psychopathe women

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Je regarde Nasie qui est d'abord captivé par ce qui est écrit sur mon calepin avant de se concentrer sur moi.

- je te fais peur Pralinski ?

- non... mais tu me perturbe oui.

Elle sourit, pose sa main sur la mienne et j'ai un léger sursaut intérieur. Ce n'est pas notre premier contact physique, mais c'est la première fois que c'est elle qui prenne l'initiative. Je regarde sa main de longues minutes avant de lever les yeux vers elle.

- j'aime avoir le pouvoir sur les gens Pralinski.

- tu n'as pas de pouvoir sur moi Nasie.

Son index dessine des traits imaginaires sur le dessus de ma main et je sens clairement, mon cœur battre. Je ne comprends pas ce qui se passe.

Qu'est ce qu'elle cherche à faire ?

- absolument...aucun pouvoir ?

Je retire ma main et me racle la gorge.

- oui. Pouvons nous continuer avec les questions ?

Elle fait une moue dessus, croise les bras avant de hocher la tête.

- à ton arrivée à l'orphelinat, comment était l'ambiance ?

- merdique. Y'avais une odeur d'insécurité partout! Une odeur de pourriture et surtout, cette directrice qui nous regardait comme des profits et pas comme des humains !

Elle me dit tout ça sans même m'adresser un regard.

- comment... le concierge a commencé les attouchements sur toi?

Son regard toujours dans le vide, je m'attends à une réaction qui montrerai qu'elle a été touché par ça, mais pourtant, elle reste imperturbable. Voir lasser.

- son kiff était de nous attirer dans son stupide bureau en prétextant " une aide". Une fois enfermé là-bas...tout se passe très vite.

- tu as eu un temps d'arrêt...

- parce que je cherchais mes mots.

- Nasie...je sais que ce que je vais te demander va te paraître saugrenue, mais montre tes sentiments. Je pense que ça touchera le jury.

Elle me lance un coup d'œil amusé et moi je souffle, sachant pertinemment que ça ne servirait à rien.

- tu veux un truc du genre....

Elle pose ses mains sur la table et baisse la tête. Je fronce les sourcils et quand je l'entends renifler, je panique aussitôt.

- j'avais l'impression que le monde me tombait sur la tête. J'étais une petite fille, j'avais déjà assez souffert! Pourquoi moi?!? Pourquoi moi...

Mais... qu'est ce que...

Des larmes tombent sur la table et je suis tétanisé. Je pose ma main sur la sienne me sentant coupable de ce qu'il lui arrive.

- c'est plus réaliste ?, Lance t elle en relevant la tête avec un énorme sourire mais avec des larmes qui dégoulinent de ces yeux.

- Nasie... mais tu...

- jouait la comédie ! Regarde toi mon pauvre Pralinski.

Elle pose sa main gauche sur la mienne et se rapproche de moi.

- je t'avais dit que j'avais un pouvoir sur toi.

- qu'est ce que tu cherches à me faire ?