La promesse d'un avenir

Chapitre 12

Dans un nuage de fumée blanche, trois énormes scolopendres apparurent dans un rugissement sonore, s'écrasant sans vergogne contre les façades des bâtiments dans le but de les détruire complètement.

Les explosions retentissaient de plus belle et l'épaisse fumée noire qui s'en dégageait obscurcissait lentement le ciel bleu de cette matinée si paisible quelques minutes auparavant. Les âmes étaient arrachées à leur juste propriétaire, les gorges étranglées avec force et agressivité, les corps étouffés par la pression des multiples origamis, des têtes arrachées par la pression des mâchoires d'un homme serpent, des torses perforés par les sacrifices divins d'un immortel, des shinobis déchiquetés sous la force d'un sabre vivant, des entités effrayantes appartenant chacune à une nature de chakra différente, et toujours cette même question qui revenait dans la bouche des six corps de Pain : Où se trouvaient Namikaze Naruto et Namikaze Minato ?

Les toits explosaient et brûlaient, laissant s'échapper de grosses poutres de bois manquant de tomber sur les civils qui s'échappaient des lieux avec des cris de frayeur.

Sakura courait à toute allure dans une rue de Konoha, cherchant à retrouver ses compagnons parmi la foule qui courait en sens inverse pour fuir le danger. Un immense bloc de béton se détacha d'une façade d'un bâtiment qui s'écroulait sous la force des flammes et elle fit rapidement un bon en arrière pour éviter d'être touchée. Une épaisse fumée grise s'échappa des gravas qui s'amoncelaient à présent dans la rue et lorsque sa vue se dégagea, elle eut un haut le cœur en voyant le sol jonché de cadavres à moitié écrasés par les débris de pierre, la bouche encore tordue dans un rictus d'horreur.

Elle poussa un petit soupir rapide intérieurement pour se redonner courage avant de poursuivre sa course, redoublant de vitesse pour chasser le sentiment d'amertume et de rage qui naissait en elle par le biais de l'adrénaline qui pulsait contre ses tempes.

Elle arriva finalement près de l'hôpital où de nombreux blessés s'entassaient, parfois soutenus par leur camarade, eux-mêmes atteints.
Une figure familière se distingua près des portes d'entrée et elle se dépêcha de l'atteindre pour le rejoindre.

- Chôji !

- J'ai apporté des pilules militaires de chez moi, annonça-t-il en lui montrant le paquet qu'il tenait dans sa main.

- Arigatou, répondit-elle avec un sourire reconnaissant.

Ils rentrèrent rapidement dans le bâtiment et le spectacle qu'ils virent les laissèrent quelques instants sans voix. Des tas de blessés de tout âge, civils comme shinobis, avaient envahis les lieux, la panique et la douleur se reflétant dans leurs prunelles encore imprégnées par l'horreur qu'ils venaient de vivre.

- Quelle horreur..., murmura la fleur. La guerre vient de débuter, c'est ça... ? poursuivit-elle d'une voix voilée par l'incompréhension et l'anxiété.

Un médecin-nin, occupé à soigner deux jeunes hommes très fortement touchés, se retourna en reconnaissant la voix de la disciple de Tsunade.

- Sakura-san ! Vous êtes ici heureusement ! Je vous écoute, on commence par quoi ?

- Hein ? Shizune-san n'est pas encore là ? répondit-elle, en réalisant que si le médecin-nin se tournait vers elle cela signifiait qu'aucun de ses supérieurs hiérarchiques n'était présent.

- On ne l'a pas vue.

Sakura fronça les sourcils, avant de comprendre la raison de l'absence de son aîné.

- Ah oui... Elle devait terminer de s'occuper des recherches sur l'étrange barre de fer de Pain...

- Les autres médecin-nin sont complètement débordés. Quelqu'un doit prendre en main la situation !