chapitre - 13

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Sortie de l'hôpital

Cela fait une heure que je suis éveillé, j'ai eu le temps de prendre une douche et de déjeuner, j'ai retrouvé mes affaires qui étaient rangées dans une étagère placée dans la salle de bain.

Et depuis tout ce temps, j'attends de voir mon père franchir la porte de la chambre pour me ramener chez moi, loin d'ici et en sécurité.

Mon souhait est exaucé quand je le vois entrer dans cette pièce aux murs blancs qui me sert provisoirement de chambre, la première chose que j'aperçois, ce sont ses yeux, ils sont humides et brillants, sans parler de la couleur de sa peau qui les encerclent, elle est rouge, signe qu'il a sûrement pleurer.

Il me regarde quelques secondes avant de venir me prendre dans ses bras alors que j'étais appuyé contre le rebord de la fenêtre  qui donne sur une foret.

Il me sert contre lui et je pose ma tête contre son torse, la chaleur de son corps me réchauffe le cœur et je me sens à ma place, protégé mais surtout aimé.

Je le vois rarement agir comme ça, les rares fois ou il me prend dans ses bras, c'est dans les moments de chagrin ou quand j'ai réussi mon année avec plusieurs prix, sans compter le jour de mon anniversaire.

Et bien que je ne sois pas du genre à aimer la proximité avec les autres, parfois cela fait du bien de se sentir aimé, de pouvoir se dire qu'on a quelqu'un sur qui l'on peut vraiment compter en cas de problème.

Bon c'est vrai que c'est mon père et que forcément, son rôle est de prendre soin de moi, mais je pense qu'en tant que fils, je me dois de ne pas trop lui en demander.

-J'ai eu si peur, me dit mon père en se détachant un peu pour qu'on puisse se regarder dans les yeux.

Il vient ramasser une larme qui a franchi la frontière de mes yeux avec son pouce et là je perds mes moyens et me mets à pleurer à chaudes larmes, je me ressasse les mauvais souvenirs d'hier, chacun d'eux ne font qu'accentuer la douleur qui me prend et qui s'empare de moi.

Mon père me sert un peu plus contre lui et me souffle des mots apaisant à l'oreille, mon cœur commence à ralentir son rythme et mes pleurent finissent par s'arrêter.

J'ai tellement peur de devoir retourner en cours, de me retrouver confronté à tous ces regards avide de me voir sombrer suite à leurs mots blessant, leurs coups...

Je suis terrifié à l'idée que je puisse me retrouver une nouvelle fois dans cet hôpital qui pue le désinfectant par leurs fautes.

-Tu n'as rien à craindre, je ferai tout pour qu'ils ne te fassent pas de mal une nouvelle fois, me promet-il sur un ton protecteur, alors qu'il me berce légèrement contre lui.

-J'ai été faible et je n'ai pas pu le retenir, me lamenté-je en pensant à Clément.

-Ne dis pas ça, je sais ce qu'il s'est passé à la cafétéria, ton proviseur m'a expliqué la situation, il m'a dit que tu avais tenu tête à ceux qui t'ont fait ça, et je suis fier de toi, tu as été courageux, car beaucoup de personnes auraient tenu leur langue face au nombre élevé d'agresseurs, me raconte mon père la voix remplie de fierté envers moi.

-Je t'aime papa, dis-je en me serrant contre lui.

Il vient refermer la prise de ses bras sur moi et embrasse mon front tendrement.

On finit par se séparer, afin de pouvoir quitter cet endroit un peu sinistre, après un dernier coup d'œil à la chambre on rejoint l'accueil pour remplir la paperasse.

Dix minutes plus tard on se retrouve assis dans la voiture de mon père à rouler en direction de la maison.

On ne dit rien car il n'y a rien à dire, enfin si, il pourrait poser des questions sur le pourquoi du comment, pourquoi s'en sont-ils pris à moi, mais je ne pense pas réussir à le lui dire, pas que je sois gêné de la situation, mais on a tous nos secrets de jeunesse que nos parents n'apprendront sûrement jamais.

Quand l'étoile s'éteintOù les histoires vivent. Découvrez maintenant