Chapitre 40 - Sombres Secrets

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Madeline

Elisa me suivit à l'intérieur de l'appartement tandis que je m'avançais vers Edgar. Le plan était simple. Je lui annonçais que j'allais me coucher, et Elisa insistait, s'il le fallait, pour m'accompagner.

—Je vais me coucher, je ne suis pas en forme. Je n'arrive pas à profiter de la soirée, commençais-je peu sûre de moi.

— T'es sûre que tu ne veux pas rester un peu plus longtemps ? me demanda mon copain, l'air visiblement irrité.

— Edgar, je suis crevée...

— Tu veux que je leur demande de partir ? Parce que je les ai principalement invités pour toi, me dit-il en pointant les gens de ma classe de la main.

— Je suis désolée Edgar, ils sont sympa, tu verras. Je ne tiens plus, et je sens que je me force depuis tout à l'heure. Profite de ta soirée, vraiment.

— Bon. Laisse-moi au moins t'accompagner dans ma chambre, m'intima-t-il.

Elisa s'impatientait derrière moi.

— Laisse-moi faire Edgar, je vais aller la coucher. Occupe-toi plutôt de tes invités.

Il la regarda embêté, se passa une main derrière la nuque, mais capitula assez vite.

— Bon si vous insistez..., Vous avez des trucs de filles à faire ? nous demanda-t-il perplexe.

— Vois ça comme ça, lui répondit Elisa avant de me prendre le bras.

— Attend, lui chuchotais-je pour qu'elle me lâche et m'attende plus loin. Edgar ?

Je retins mon copain par le bras avant qu'il ne me laisse dans le couloir. Il s'arrêta et me regarda.

— Déjà changé d'avis ? me demanda-t-il l'air coquin.

J'essayai de déchiffrer une dernière fois l'âme derrière l'orage de ses yeux, mais il ne transparaissait rien. Ce garçon était un véritable livre fermé, une huitre se carapatant derrière ses rochers. Exposant ses ressentis le moins possible. Je n'étais pas du genre à être superstitieuse, mais un mauvais pressentiment m'accablait depuis que j'étais arrivée ici. Depuis que j'avais vu Julia même. Une douleur traversa ma poitrine tandis que je le regardais comme si c'était la dernière fois. Ma bouche fondit sur la sienne, envieuse de garder son goût sur mes lèvres, et ma langue chercha la sienne, comme si elle l'avait déjà perdue. Il répondit à mon étreinte en glissant ses doigts dans mes cheveux. Ce baiser pressé était ma dernière ancre. Je ne voulais pas le perdre, et pourtant, j'avais l'impression qu'il s'estompait devant moi.

Les joues rougies par mon audace, il me lança un regard préoccupé quand je me défis de ses bras, mais n'ajouta rien à part un "bonne nuit".

— A plus, Edgar.

Adieu Edgar. Ignorant mon inconscient, je me retournais vers Elisa, déterminée à trouver la vérité tant recherchée.

Ma meilleure amie sentant la détermination dans mon esprit, mais la détresse dans mon corps, m'attrapa le bras et me souris gentiment, comme si elle était directement connectée à mon cerveau.

— Qu'est-ce que tu penses trouver dans la boite ? me demanda-t-elle, un mélange de panique et d'excitation dans les yeux.

— Je ne sais pas... Je crains le pire. Tu aurais vu le regard qu'elle m'a lancé Elisa, un diable n'aurait pas fait mieux. plus j'avance et moins j'ai envie de savoir ce qui se cache dans cette boite, lui avouais-je.

— Raison de plus pour aller jusqu'au bout. Ça va te hanter toute ta vie si tu ne trouves pas ce que tu cherches. Et clairement, découvrir encore quelques secrets sur le mystérieux Edgar Laville, j'achète direct ! essaya-t-elle de me convaincre.

Nous chuchotions comme deux petites filles qui allaient faire une bêtise. Et la bêtise je la sentais venir à plein nez. La peur et l'adrénaline suintaient de mes pores, et mon coeur battait la chamade. Il n'était plus l'heure de reculer. Comme Elisa l'avait si bien dit, si je ne trouvais rien ce soir, cette putain de boite rouge allait me hanter toute ma vie. Reprenant une vague contenance, je lissais ma robe avant d'entrer dans la chambre d'Edgar.

— Surtout ferme la porte à clés derrière nous, dès qu'on rentre, ordonnais-je à Elisa.

J'allumai la lumière et contournai immédiatement le lit aux draps défaits, me baissais rapidement pour regarder sous le lit, les mains prêtes à extirper la jolie boite rouge. Rien.

— Merde ! jurais-je entre mes dents.

— Quoi ? me demanda Elisa restée collée à la porte.

— Elle n'est plus là ! lui annonçais-je en me relevant.

Je balayais la pièce des yeux.

— Il faut qu'on trouve cette boite coûte que coûte, Elisa. Dans mes souvenirs c'est une belle boite rouge en fer, carrée, grande à peu près comme ça, indiquais-je en mimant une trentaine de centimètres avec mes mains.

— Elle est forcément quelque part ! Je vais regarder vers le bureau, m'indiqua-t-elle.

Je me tournais vers la bibliothèque et entreprenais mes recherches de mon côté. La chambre d'Edgar n'était pas bien grande, il ne nous faudrait pas beaucoup de temps pour la trouver.

D'apparence bien rangée, sa chambre était en vérité un vrai bordel. Son espèce de bibliothèque, contenant plus de vinyles et CDs que de livres, laissait s'échouer des piles de disques sans boites. Beaucoup de Rock, mais aussi beaucoup de démos gravées sous son écriture.

Des boites d'anciens bibelots et fringues avaient trouvé refuge dans le bas de son dressing. Elisa jurait de son côté lorsqu'elle s'arrêta brusquement.

— Euh Maddy, je crois que je l'ai trouvée ...

Il nous avait fallut qu'une dizaine de minutes pour qu'une d'entre nous tienne dans ses mains une belle boite rouge en fer débordant de feuilles et de documents en tout genre.

Mon coeur s'emballa. Au bord de l'hyperventilation, je me redressai et essayais au mieux de contrôler mon souffle. Inspirer. Expirer. D'une main, je sentais mon palpitant cogner de toutes ses forces contre ma cage thoracique, déjà prêts à me quitter pour de bon. Les mauvais pressentiments... De toute façon, il était trop tard pour faire demi-tour.

Ce soir, j'allais enfin savoir les plus sombres secrets d'Edgar Laville.


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Hey !!!

J'ai réécris tout le chapitre 40 et je suis plutôt fière de moi.

Nous sommes passés de 400 à 1000 mots. Alors même si le nombre importe peu, j'avais besoin d'étoffer cette fin de chapitre. En effet, c'est l'avant dernier chapitre, j'avais besoin de mettre plus de mots sur ce que Madeline pouvait ressentir.

Je la sentais trop pressée dans ma relecture, pas assez préparée à ce qu'elle allait faire.

On ne sait pas encore ce qu'il se trouve dans cette boite... Mais je pense l'avoir un peu mieux amené pour le prochain chapitre :)

BREF.

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To The Moon 🌙 - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant