne.

- Est-ce que vous êtes tenu au silence par la profession, mon père ?

- Oui, fils.

- Vous êtes tenu de garder les secrets de la confession, même les pires ?

- Oui, je suis le messager de Dieu et il entendra vos péchés, mais seul lui a le véritable pouvoir de juger, mais il saura pardonner comme il a toujours pardonné à ceux qui l'ont offensé.

- Dans ce cas, mon père, pardonnez-moi parce que j'ai péché.

- Je vous écoute, mon fils.

- J'ai tué, mon père. J'ai enlevé sa vie, car elle n'était qu'une aguicheuse...

L'affaire WaltOù les histoires vivent. Découvrez maintenant