Babysitter ᵏᵒᵒᵏᵗᵃᵉ

Chapitre 15

« Y'a pas à dire. Le brun, c'est ta couleur. Ça te va tellement bien que j'ai envie de pleurer...

- Abuse pas. Pis t'étais pas obligé de te teindre les cheveux aussi.

- J'avais envie de retrouver mes cheveux naturels, moi aussi, haussa-t-il les épaules.

- Ça... te va bien, le noir. Ça me rappelle quand on était petit... »

Taehyung lui sourit sincèrement.

« C'est vrai. »

Celui-ci ignora la chaleur qui émanait de ses joues.

« Hyung, tu sais... J'ai décidé de me ressaisir. Junghyun a raison, je vais avoir vingt ans et je suis encore en terminale, j'ai foiré mon BAC une fois, j'ai des résultats pourris... »

Il passa sa main dans ses cheveux fraîchement teintés.

« Cette d'année, il faut que je la réussisse.

- Jungkook ?

- Quoi ?

- ... Jeon Jungkook ?

- Mais quoi ?! »

Le nouveau noiraud agrippa les épaules du brun pour le secouer.

« Qui êtes-vous ? Qu'avez-vous fait à Jungkook ? Rendez-le moi ! » hurla-t-il.

Celui-ci le repoussa.

« Mais t'es vraiment cinglé, ma parole ! Arrête ton cirque ! gueula-t-il. On est en pleine rue !

- Je m'en fiche, je suis heureux de t'entendre dire ça. » il lui ébouriffa les cheveux.

Ils continuèrent de marcher silencieusement. Leurs corps se frôlaient quelques fois pendant la marche, et aucun des deux ne voulaient empêcher ces petits contacts.

« Ça te dérangerait de m'aider... ?

- Pour ?

- J'ai un devoir de philo important à faire et j'ai bien peur de ne pas m'en sortir tout seul... Tu t'y connais ? »

Le garçon aux cheveux noirs lui tapota la tête en souriant.

« J'aime bien la philo, oui. Et si mon aide peut contribuer à ta réussite, je le ferais autant de fois que tu me le demanderas. »

Jungkook lui sourit, reconnaissant.

Les garçons voyaient au loin la voiture du plus âgé, garée sur le parking du centre commerciale.

Sur un coup de tête, surprenant le brun, Taehyung prit sa main et le tira vers lui.

« Arrête-toi, Jungkook.

- Q-Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? » balbutia le brunet.

Il était perdu, ses yeux voyageaient entre le sol et le visage de son aîné, tandis que celui-ci le regardait dans les yeux, sans bouger.