Chapitre 21

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Note : l'auteur s'est seulement souvenue, une fois après avoir fini d'écrire l'histoire, qu'en fait les prêtres catholiques s'engagent au célibat, donc si vous pouvez genre ne pas lui en tenir compte ; c'était la seule fin qu'elle pouvait imaginer.

Ce fut en novembre que le Père Marshall prit finalement son courage à deux mains pour présenter son compagnon à la congrégation de l'église et annoncer bravement qu'il était homosexuel.

Pendant ce temps, Harry avait réussi ses examens, excellant en anglais, sciences et, ironiquement, éducation religieuse, s'en sortant raisonnablement bien dans ses autres matières mais échouant complètement en art plastique, puisqu'il avait été incapable de résoudre ses différents avec le professeur. Il était à présent avec joie en deuxième année au lycée, toujours solidement amis avec Niall et Zayn mais il en avait également rencontré deux nouveaux. L'un d'eux était un adolescent défini comme ordinaire, sans rien d'extraordinaire à son sujet autre que l'épaisseur de ses sourcils, et l'autre était un gars qui autoproclamait être un émo-gothique-hippie-punk qui n'arrivait pas à décider quel style il préférait et portait donc un peu de tout. Voir un gars avec des cheveux noirs et roses marchant dans la rue avec des bottes noires, un pull en laine large, un jeans slim de fille avec six piercings différents et des écarteurs aux oreilles, ainsi qu'un gobelet de café Starbucks, aurait fait fuir n'importe qui, mais Harry l'aimait bien. Louis l'aimait assez bien aussi. Il était très en faveur de l'égalité des couples et tout, et il avait un large éventail de goûts musicaux, et racontait beaucoup de blagues cochonnes. Mais ce que Louis préférait à propos des nouveaux amis de Harry était qu'ils ne le jugeaient pas, et c'était une qualité beaucoup plus importante qu'être capable de choisir quels vêtements porter.

Louis avait également de nouveaux amis. Il avait eu une promotion au boulot, ainsi il était maintenant autorisé à aider à faire certaines pâtisseries et à crier sur le gars qui travaillait au comptoir, ce qui était sympa parfois, cependant il avait l'impression d'être méchant s'il criait trop. Il était devenu ami avec l'une des filles qui travaillait également dans le côté restauration de la boulangerie, qui avait ébouriffé ses cheveux la première fois qu'ils s'étaient rencontrés et l'avait appelé « mignon », et quand il avait rougi et s'était excusé parce qu'il avait déjà un petit-ami, elle avait rigolé et dit « pas ce genre de mignon », qu'elle savait et que lui et Harry formaient un beau couple. Elle s'appelait Em, et elle était sympa. Elle flirtait avec tout le monde, ce qui impliquait qu'Harry ne l'aimait pas beaucoup, parce qu'il n'appréciait pas les personnes qui flirtaient avec Louis et il ne savait pas comment réagir quand quelqu'un qui n'étaient pas Louis flirtaient avec lui, mais Louis la trouvait géniale.

Grâce à sa promotion, il avait également pu se permettre de prendre un appartement, et ses trois autres amis habitaient dans le même immeuble que lui. C'était un appartement relativement décent ; une chambre, mais avec un cuisine, un séjour et une salle de bain, il était propre, le chauffage centrale fonctionnait et il y avait une télévision et un lecteur DVD compris dedans, en plus il appréciait ses voisins, alors Louis était assez content de son sort.

Un de ses voisins s'appelait Basil, il avait de longs cheveux, sentait une odeur bizarre et Louis était presque sûr qu'il fumait du shit, mais c'était ses affaires. Il aimait également les câlins, avait une légère addiction aux feuilletons et détenait plus de cassettes que quiconque, refusant par principe d'acheter des CDs sauf pour les enregistrer ensuite sur des cassettes. Il avait un chat qui n'avait pas de nom, et qui n'était pas souvent présent parce qu'il vivait à ses crochets quand bon lui semblait, et Basil ne semblait pas s'en soucier. « On a un arrangement, » avait-il dit en haussant des épaules, et c'était tout.

Une autre d'entre eux, Gina, aimait faire de la pâtisserie. En fait, elle ne travaillait pas dans une boulangerie, ce qui avait surpris Louis, parce que la pâtisserie était quelque chose qu'elle faisait à peu près tout le temps. Il était rare d'entrer dans son appartement sans être accueilli par l'odeur de pâtisserie encore chaude ou de chocolat ou de biscuit flottant autour de vous – elle cuisinait tellement qu'elle ne savait pas quoi faire de tout ça, alors chaque semaine elle allait dans un refuge pour sans-abri tout près et leur donnait plusieurs boîtes pleines de nourritures. Louis l'aidait parfois ; il appréciait la promenade et la façon dont ça rendait heureux à la fois Gina et ces personnes affamées. Ils l'étreignaient, lui serraient la main et frottaient leurs joues piquantes contre les siennes, et elle ne semblait pas s'en soucier du tout, même si la plupart d'entre eux sentait un peu mauvais.

La dernière voisine était très clame. Elle s'appelait Nadine, et elle avait de longs cheveux noirs et portait toujours des collants à motif et des shorts en jean. Elle était très pâle et très fine, comme si elle était faite de porcelaine et serait terriblement facile à casser en deux. Elle ne parlait pas beaucoup, avait un petit-ami bizarre qui venait, passait des semaines avec elle et puis disparaissait au milieu de la nuit, la laissant au plus bas et triste pendant des jours jusqu'à ce qu'il revienne. Louis avait de la sympathie pour elle. Il avait le sentiment qu'elle était seule – tellement seule qu'elle préférait avoir une relation dysfonctionnelle de merde plutôt qu'aucune. Elle s'asseyait parfois avec Louis sur la terrasse commune et ils regardaient le coucher du soleil, sans rien dire, et de ce silence mutuel, une amitié s'était créée. Louis espérait qu'un jour elle lui ferait assez confiance pour lui parler, et qu'il serait capable de l'aider – mais jusqu'à présent, elle semblait apprécier son amitié, et elle lui lançait de rapides sourires dans le couloir avant de se cacher derrière son rideau de cheveux, et c'était assez rare pour qu'il l'apprécie.

Harry n'avait pas encore emménagé de façon permanente avec lui – Anne était réticente à le laisser partir, et Louis ne voulait pas forcer le problème. Il savait qu'Harry et sa mère étaient proches – une intimité qu'il enviait – et il n'avait pas envie de la casser. Harry passait ses weekends à l'appartement, et les jours impairs de la semaine également, et il espérait que dans le temps, la transition serait permanente. Il aimait se réveiller dans un lit plein de Harry, ses longs membres partout sur lui et ses boucles chatouillant son nez. Il aimait voir Harry fatigué et sans protections, et parfois avec de l'eyeliner partout sous les yeux lorsqu'il s'endormait avant de l'avoir retiré. Il aimait pouvoir entrer dans la cuisine et savoir qu'Harry serait en train de l'attendre avec une tasse de thé. Il aimait pouvoir rentrer du boulot et trouver Harry en train d'errer en ne portant rien d'autre qu'un tee-shirt à l'effigie d'un groupe et ayant trois tailles de trop pour lui, puis l'appuyer contre un mur et lui murmurer dans cette voix basse et soyeuse à quel point il avait envie de lui. Il aimait être capable de faire l'amour rapidement ou doucement ou comme diable il le voulait, Harry grognant contre son cou, échangeant des baisers désordonnés et faisant courir ses doigts dans ses cheveux. Il n'aimait pas tellement être réveillé en plein milieu de la nuit par Harry en train de toquer à la porte alors qu'il débarquait ivre et adorable chez lui, mais il aimait la façon dont Harry le câlinait et embrassait maladroitement son cou et bredouillait qu'il l'aimait, puis il se réveillait le lendemain avec la gueule de bois et disait à nouveau ces mots d'une voix rauque.

Turning From Praise [Traduction - Larry Stylinson - Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant