Mike

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London
Four Seasons Hotel
Aka Hell
15 Février 2019
8:20

Le réveille de mon téléphone sonne, en temps normal je me prépare pour aller sur le plateau de tournage, mais pas aujourd'hui, pas avec Mike. Il m'a interdit de sortir.

J'ai passé la nuit assise dans un coin de la chambre, c'était ça ou partager le lit avec Mike et Dieu sait ce qu'il aurait pût faire. Dans mon coin j'ai pleuré et essayé de réfléchir à des façons de sortir, mais je n'ai osé partir, parceque si Mike me retrouve je n'imagine pas ce qu'il me fera.

Mike se réveille en grognant. Il s'assoit correctement sur le lit, me regarde, me fait un sourire hypocrite et se recouche sur le lit. Il sort de la poche de son sweat shirt de quoi se faire un joint. Il en roule un, le porte à ses lèvre et l'allume, l'odeur de la drogue prend place dans la chambre.

Mike:
Tu travailles aujourd'hui?
Charlie:
Oui.
Mike:
Tu va prendre ton téléphone, appeler ce Ben et lui dire que tu te sens pas bien et tu pourras pas venir, s'il te propose de venir de voir après tu refuses et tu lui dit que tu ne veux pas qu'il chope ce que t'as. Okay?
Charlie:
Oui.

Il me donne mon téléphone et j'appelle Ben, Mike reste près de moi pour savoir ce que je dirais à Ben. Je lui débite le mensonge de Mike, il dit qu'il comprend et me souhaite un bon rétablissement. Je raccroche la boule au ventre, le remord de lui avoir menti. Je m'assoie sur le lit, le plus loin possible de Mike. Lui il fume son joint, il à dû en fumer un demi centimètre mais il est déjà dans les vapes. Mon petit déjeuner se résume à un petit paquet de gâteaux que j'avais dans mon sac et de l'eau du robinet de la salle de bain.

London
Four Seasons Hotel
Aka Hell
15 Février 2019
14:30

J'ai rattrapé ma nuit de sommeil dans la baignoire. Mike lui a passé la journée à boire de la vodka, enchaîner cigarettes et joint, et au bout du sixième trait de cocaïne j'ai arrêté de compter.

Mike:
Je vais au toilettes, essaie pas de partir tu pourrais regretter.

Il entre dans les toilettes, j'ai environ trois minutes pour réfléchir. Je fouille dans ma valise à la recherche du paquet de somnifères que j'ai toujours sur moi, j'en prend 8, les casse et les met dans une bouteille de Vodka. Mike sort des toilette au moment ou je repose la bouteille sur la table de chevet.

Mike:
Tu faisait quoi?
Charlie:
J'essaie de mettre un peu d'ordre, c'est plus possible là. Y'a des cadavres de bouteilles partout, doit y avoir au moins 4 grammes de cocaïne collé sur la table, et ça pue la marijuana.
Mike:
Tu me parles pas sur ce ton, okay.

Il m'attrape le cou et serre, pas assez fort pour m'étrangler mais assez pour me priver d'air pendant quelques secondes.

Mike:
Excuse toi!
Charlie:
N-non

Il resserre sa prise, je respire difficilement, des larmes coulent sur mes joues sans que je ne puisse les arrêter. Il attend quelques secondes puis me lâche. Je tombe, mon poignet heurte violemment le sol. Je porte ma main à mon cou, dès que je touche cette partie de mon corps j'ai mal. J'essaie de reprendre ma respiration.

Inspire
...
Expire
...
Inspire
...
Expire
...

Je ressent une douleur aiguë dans l'estomac. Je lève les yeux, Mike la bouteille de Vodka ou j'ai mis les somnifères dans la main me donne des coups de pieds. Je me roule en boule et essaie de protéger mon ventre et ma tête. Il boit la moitié de la bouteille. L'effet des pilules agit sur lui, ses coups se font moins forts, quelques secondes après il s'écrase sur le lit. Je reste au sol en attendant qu'il s'endorme vraiment.  Au bout de dix minutes des ronflements se font entendre. Je me lève et me dirige vers la porte, la main toujours sur le ventre. J'attrape la poignée mais réalise qu'un liquide coule le long de mon bras. Du sang. J'enlève ma robe et la jette dans un coin de la chambre, je prend un Tshirt trop grand pour moi dans ma valise et l'enfile. Je met une serviette hygiénique sur la plaie que je retient avec un foulard j'enfile une paire de basket ouvre la porte sans faire de bruit et sors.

J'entre discrètement dans les escalier réservés au personnel et descends jusqu'au parking souterrain de l'hôtel. Je me cache derrière un poteau quand une voiture passe. J'entends la dame a la radio dire:
Londre est actuellement frappée par une tempête, nous demandons à nos auditeurs de rester chez eux et de ne pas sortir. Les températures maximales se trouveront entre 4 et 5 degrés》

Merde...

Je sors du parking, il pleut des cordes, je marche le plus près des façades pour me protéger de l'eau. Je cours mais c'est difficile, l'eau me bat le visage et la plaie dans mon ventre me fait mal. J'ai froid, j'ai du mal à respirer, je ne fais pas la différence entre les larmes et l'eau de pluie sur mes joues, les jambes me font souffrir, je tient difficilement debout. Je marche jusqu'à chez Ben. J'entre dans le hall de son bâtiment et me dirige vers l'ascenseur.  Hors service.

Putain!

Je prend mon courage à deux mains et m'engage dans les escaliers, je les monte difficilement. Mes membres me font mal, mon tshirt trempé colle à mon corps et le foulard qui retient la serviette hygiénique sur mon ventre se desserre sans cesse. Je grimpe les six étages, arrive devant l'appartement de Ben et toque. Celui ci ne tarde pas à ouvrir. Avant que l'un de nous puisse parler, je tombe devant lui.

Je suis désolé que tu ais à me voir dans cet état.
Aide moi.
Je t'en supplie.

Interview |<Ben Hardy>|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant