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Avant de résoudre une affaire, en plus complexe comme celle ci, je me dois d'avoir l'accord de la personne pour commencer les démarches. Mandie a raison, c'est une grosse affaire. Elle a fait le tour du monde en 1999 et je ne suis même pas la première à tenter quelques choses pour libérer cette jeune femme.

Cette affaire tombe pile Poile, la vielle de la semaine où Sophie vient à la maison !

Je me gare devant l'hôpital psychiatrique Sainte-Catherine, et coupe le moteur. Je vérifie avoir tout ce qu'il faut dans mon sac et sort de ma voiture. Le lieu est très calme et fait presque froid dans le dos. Après avoir montrer ma carte au mec de la sécurité, je pénètre dans la cour de l'imposant bâtiment.

La première chose qui me frappe, c'est la blancheur des murs et l'impeccable pelouse. Tout semble si parfait que s'en est grisant. Et une petite fille a été enfermé ici pendant bientôt 10 ans!

Après m'être présenté à l'accueil, on m'a conduit vers la salle d'interrogatoire du lieu. C'est une pièce banale, divisé au milieu par un mur en plexiglas. De l'autre côté du mur se trouve une petite fenêtre bloqué par des barreaux et une porte.

Je me prépare psychologiquement à rencontrer une jeune femme sûrement traumatisé par une enfance désastreuse et un séjour trop long entre les 4 murs de cet hôpital en m'asseyant sur le siège qui m'est offert.

La porte de l'autre côté du mur, s'ouvre laissant entrer deux policiers blancs attrapant une femme noire en combinaison orange. Ces bras sont dans une camisole et elle affiche fièrement une sourire carnassier.

Elle a des cheveux bruns foncés en pagaille et pour ma première fois, je vois une noire avec des yeux verts. Mais vraiment magnifique.

- je suis Pete et voici Clark. Pour des raison de sécurité nous préférons la garder les bras attachés pour votre entrevue, déclare le policier brun.

Il a une mine plus tendu que l'autre policier blond qui semble vouloir que l'instant se termine. Je hoche simplement la tête et les deux policiers se place de part et d'autres de la porte,nous laissant un semblant d'intimité.

Je pose mes yeux sur Nasie qui a la peau beaucoup plus claire que la mienne. Elle doit avoir un parent blanc. Elle n'est pas métisse mais elle a les cheveux d'une métisse.

- bonjour, je suis Nathalie Parskley, avocate défendant les droits de femmes afro-américaines.

Je colle ma carte au mur qu'elle regarde à peine. Ok. Elle sourit toujours comme une véritable psychopathe et je ne peux m'empêcher d'y voir de la peine dans ce sourire.

- qui êtes vous ?, demandais je.

Elle affiche une mine boudeuse et laisse sa tête tomber en arrière.

- je penses donc je suis, cogito ergosum, souffle t elle.

Je fronce les sourcils face à sa réponse et me racle la gorge.

- pardon?

- c'est très peu professionnel de votre part de venir voir un potentiel client sans même savoir son prénom. Ou...vous avez fait ça exprès pour que je fasse copine copine avec vous ?

Elle baisse la tête vers moi et arque les sourcils toujours en souriant.

Moi par contre je fronce les sourcils. Elle a l'air totalement folle!

- je.. Je sais qui vous êtes Nasie. J'espérais engagé une conversation avec vous.

- pitié ne me vouvoyer pas, souffle t elle en regardant à côté.

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