Chapitre 4

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FIN DE JOURNÉE.
La sonnerie annonce la fin des cours et je range lentement mes affaires, je suis restée avec mes amies mais j'ai gardé ma mine triste en essayant tout de même de la cacher... Là, nous allons vers la sortie...
« Bon... Salut les filles ! À demain ! Dit Alex.

Mais elle reste à me regarder bizarrement. Et moi, je me décide et je leurs dis :
« A... Adieu... »

Elles ne comprennent et je pars en courant vers l'arrêt de bus. Elles m'appellent et je me retourne vivement pour voir qu'elles me coursent. Quand je vois le bus prêt à fermer ses portes, je rentre au dernier moment et je vois mes amies courir derrière. Je m'assois et je reprends ma respiration, ma gorge est encore plus serrée !

****
J'arrive et je descends à mon arrêt habituel, puis je monte les escaliers jusque chez moi. Sauf que je ne rentre pas cette fois, je continue jusqu'en haut de la montagne. Je ne laisse rien... Aucune chose qui pourrait les éclairer sur ce que j'ai dis... J'ai peur, mon cœur bat vite et fort... Au fur et à mesure que je monte la montagne, mon souffle s'accélère...

****
Je suis arrivée en haut, et je regarde la vue qui s'offre à moi. Je l'a verrai pour la dernière fois aujourd'hui. Mon cœur a mal, mes yeux me piquent tellement j'ai pleuré aujourd'hui, ma gorge me brûle tellement elle est serrée... Je ressens plein de sensations désagréable dans tout mon corps, je ne regarde pas le bas, je ne veux pas voir de combien de mètres je tomberai. J'ai déjà peur... Même très peur... Si ma mère était là elle me dirait « tu es une idiote de faire ça » parce qu'elle m'a dit que... Se suicider ça ne faisait que faire du mal au personne autour de nous, mais... Moi je ne veux pas continuer ma vie, je ne sais plus ce que je veux en faire... Je n'ai rien... Je passe mon temps à m'apitoyer, mais je n'ai que ça à faire. Je me pose plein de réflexions par-ci par-là qui ne servent strictement à rien... Comment ai-je pu naître ? J'aurai dû rester... J'aurai dû ne pas exister, je fais de la peine à tout le monde... Ou plutôt à toute les personnes qui peuvent m'aimer.
Mes parents sont morts, quand j'avais dix ans... Autant tout vous dire car je ne pourrai pas après...

QUELQUE ANNÉES AVANT.
C'était en décembre 2015, nous étions le 31 et c'était mon anniversaire. Oui je suis née le 31 décembre à 23h17. Je m'en rappelle parce que quand mes parents me l'ont dit (ils me l'ont quand j'avais six ans) j'étais tellement fier que je l'ai retenu. Mais bref... C'était mon anniversaire et je n'attendais qu'une chose, c'était qu'ils rentrent pour qu'on puisse le fêter. Il était 21h30, ils avaient finit leurs travail normalement, car ils terminaient à 19h00. Et je les attendais devant la porte avec mon ours en peluche. Ma tante était là, à cette époque elle n'avait pas encore rencontré Fred... Les minutes passaient mais je restais devant la porte sans bouger. Puis... Le téléphone a sonné, et Cécile est partit décrocher. Ma grand-mère buvait un verre d'eau à table et moi, je restais assise en tailleur. J'ai entendu juste les mots de Cécile, quand elle a décroché...
« Oui ? A-t-elle dit. Je suis Cécile, sa sœur... Quoi ?!..... Est-ce grave ?!..... Oui, oui !.... Où est-ce ?!.... Très bien ! J'arrive tout de suite ! »

C'est tout ce que j'ai entendu...Puis je me suis retournée et je l'ai vu prendre son manteau et dire quelque chose dans l'oreille de mamie. Elle est venue vers la porte et elle m'a dit :
« Pousse toi Lia ! »

Je me suis poussée sans rien dire et elle est partit, puis j'ai regardé mamie. Elle avait les main sur sa bouche et un air dramatique sur le visage.
« Qu'est-ce qu'il y a mamie ? J'ai demandé.

- Lia ! Va te coucher ! Elle m'a dit gentiment.

- Mais... Et mon anniversaire ? On ne le fête pas ? J'ai dis.

- Si, si mais demain ! »

Je suis partis me coucher une boule au ventre. J'avais peur, j'avais un mauvais pressentiment. Je me suis endormie tout habillée, sans manger mon gâteaux, sans souffler mes bougies, sans fêter pour anniversaire. J'étais triste...

Le matin je me suis réveillée tôt, vers 7h30 du matin et je suis allée dans le salon. Il n'y avait personne, je suis allée voir dans la chambre d'amis et il n'y avait personne. Quand quelqu'un entra dans la maison et je me cachais derrière la porte en cachant aussi mon nounours. Et je vis ma tante et ma grand-mère en train de pleurer, ma grand-mère lui dit :
« Calme toi ! Le plus dur sera de le dire à Lia ! »

Cécile continuait de pleurer, elles sont partit s'asseoir sur le canapé, dos à moi. Je m'approchais d'elles et Cécile dit en sanglotant de plus belle :
« C'est sûr ! Lia sera en deuils pendant longtemps ! Tu te rends compte ! Ce n'est qu'une enfant de dix ans qui vient de perdre ses parents ! »

À ces mots je partis en courant dehors, je ne pouvais pas croire ce qu'elle venait de dire. Elles pensaient sûrement que je dormais, vu que j'étais relativement matinale ! Je suis partis au lac où on allait pêcher et j'ai commencé à crier de toute mes forces, des larmes roulaient sur mes joues... Je criais, je criais tellement fort que des gens sont venus voir et ils m'ont vu, ils ont dû me prendre pour une folle... Quand je sentis une main sur mon épaule, je me retournais et je vis une femme aux yeux verts pomme et aux cheveux noir ébène.
« Est-ce que ça va ? »

Elle me demanda. Pour toute réponse je me retournais et je sautais dans le lac, je ne voulais voir personne à part le visage de mes parents. Je me laissais couler, au fond du lac. Je serrai ma peluche contre moi, je ne pouvais pas croire que mes parents étaient morts, je ne pouvais pas et je ne voulais pas le croire... Quand je sentis quelqu'un m'attraper le bras et me remonter à la surface, c'était un homme, il me porta comme une princesse dans les films et il me donna à la femme de tout à l'heure. J'avais froid, j'avais peur et j'avais mal...
« C'est votre fille ? Demande le monsieur à la dame.

- Non, je l'ai vu en train de crier et je lui ai demandé si elle allait bien et elle a sauté juste après ! Elle lui répondit.

- Comment tu t'appelle ? Il me demanda.

- Li-Lia... Je répondis frigorifié.

- Et ton nom de famille ?

- Médarîn...

- On devrait l'amener au commissariat ! Dit la dame.

- Oui. »

Le monsieur s'essaya en tailleur et il me prit dans ses bras alors que je pleurais encore plus fort. La dame appelait la police... Bien après on entendit les sirènes retentir et des gens furent alarmés par les bruits. Ils nous regardèrent, moi dans les bras du monsieur, des policiers arrivèrent vers nous en courant et l'un d'eux dit :
« Nous devons emmener la petite. »

Le monsieur se leva et dit :
« Je viens.

- Êtes-vous un proche ? Demanda le policier.

- Non mais je suis témoin.

- Et vous madame ? Demanda le policier à la dame.

- Je suis aussi témoin. »

Il hocha de la tête et le monsieur avança vers la voiture de police, il me posa sur un siège et le policier me donna une couverture. Le monsieur me l'a mît sur les épaule. Je ne voulais pas lâcher ma peluche et je ne voulais pas lâcher le monsieur et la dame. Je grelotais, je frissonnais, je claquais même des dents...

****
Nous arrivions au poste de police et ils nous emmena dans un bureau.
« Connais-tu le numéro de tes parents ? »

Je le regardais dans les yeux et je recommençais à pleurer dans les bras de la dame cette fois.
« Bon alors leurs prénoms ? »

Je continuais de pleurer...

****
Ils finirent par appeler ma grand-mère... Qui arriva avec ma tante.

Lia et l'Ourse Blanche [TERMINÉ✅]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant