Résumé : Harry sait depuis un moment qu'il veut coucher avec Louis, et rien de mieux pour dire que 'ce soir sera le soir' qu'une bonne tasse de thé et une grande quantité de fleurs.
/ ! \ L'OS se passe avant le dernier chapitre de la fiction.
Harry savait depuis un moment qu'il voulait coucher avec Louis, et il avait cru depuis moins longtemps que Louis le voulait également, sauf qu'il n'en était sûr qu'à quatre-vingt pourcents. Cependant, Louis était adorable et il avait tendance à rougir lorsque Harry disait quelque chose de trop explicite (c'était beau, cette fleuraison rouge cerise sur ses joues) et même s'il était louablement enthousiaste une fois que les choses se passaient, il était en règle général toujours un peu timide à initier quoi que ce soit lui-même. Par conséquent, Harry pensait qu'il allait devoir faire le boulot.
Il avait trois avantages : le premier était qu'il possédait la capacité de charmer n'importe qui, à condition qu'ils soient prêts à oublier son apparence 'terrifiante' et arrêtent de croire que son sourire joyeux était un prélude pour les poignarder dans le dos. Le deuxième était qu'il avait des parents très compréhensibles, qui lui faisaient implicitement confiance lorsqu'il leur demandait de déguerpir de la maison pendant une journée (et une nuit) – peut-être parce qu'ils savaient qu'il n'avait pas assez d'amis à inviter pour pouvoir s'attendre à ce qu'il fasse une fête de sauvage, ce qui signifiait qu'il pouvait sans l'ombre d'un doute promettre à Louis qu'ils ne seraient pas interrompus. Le troisième était que son meilleur ami travaillait chez un fleuriste.**
Ça lui avait toujours paru drôle que Zayn, qui, comme lui, portait de l'eyeliner, des vêtements noirs, avait toujours des colliers aussi épais qu'une chaîne de vélo autour du cou, se promenait avec de lourdes bottes noirs, portait des clous qui lui donnaient l'air d'un porc-épic couvert d'argent, fumait et écoutait Chiodos, travaillait dans une boutique vendant des fleurs.
Quand il avait commencé ce boulot, Harry n'avait cessé de le taquiner pendant des mois. C'était seulement une plaisanterie, évidement, jamais plus qu'une blague partagée entre des amis, mais il avait toujours trouvé ça amusant la façon dont ça énervait facilement Zayn. Il quittait la boutique avec des pétales de fleur fanées éparpillées dans ses cheveux noirs, sentant une odeur fleurie et douce, et Harry finissait par danser autour de lui comme une ballerine, plaisantant sur le fait qu'il était une mignonne petite fille qui faisait des compositions florales. Zayn soufflait, pouffait et partait dans un mouvement d'humeur, les liens en métal et les chaînes sur sa veste en cuir tintant, et Harry rigolait parce que c'était drôle et qu'il était un marchand de blague, sachant exactement comment pousser Zayn à bout.
Mais récemment, il s'était rendu compte que le boulot de Zayn lui donnait un excellent avantage ; il avait toujours une abondance de fleurs à disposition, et si jamais il avait contrarié quelqu'un, c'était une superbe façon de se sortir du pétrin. Vous avez crié sur votre mère ? Offrez-lui un bouquet. Vous avez énervé quelqu'un avec qui vous sortez ? Apportez-lui des roses.
Zayn avait dernièrement pris l'habitude d'offrir une fleur par jour à Niall. Parfois il la tendait simplement au blond avec un tortillement maladroit des pieds et un toussotement ; d'autres fois, il la coinçait dans les cheveux de Niall, juste derrière son oreille, ou dans sa boutonnière. Ils avaient toujours différentes fleurs, aussi – parfois des lys, ou des chrysanthèmes, ou des roses, ou des boutures de fleurs obscures dont personne n'avait jamais entendu parler. Différentes couleurs, aussi ; rouge sang, orange coucher de soleil, bleu saphir, violet royal, et tellement de verts différents : jade, émeraude, vert pomme, vert comme l'herbe, vert comme les algues.
Niall semblait aimer ça ; Harry avait été dans sa chambre il y avait moins d'une semaine pour découvrir chaque surface jonché de fleurs fanés, dont le blond avait été trop sentimental pour se débarrasser. Harry n'avait toujours pas oublié cette fois où Zayn avait quitté la boutique avec les bras plein de fleurs et les avait dispersées partout sur Niall ; des pétales dans ses cheveux et sur ses vêtements, le couvrant de touches de couleur comme un artiste fou s'éclabousserait de la peinture dessus, apportant de la brillance à ses vêtements gris et noirs. Ils s'étaient faits un câlin, leurs lèvres s'étaient timidement effleurées et ça avait tellement fait sourire Harry que sa poitrine s'était serré en les voyant – le couple heureux. Il voulait ça, avec Louis. Après tout, ils avaient traversé assez de souffrance pour mériter un peu de bonheur comme dans les contes de fées.
Dans ces conditions, il avait fait un effort considérable pour arrêter de taquiner Zayn à propos de la boutique. Il devait le caresser dans le sens du poil, après tout, alors il n'avait pas fait de plaisanteries et de moqueries de toute sorte depuis une semaine, se forçant à retenir ses blagues. Il avait gaspillé de nombreux jeux de mots de cette façon, c'était tellement dommage. Mais il supposait que ça en vaudrait la peine, à la fin.
Il prenait ce qu'il considérait comme une pause bien méritée. Louis était à la boulangerie, travaillant, et l'idée apporta un sourire sur le visage de Harry, imaginant une traînée de farine sur sa joue, ses cheveux coincés sous l'un de ces moches chapeaux qu'il détestait tant, les joues légèrement rouges à cause de la chaleur, sa langue sortie avec concentration alors qu'il essayait d'organiser les petits pains dans un arrangement plaisant pour les yeux. Il avait l'œil pour ce genre de chose. Harry et Zayn étaient à l'aire de jeux, profitant d'un peu de temps libre et calme sans leurs petits-amis. C'était sympa d'avoir un peu de temps seulement entre amis, de peur que leurs relations deviennent étouffantes. C'était en partie pour ça que Zayn et Niall avait rompu la première fois.
Bref, ils étaient assis tous les deux alors que la nuit tombait, se balançant et ne disant pas grand-chose, la lumière du soleil diminuant se reflétant dans leurs bijoux et piercings et envoyant des scintillements argentés dans l'air, ainsi les curieux aurait presque pu penser qu'ils brillaient comme des paillettes. Harry avait honnêtement essayé de trouver une façon subtile d'amener la conversation, mais il n'avait pas de boulot lui permettant de lancer le sujet du travail, et il n'avait simplement pas d'idée sur comment démarrer. Alors, il abandonna la subtilité et aborda le sujet du fleuriste avec une tentative de nonchalance qui fut presque ridicule.
« Alors... comment ça se passe à la boutique ? » demanda-t-il, fixant les arbres et essayant d'avoir l'air blasé.
Zayn, qui était en train de fumer, expira une épaisse fumée, la brume nicotine s'échappant d'entre ses lèvres auparavant pincées. Il lança un regard noir à Harry. « Oh, je trouvais que t'avais été bien calme à ce sujet ces derniers temps, tu n'as pas déversé de merde au sujet de moi et la boutique depuis une éternité. Vas-y alors, ris un bon coup. Je suis un grand garçon, j'peux le supporter. »
« Non, non, je suis sérieux ! » protesta Harry, « je suis vraiment intéressé. »
Fronçant suspicieusement des sourcils, Zayn prit une autre grosse taffe de sa cigarette. « C'est bien... je suppose... »
Harry acquiesça, dodelinant de la tête. Puis il se rendit compte qu'il avait à peu près tué la conversation, il reprit. « Euh. Vous avez des fleurs... sympas, en ce moment ? »
« D'accord, qu'est-ce que tu veux ? » demanda Zayn, haussant ses sourcils. Il avait récemment fait un piercing à l'arcade, et Harry jurait que même l'anneau s'y trouvant semblait suspicieux. « Allez, pourquoi t'y intéresses-tu ? »
« Rien, je – » Zayn lui lança un regard qui disait clairement qu'il n'était pas d'humeur pour des conneries, alors Harry soupira et abandonna. « J'veux des fleurs. »
Les sourcils, percé et non percé, de Zayn s'haussèrent tellement haut qu'ils disparurent presque dans ses cheveux. Il teint sa mèche blonde et l'anneau argent à son sourcils remonta tellement rapidement qu'il ressembla à une étoile filante disparaissant dans la nuit. « Des fleurs ? Toi ? Pour quoi ? »
Eh bien, Harry avait une image à maintenir ; même s'il était honteusement sentimental et romantique parfois, il se fichait que tout le monde le sache. Louis le taquinait à ce propos, mais ce n'était pas grave, c'était juste un truc – un truc mignon de petit-ami. Mais si Zayn et Niall commençaient à le charrier à ce sujet, ça serait juste humiliant.
« I wish I was a punk rocker with flowers in my hair, » chanta-t-il, ramassant une couronne de marguerites molle et abandonnée sur le sentier à côté de lui, laissée par un enfant qui avait joué ici plus tôt (logique), et la posant au sommet de ses boucles.
(ndlt : Je voudrais être un punk rocker avec des fleurs dans mes cheveux)
Il s'attendit à ce que Zayn roule ses yeux couleur café et lui dise qu'il était une honte pour les punk rocker, comme il l'avait fait lorsqu'il avait tenu la main de Harry pendant qu'il se faisait tatoué des ailes dans le dos avec des paroles de Little Mix élégamment calligraphié en dessous. Mais Zayn était perspicace aujourd'hui, ne laissant pas ça passer. La fin de sa cigarette rayonnait d'un orange vif dans les braises mourantes du soleil qui se couchait derrière eux, et il la jeta sur le sol et posa son pied dessus pour l'écraser sous sa botte. Il ruina l'image impressionnante en ramassant rapidement le mégot et en le jetant dans la poubelle à côté de la balançoire. Il lança à Harry un regard voulant dire 'Quoi ? Il n'y a rien de punk rock à polluer', mais ensuite il revint rapidement à son examen approfondi, regardant d'haut en bas Harry avec une intensité déconcertante.
« Ouais, c'est ça. Pour quoi veux-tu réellement des fleurs ? »
Harry soupira, s'affaissant légèrement alors qu'il voutait son dos, se refermant de façon protectrice sur lui-même comme un hérisson, traînant des pieds avec embarras. Il détestait ce sentiment d'impuissance, il n'avait pas honte de ça, pas vraiment, mais il avait l'impression de s'exposer, comme si son petit spectacle de fausse bravade, même devant ses amis, était une forme d'eyeliner. C'était étrange et troublant d'enlever son masque devant quelqu'un d'autre que Louis.
Il savait que Louis ne penserait pas que c'était bizarre. Cette chose qu'il avait prévu, c'était quelque chose de beau et romantique, qui était destinée à faire sourire Louis. C'était l'image de ce sourire, celui qui faisait apparaitre les petites rides aux coins de ses yeux, un petit peu incrédule, comme s'il ne croyait pas qu'il méritait d'avoir autant d'attention, cette petite rougeur de bonheur sur chacune de ses joues qui donnait envie à Harry de l'embrasser délicatement, doucement, comme une poupée. C'était l'image de ce sourire et le fait de savoir que ses actions en seraient la cause qui le fit se redresser, prenant une profonde respiration, se disant qu'il était Harry foutu Styles et il pouvait faire des trucs foutrement romantique pour son petit-ami s'il en avait foutrement envie, et que tout le monde aille se faire foutre – insérer le mot foutre dans un monologue interne vous donnait toujours beaucoup plus de confiance, peu importe ce que vous étiez sur le point de faire.
Il avait toujours fermement cru en lui-même, c'était tout l'intérêt derrière ses tatouages, ses vêtements sombres et ses piercings, pas pour refléter une obscurité intérieure ou pour avoir l'air d'un vampire en herbe ou parce que ça lui donnait l'air intimidant, mais parce qu'il aimait ça, et il n'aurait pas dû avoir honte d'une partie de lui, surtout une partie aussi merveilleuse. Tout ce dans quoi Louis était impliqué était incroyable, comme si quelque chose était enroulé autour de son corps comme des ronces autour d'un mur de briques : impossible à retirer sans la destruction du mur même. Louis était une partie de lui à présent, cette partie de lui, la partie timide, presque peureuse, et il n'avait aucune raison d'être autre chose que fier de ça.
« Je veux coucher avec Louis, » soupira-t-il, « et j'essaie de rendre ça spécial. Tu vois. Romantique. » Ses joues brûlèrent, comme si quelqu'un avait mis le feu à son visage, peu importe avec quelle sévérité il se disait qu'il n'y avait rien d'embarrassant à ce sujet.
Les yeux de Zayn s'adoucirent immédiatement, fondant en du chocolat liquide comme Bambi, mais il garda sa bouche sous contrôle avec un petit sourire en coin. « Corrige-moi si je me trompe, mais je pensais que tu étais du genre à être en dessous ? Ne devrait-il pas essayer de te séduire ? »
Harry haussa des épaules. « J'pensais peut-être dominer, la première fois. Tu vois, puisque c'est sa première fois, et tout. »
« T'as déjà dominé avant ? »
« Non, mais je suis sûr que je relèverai ça. »
Zayn semblait de plus en plus amusé chaque seconde. « T'as déjà doigté quelqu'un ? »
« Seulement moi-même. »
« T'étais bon au moins ? »
« Je le pensais à ce moment-là, mais j'étais célibataire et excité depuis un moment, et j'suppose que tout est bon quand tu t'es pas branler pendant presque deux mois. »
Zayn ricana. « Vrai. » Se penchant vivement en avant, il dit, « Tu vois, ce que tu dois faire, c'est essayer d'y aller assez profondément, et de faire glisser sur la prostate bien lentement, comme ça, hein ? » - puis il procéda à une démonstration, courbant de façon obscène ses doigts dans l'air.
Pendant les vingt minutes qui suivirent, Harry dut s'assoir et écouter son ami lui expliquer ardemment les rouages d'une bonne préparation ; une expérience mortifiante et légèrement traumatisante. Tout au long, Harry resta misérablement assis en souhaitant être quelque part d'autre et pensant qu'il avait véritablement voulu avoir une conversation parfaitement innocente sur les fleurs. Finalement, lorsque le soleil plongea si bas dans le ciel qu'il était à peine visible et que le crépuscule se drapait comme un manteau sur la cime des arbres, Zayn s'arrêta avec un sourire, faisant enfin attention à l'expression de torture sur le visage de Harry.
« D'accord, d'accord. Fais-moi savoir quelles fleurs tu veux, je les mettrai de côté pour toi, d'accord ? » Harry s'illumina avec un sourire. « Merci, Zayn, » dit-il doucement.
Le garçon aux cheveux noirs ébouriffa les boucles de Harry et délogea la couronne qu'il portait toujours, presque oubliée, et lui dit au revoir.
« Tu devrais en porter plus souvent, en fait, » le taquina-t-il alors qu'il partait, ramassant la couronne de fleurs et la posant dans les mains de Harry, « ça te va bien. »
Les longs doigts de Harry se refermèrent autour et il sourit après que son ami ait reculé, accueillant l'assaut d'idées que ce commentaire apparemment inoffensif avait apporté.
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Turning From Praise [Traduction - Larry Stylinson - Terminée]
FanficLouis a reçu une éducation chrétienne stricte contre laquelle il ne s'est jamais rendu compte avoir du ressentiment jusqu'à ce qu'il rencontre Harry Styles, un garçon qui vit pour se rebeller et se fout de ce quiconque puisse penser. Mais plus il ap...