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PDV DE XANDER

Je me gare devant l'hôpital et sort de ma voiture, un peu moins ravie que d'habitude.

L'interrogatoire d'aujourd'hui va être dure. Très dure. Je dois retourner dans mon passé et surtout celui de Nasie. Et comme elle se braque et devient agressive à chaque fois,j'ai peur de la tournure que va prendre la situation.

On me fouille et je retrouve Nasie assise sur le banc et m'installe à côté d'elle en soufflant.

- tu ne me lance pas un bonjour jovial aujourd'hui Pralinski?, lance t elle d'un ton moqueur.

Je lui lance un regard lasse et la découvre,ces magnifiques yeux verts braqués sur moi, toute souriante. Bien sûre sourire moqueur.  Elle est en camisole mais c'est pareil : elle se sent libre dehors.

- excuse moi, bonjour Nasie.

Son sourire disparaît et elle regarde droit devant elle,  lasse aussi.

- tu es terriblement ennuyant Pralinski.

- je suis comme toi, parler de mon passé me fait peur.

Elle ricane mais ne me lance aucun regard.

- peur? Quel mot effemaire.

- la peur habite tout le monde, mais ne se manifeste pas de la même façon.

Elle me regarde peu convaincu et se reconcentre vers le vide. Au moins aujourd'hui,elle est pas cadavérique.

Je dirais même qu'elle en est très loin de l'état cadavérique...

-hier je t'ai dit que j'ai rencontré Elena.

Elle fronce les sourcils et baisse la tête.

- Elena c'est le passé !

- Elena te considère comme son amie Nasie. Elle peut te sortir d'ici..

Un long temps mort s'installe. Elle se recroqueville et je n'entend absolument rien de se qu'elle raconte.

- Elena et moi on a un point commun, tu sais., Dis je pour je ne sais quel raison.

Elle ne me regarde pas, ne me répond pas et surtout on dirait qu'elle s'en fou de moi.

Je la regarde et la trouve plus fermé que d'habitude. Je pensais avoir enfin tissé une sorte de petit lien avec elle. Qu'elle m'avait un peu accorder sa confiance. Mais rien.

Mon Dieu Pralinski! Tu t'entends penser?

Je me racle la gorge et regarde moi aussi devant moi.

- tu as été dépressif, lance Nasie d'une voix sourde.

Je ne la regarde pas et ne répond pas.

La dépression n'est pas quelque chose qu'on partage aussi facilement. Et puis comment l'a telle si rapidement trouvé.

Je rougis comme un gosse quand je sens la tête de Nasie sur mon épaule.

C'est une blague ?? À quoi elle joue?

Je lance un regard en sa direction et oui, ces cheveux bouclés sont bien sur mon épaule.

Ces cheveux parsemé de mèches de toutes les couleurs.

- Nasie?

- elle voulait déjà se suicider quand je l'ai connu. Quelle idiote !

J'essaye de rester calme mais ça devient compliqué.

Il dégage d'elle une aura si douce alors qu'elle complètement l'opposé.

psychopathe womenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant