chapitre - 11

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Une journée qui s'annonce merdique

Voilà une heure qu'on est installés dans ma chambre, allongés sur mon lit à regarder Captain Marvel sur mon PC.
un carton de pizza est posé entre nous, heureusement que j'ai un grand lit, sinon je pense qu'on aurait dû aller dans le salon et l'idée ne me plaît guère, j'aime notre cocon.

Un cocon qu'on peut pas avoir si mon père se décide à nous rejoindre, chose qu'il aurait faite dans le salon, par chance il doit corriger une pile de copies pour demain.

- Elle est imbattable, c'est pas drôle pour les autres, ses pouvoirs ne peuvent  pas être contrés, se plaint mon ami.

- Tu veux la voir se faire laminer ? dis-je en riant un peu.

- Non pas forcément mais bon, il n'y a pas assez de résistance, ce qui rend le film ennuyeux, je suis déçu, me dit-il en faisant une moue d'enfant qui le rend trop craquant.

- On peut le couper si tu veux, je suis pas fan non plus, avoué-je en fermant l'ordi sans lui laisser le temps de répondre.

- Et on va faire quoi maintenant hein ? Se regarder dans le blanc des yeux et voir qui sera le premier à cligner? me demande Clément en se plaçant face à moi et en me fixant dans les yeux.

Je fais face à son regard perçant et je l'observe en essayant de ne pas cligner des yeux, mais en ne m' imaginant pas tenir longtemps je triche un peu en tentant une manœuvre dangereuse.

- Putain il a de trop beaux yeux, dis-je à voix basse, faisant comme si j'avais pensé à voix haute, alors qu'en réalité je l'ai fait exprès.

Et mon stratagème marche puisque Clément cligne des yeux plusieurs fois en prenant une teinte cramoisie, ses yeux forment deux soucoupes rondes et me dévisagent.

- Tu devrais voir ta tête, me moqué-je sans retenue.

- Quoi tu l'as fait exprès ? Tu as donc menti, dit-il déçu en se couchant sur le lit dos à moi.

What ?? non dites-moi qu'il n'est pas vexé, je ne voulais pas ça moi, je voulais le taquiner un peu sans le blesser.

Je viens poser ma main sur son bras pour le retourner vers moi afin de me faire pardonner, et alors que je sens une pointe de regret m'envahir en même temps qu'une touche de tristesse en le voyant comme ça, lui est en réalité mort de rire.

Je lui lance un regard noir, furieux de m'être fait avoir à mon propre jeu.
Au moment où je vais pour me lever, je le sens me tirer contre lui, sauf qu'il n'a visiblement pas contrôlé sa force et on tombe les deux au pied du lit dans un boucan pas possible.

Alors qu'il se met à rire, moi j'attrape mon oreiller et lui donne un coup au niveau du visage, le stoppant net dans son ricanement, choqué par mon geste, je viens ensuite lui embrasser la joue en le prévenant que je vais prendre une douche.

Je sais que je dois ressembler à un bipolaire mais, si je n'avais pas prévu le coup du coussin, c'était un geste impulsif.

Et sur le moment, j'ai eu peur de sa réaction, donc je lui fais  un petit bisou et je prends la poudre d'escampette.

puis il est déjà 20h et j'ai envie d'une bonne douche afin de remettre mon cerveau à sa place au lieu de faire des choses sans réfléchir.

Puis tant que j'y pense je pourrais même l'inviter à passer la nuit ici, j'imagine que je serais plus rassuré que de le voir partir à cette heure-ci pour qu'il rentre chez lui.

Bien évidemment il a accepté et il a passé la nuit avec moi, car n'ayant pas de chambre d'amis, il a dû dormir dans mon lit, ce qui ne l'a pas dérangé, au contraire il n'y a pas fait plus attention que ça.

Quand l'étoile s'éteintOù les histoires vivent. Découvrez maintenant