Quand l'étoile s'éteint

chapitre - 16

Clément, le retour.

Le temps a tendance à passer très rapidement quand on se focalise essentiellement sur une chose, laissant le reste dans un coin de notre tête. C'est ce que j'ai fait pendant une semaine, je me suis concentré sur mes études, j'ai étudié et rattrapé mon retard accumulé lors des semaines précédentes.

J'ai été rapidement remis à niveau, mais en entrant en classe aujourd'hui il était là devant moi, assis à sa place habituelle, cette même place que je regarde toujours en entrant en cours, dans l'espoir de le voir.

Et maintenant qu'il est là je ne sais pas comment réagir, je n'ai reçu aucune nouvelle de sa part, si bien que maintenant qu'il est là, j'ai envie de lui hurler dessus, lui dire à quel point j'ai été inquiet et à quel point il m'a manqué.

Mais je n'en fais rien, je prends place au dernier banc coté fenêtre, et sors mon cours avant de placer mes écouteurs dans mes oreilles et de lancer ma musique, je peux sentir son regard suivre mes faits et gestes mais je lutte pour ne pas le regarder, de peur de céder et d'aller lui parler.

Je dois résister un peu avant, le faire miroiter, lui faire comprendre que je ne suis pas un pantin sans émotion, mais je sais que face à lui je ne saurais tenir longtemps.

Comme à chaque fois il trouvera les mots, ces mots qui vont me convaincre facilement, ou est-ce sa voix qui va me réchauffer le cœur de l'entendre à nouveau

Plusieurs minutes passent avant que la classe se remplisse et que le cours ne commence, une fille dont je ne connais me fait passer un mot que j'ouvre pour savoir de qui il est.

- Hey a midi rejoint moi a ma voiture je te raconterais tout ce que tu veux savoir, mais sache que toi aussi tu m'as manqué mon petit roi

Clément

Je souris face au surnom avant de me contenir pour ne pas sourire, il me faut plus que ça s'il veut réussir à me faire venir à lui, je veux qu'il comprenne que je ne suis pas sous ses ordres et que je ne compte pas rappliquer quand il a besoin de moi, alors que quand j'avais besoin de lui, il était absent.

Il aurait pu faire toute la différence, s'il était resté j'aurais jamais été ennuyé au réfectoire car il aurait eu peur de venir me chercher des noises quand il était à mes côtés, et dans un sens je lui en veux terriblement pour ça.

Je prends le papier et vais le jeter à la poubelle en m'assurant qu'il me voit faire, sur le chemin du retour, je lui lance un regard le plus noir possible, il baisse la tête et je m'installe à ma place.

J'espère qu'il va retenter une approche, je sais que c'est bizarre d'agir ainsi mais je veux voir s'il tient à moi réellement, s'il est capable de réessayer une approche alors que je semble ne pas vouloir le revoir, s'il le fait je viendrai à son rendez-vous, sinon il pourra m'oublier.

L'heure de cours passe et la pause arrive, tout le monde sort dans la cour et moi je vais dans la salle d'étude pour lire mon livre tranquillement, sauf que rapidement je suis rejoint par lui.

Voyant que je ne réagis pas il m'arrache le livre des mains, m'obligeant ainsi à faire face à son regard, il semble si fatigué ses yeux sont presque vides de vie, il est triste et en même temps une lueur dans ses yeux brille d'une grande intensité, est-ce moi qui crée ça, j'en doute mais je n'aime pas l'impression que j'ai.

- Je suis là Fabien, ne me rejette pas, pas maintenant, je sais que j'ai donné aucun signe de vie depuis presque quinze jours mais j'ai mes raisons, je t'en supplie ne m'ignore pas, m'implore-t-il montrant pour une fois son côté sensible.