Chapitre - 8

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" Les repas de famille ne consistent pas à se manger entre parents." 
Jules Jouy. 

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Grey observait Lucy se recoiffer pour la quinzième fois en une demi-heure. 

"- Hey Luce ! Tes pauvres cheveux ne t'ont rien fait ! 

- Idiot ! Tu ne vois donc pas que j'essaie de les coiffer... Raaah ! Bordel de Merde de chignon de mes deux !" 

Waouh. C'est fou comme le stress et la colère pouvait rendre le vocabulaire de Lucy au moins aussi vulgaire que celui de Luxus. 
Il lui ferait remarquer un jour... Quand cela ne sera plus synonyme de "tentative de suicide". 

Grey avait beau être mage de Fairy Tail, il tenait à la vie. 

"- Tu es très bien comme ça tu sais. Tu devrais les laisser tranquille." tout bien réfléchi, Grey Fullbuster ne tenait peut-être pas tant que ça à la vie... 
Heureusement pour lui, Lucy désigna son urgence capillaire comme une priorité et reporta la mort du jeune homme pour une fois prochaine. 

Il laissa passer cinq minutes, assis sur le lit à l'observer se battre, une brosse à cheveux pour seule arme de combat. 
Il ne comprenait pas tant pourquoi Lucy semblai soudain si angoissée alors que ce n'était qu'un simple diner. 
Ceci dit, il n'avait pour l'instant rencontré personne d'autre que les domestiques, Helysa et Andro depuis qu'ils étaient arrivés le matin même. 
La jeune aristocrate avait fait monter de luxueux plateaux de petits fours pour le déjeuner, pour qu'ils puissent tous manger "loin des vieux rabat-joie en fanfreluches". 

Par conséquent, le diner de ce soir serait leur tout premier repas ici, et la toute première rencontre entre les amis de Lucy, son fiancé et sa famille. 
Si on en croyait l'état de Lucy, elle s'attendait au moins à voir tout cela finir en bains de sang, si ce n'est en début de guerre ou en accident diplomatique. 

La jeune blonde s'était mise à courir dans toute la chambre, aux alentours de 17 heures de l'après-midi. 
Elle avait changé de tenues au moins une demie douzaine de fois, faisant de multiples allers-retours entre la chambre et la salle de bain. 
Son cher et tendre "fiancé" l'avait regardé faire amusé, ayant déjà enfilé docilement le costard qu'elle lui avait tendu bien plus-tôt. 

Elle avait finit par opté par une robe qu'elle avait appelé "simple" -ce qui avait manqué d'étouffer Grey-. C'était une robe qui ressemblait à celle des princesses, d'un rose pâle, pleine de rubans, énorme, bouffante, Lucy s'y noyait pratiquement au milieux de toute cette montagne de tissus. 
Quant le jeune homme s'était moqué de sa tenue -après avoir difficilement avalé sa salive et réussi à maitriser la température de son corps- elle lui avait rétorqué entre deux grognements que c'était une tenue pour le moins banale dans ce milieu social, et qu'ils allaient tous les deux devoir passer quinze jours à en porter -lui des costards et elle des robes de princesses cul-cul-. 

Quant il lui avait demandé comment elle avait fait pour amener de telles robes jusqu'ici, la blonde lui expliqua qu'Helysa avait récupéré et gardé une bonne partie de ses vêtements et de ses bijoux, et de toutes les affaires personnelles qu'elle avait put laisser au manoir des Heartifilia en fuyant comme elle l'avait fait des années auparavant -comment sa cousine avait fait pour convaincre son père restait un mystère pour Lucy-. 
Le brun acquiesça simplement à cette réponse, se contentant de l'observer un peu plus. 

Grey n'aurait avoué pour rien au monde qu'il trouvait que ça lui allait à merveille. Alors il se contenta de se moquer des manies des bourgeois. Lucy en aurait rigolé avec lui d'ailleurs, si elle n'avait pas été à ce point sur les nerfs. 

Il l'avait regardé par la suite, choisir ses bijoux parmi l'immense collection qui trainait dans le dressing -Lucy avait refusé de ranger les vêtements qu'elle avait put amener dans ce dernier, prétextant qu'on ne mélangeait pas les torchons et les serviettes-. Puis se maquiller par la suite, de façon légère -juste assez pour la mettre en valeur sans que ça ne soit réellement visible-. 
Depuis, elle tentait de se coiffer comment elle pouvait devant le grande coiffeuse de la chambre, sans jamais arriver aux résultats attendus.
La jeune femme était même tellement stressé qu'elle n'avait même pas pensé à appeler Cancer. 

Fête de famille - GreyluOù les histoires vivent. Découvrez maintenant