Chapitre 2

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J'allume l'eau et je m'assois dans la baignoire, je laisse couler l'eau sur mes cheveux. Je pense que je vais prendre un bain !
Je me sens coupable d'avoir crier sur mes amies, et je n'ai pas envie de voir Fred ce soir. Mais comme tout les soirs j'y suis obligée ! Je me savonne la tête et le corps en pensant... Je n'aime pas ma vie... Je n'aime pas Fred car il trop cruel envers les animaux... C'est comme une drogue pour lui, si il ne tue pas au moins un animal il devient fou. J'aimerai partir ! Quand j'y pense ce n'est pas la première fois que je cri sur mes amies, à chaque fois on se fait la tête pendant au moins une semaine et après elles viennent me voir ou je viens les voir. J'en ai marre de ce système ! Pourquoi mes parents m'ont-ils abandonné ? Pourquoi je vis ici ? Si ils ne seraient pas partis je n'aurai pas à supporter les crises de nerfs de Fred ! Je déteste mes parents ! Je déteste Fred ! Et je me déteste plus que tout d'être venue au monde ! À quoi sert-il de vivre si c'est pour avoir une vie comme la mienne ? Vivre dans la solitude le plus souvent, pas de parents, pas d'amies ou dû moins des amies avec qui tu te dispute parce que c'est de ta faute. C'est de ta faute parce que tu es tellement préoccupée par ton cas que tu ne vois peut-être pas les problèmes des autres, tu ne vois peut-être pas que tu les fais souffrir, je sais que j'ai fais souffrir Judy. Elle est sensible quand il y a des disputes entre amies, mais que ce soit Ella, Judy ou Alex... Elles comptent toute beaucoup dans ma vie ! Alors je ne veux pas les perdre ! Mais... Et si c'est moi qui disparait ?
Je me laisse glisser contre le rebord de la baignoire pour me plonger dans l'eau chaude du bain, me laissant recouvrir... Plus aucune partie de mon corps n'est à la surface... La sensation de ne rien entendre à part mon cœur qui bat à un rythme régulier, de ne rien voir, de me sentir projetée dans un autre monde, de sentir mes cheveux flotter au dessus de moi... J'aime être seule ! Dans ces moments là, je me dis que la solitude est mon meilleur ami... J'aimerai ne plus exister... J'aimerai rejoindre mes parents... J'aimerai... Me suicider... Ma maman m'a toujours dit que c'était inutile et bête... Mais... Et si l'on n'en peut plus de vivre ? Si quand l'on était plus petit on avait connu une grande perte ? Comme celle de perdre des êtres chers et qui sont les plus proche de toi... Perdre tes parents... Ceux qui t'ont conçu... Ceux qui t'ont mit au monde... Enfin c'est plutôt la mère qui accouche mais le père participe ! Je veux dire, c'est difficile de vivre avec la mort de tes parents...
Je remonte à la surface et j'inspire une grande bouffée d'air... Je n'ai pas compté combien de temps je suis restée cette fois ! Mince ! Je décide de sortir...
Toute ces réflexions sont bizarres ! Non ! Je suis bizarre ! En fin de compte mes camarades avaient raison ! Je suis étrange ! Je mets mon pyjama et je sors de la salle de bain les cheveux humides... Je vais poser mes affaires dans ma chambre et je reviens dans la salle de bain pour sécher mes cheveux. Je prends le sèche-cheveux et je le branche, puis je l'allume... Je secoue mes cheveux dans tout les sens, je peux sentir l'air chaud dans mon cou. Ça me brûle mais je m'en fiche... Quand je vois ma tante Cécile derrière moi.
« Tu veux que je t'aide ? » Elle me demande.

J'acquiesce de haute en bas et je lui passe le sèche-cheveux. Quand je suis ici je ne parle jamais. Ou du moins presque jamais. De toute façon je n'ai rien à dire, la moindre chose que je dis, j'ai l'impression que tout le monde s'en fiche, et puis je ne vois pas pourquoi ça l'ait intéresseraient de m'entendre me plaindre 24h sur 24 ou alors de m'entendre faire la morale à propos des ours polaires menacés d'extinction. Dans mon pays, capturer un ours polaire c'est un succès, un ourson... C'est moins reconnu mais on commence la célébrité par là. Et Fred veut absolument prouver que c'est un homme en voulant attraper la femelle ours polaire. Mais... Il risque sa vie juste pour une peau d'animal ou pour le succès... Je trouve ça injuste ! Injuste pour la femelle, on lui prend ses enfants un par un et après ce sera elle qui sera sur les épaules des autres, ou en tapis, ou encore en train de rôtir sur des brochettes !!! C'est exagéré mais je sais que Fred serai capable de faire ça ! Comme capable de nous battre, Cécile et moi, sauf qu'il ne le fait pas parce qu'il... Je ne sais pas pourquoi il ne le fait pas... Je ne sais pas pourquoi Cécile reste avec lui... Il est tellement ignoble ! Tellement méchant ! Tellement cruel ! Quand la porte s'ouvre et on entend des rires rauques résonner dans la maison. Je lance un regard interrogateur à Cécile...
« Ce sont des amis à Fred, ils sont venus pour fêter sa trouvaille. » Elle me répond en soupirant.

Bien sûr ! Toujours les mêmes ivrognes que Fred nous amène ! Ses amis qui rotent et qui puent ! Qui parlent forts et qui mettent leurs pieds sur la table comme si ils étaient chez eux ! Quels gros porcs !!! Même moi qui suit plus jeune je suis plus intelligente qu'eux, même réunis ils ne savent combien font 2x2 ! Ils sont bêtes et sales ! Elles finit de me sécher les cheveux et je range le sèche-cheveux pendant qu'elle passe un coup de brosse dans les cheveux. Quand je vois dans l'entrebâille de la porte, justement ! Le sujet de mes pensées ! Fred le tueur d'animaux ! Attention ! Fred est dans la place ! Il tient une bière dans la main droite ! Pfff ! Sale ivrogne ! Il vient embrasser Cécile et il m'ébouriffe les cheveux, je repousse sa main et je dis :
« Tu sais que la bière risque de vous faire sombrer dans l'alcoolo-dépendance et peut occasionner de nombreux problème de santé ! Ça peut causer des troubles psychologique et des cancers ! Il peut tout aussi causer une cirrhose et de l'arthrose car ça vous met en surpoids ! »

Il regarde sa bière et il me dit un peu décontenancé :
« Je sais ce qui est bon pour la santé ou mauvais ! Alors c'est pas une petite bière qui va me donner le cancers ! Donc ne me prend pas de haut Lia !

- Sachant que tu en as bu cinq hier et que vous avez passé une nuit de folie avec Cécile je ne peux que te réprimander Fred. »

Il part de la salle en soupirant. Cécile cache un grand sourire derrière ses cheveux et je lui souris dans le miroir, elle continue de me brosser les cheveux et elle me dit en souriant :
« Tu es le portrait de ta mère ! Physiquement tu es aussi belle qu'elle ! Avec les yeux de ta grand-mère ! Mais ton caractère... Tu le tiens de ton père ! Ce besoin de rajouter quelque chose à chaque fois ! Tu es unique Lia ! »

Mon sourire s'en va, quand elle se rend compte de ce qu'elle a dit elle met sa main sur sa bouche.
« Oh ! Mince ! Lia je suis désolée je ne voulais pas...

- Laisse ce n'est pas bien grave ! »

Elle finit de me brosser les cheveux dans le silence. Mon cœur s'est serré à l'entente de ce compliment, pourtant si gentil mais à la fois si triste. Cécile m'a dit que mes parents était mort dans un accident de voiture mais... Je sens qu'il manque quelque chose... Je ne sais pas quoi mais je sens qu'elle ne me dit pas tout.
« Raconte moi comment ils sont mort. Je demande en jouant avec un élastique.

- Mais... Lia... Tu le sais ! Ils sont mort dans un accident de voiture !

- Oui mais ils revenaient d'où ?

- Du travail !

- Non. Ils finissaient à 19h00 leurs travail et il était 21h34.

- Comment peux-tu dire ça ?

- Je l'ai écris, j'ai tout écris... À quelle heure ils terminaient, à quelle ils commençaient, à quelle heure ils sont mort et surtout quand ils sont morts. »

Elle cesse de me brosser les cheveux et elle range la brosse. Puis elle s'en va en me disant que le repas est bientôt prêt. Je crois que ses yeux brillaient, signe qu'elle allait pleurer. Je soupire et je mets l'élastique à mon poignet avant d'aller dans ma chambre...

Lia et l'Ourse Blanche [TERMINÉ✅]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant