Chapitre - 19

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" L'âme n'a point de secret que la conduite ne révèle.

Proverbe chinois


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Leurs têtes semblaient résolument plus blanches qu'à l'origine. En fait, pour être tout à fait honnête, leurs tête donnaient l'impression d'être face à une explosion intergalactique. Ils semblaient figés, les yeux vides, grands et hagards, la bouche qui hésitait entre close et bée, les mains qui s'accrochaient à la première chose qu'elles trouvaient. 
Même Natsu avait le visage grave, qui sans être totalement sûr de tout comprendre, comprenait déjà que ça craignait un max'. Même Happy, le grand Happy, le petit farceur de service ne semblait pas trouver la moindre blague à faire. 
Ils avaient juste peur. Très peur. Tout autant qu'ils étaient. 

Léon Bastia ? 
Était ce une blague ? 
Léon Bastia de la guilde Lamia Scale. Qui lançait des sorts de glace animée... 
Ils le connaissaient oui, ça c'était sûr. Ils le connaissaient et pas qu'un peu. 
Sur une échelle de 1 à 10 leur niveau de galère devait facilement s'approcher d'un petit 50. 
La situation n'aurait pas put être pire. 

Grey déglutit péniblement, cherchant en vain quoi répondre. Ou plutôt, si il connaissait la réponse, ce qu'il cherchait c'était surtout comment la tourner de sorte à ne pas faire couler à l'eau leur petite magouille dès le soir du deuxième jour. 

"- Et bien... Oui je le connais... Il se trouve que..." sa voix fut stoppé alors que les portes massives de la salle à manger s'ouvraient. 

"- Bonsoir tout le monde !" si la voix avait adopté un discours neutre et de circonstances, le temps festif et joyeux semblait bien plus approprié à l'ambiance d'une guilde qu'à celle d'une réception mondaine. Grey en eut vite fait de reconnaitre le propriétaire sans avoir à se retourner. Il était déjà là ? C'était bien leur veine  ! Même pas le temps d'esquisser mentalement ne serait que l'ombre d'une stratégie ! 

Andro lui répondit sur le même ton chaleureux, alors que tous se levait à l'arrivée des deux derniers convives: 

"- Mon frère ! On ne vous attendait plus !  

- Nous ne sommes pas temps en retard que cela si ? 

- Seulement cinq bonnes minutes, chez toi on peut presque considérer que tu es en avance." les deux garçons éclatèrent de rire, avant que Léon se tourne vers le reste des personnes présentes. 

"- Comment allez-vous ? Madame Adélaïde ? Monsieur Charles ? 

- Bien mon garçon, je te remercie de t'en inquiéter." La douceur et la tendresse de la tante de Lucy quant aux retardataires aurait achevé d'étonner Grey si il n'était pas tant concentré à tenter d'élaborer un plan en urgence. Ce n'était vraiment pas croyable la différence d'ambiance selon si l'autre vieille chouette était présente dans les parages ou non."  Oh mais que vois-je ! Après des mois tu nous a enfin ramené ta chère et tendre ! Mademoiselle, sachez que ce n'est pas faute que d'avoir réclamé votre venue, mais ce bougre voulait vous garder pour lui tout seul ! Oh si vous saviez comme c'est un plaisir pour nous que de vous rencontrez ! Léon est pratiquement comme de la famille pour nous, et j'avais à cœur de pouvoir enfin mettre un visage sur l'âme si charmante qui partage sa vie. Mais c'est choses faites maintenant !" 

Grey se détacha des bavardages empressés et résolument plein de joie de Madame Adélaïde en voyant l'air qui peignait les traits de sa Constellationiste adorée. Il fronça les sourcils en voyant son air paniqué rivé non pas sur Léon, mais sur autre chose. Perplexe, il suivit la direction de son regard, pour comprendre quel était l'objet des intérêts de Lucy. Se faisant il tomba sur la mince silhouette engoncée dans une jolie robe bleue et qui était restée à l'écart alors que son partenaire s'était avancé. Et Grey d'ordinaire si taciturne et peu enclin à exprimer ses émotions ne put contenir la surprise qui le submergea. 

Fête de famille - GreyluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant