Alors qu'Akito sombre dans une dépression profonde, Kureno prend les choses en main et sollicite l'aide des "Douze". Mais accepteront-ils de se mobiliser ? Pendant ce temps, Ren échafaude des plans machiavéliques pour se débarrasser définitivement d...
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Domaine des Sohma
Des murmures montaient des maisons du domaine. L'air était bouillant, encombré de soupirs inquiets.
Akito Sohma avait disparu.
Akito, le Dieu, non... la Déesse du Juunishii, une femme ! Akito était une femme, et elle avait été enlevée.
Il semblait que ces chuchotements provenaient de chaque fenêtre de chaque maison du domaine.
Et l'arrivée de la police sembla échauffer davantage les esprits.
L'inspecteur Keiji Nakai, presque quarante ans, fumait sa cigarette en observant les lieux. C'était son rituel avant de rentrer dans l'arène. Allumer une cigarette et écouter, écouter et s'imprégner du lieu. Les murmures lui parvenaient par bribes. La peur avait une odeur et le lieu empestait. Il aspira jusqu'au filtre et éteignit son mégot. Il souffla la fumée en montant les marches qui menaient à la chambre de la cheffe de la famille et pénétra dans le lieu.
La pièce était pratiquement vide, traditionnelle. Ses agents étaient au travail, et cherchaient des empreintes ou des traces de lutte. À première vue, rien n'avait été dérangé. Il passa dans la pièce suivante où ses collègues interrogeaient des membres de la famille. Il vit un homme brun avec une blouse blanche, sans doute le médecin de famille, un jeune rouquin à l'air revêche, et deux personnes très semblables, sveltes, androgynes et agréables à regarder, sans doute des frères.
- Il me semblait qu'Akito Sohma était un homme, dit Batou, l'un des jeunes officiers.
Le médecin haussa les épaules, calme.
- Il ne nous semble pas avoir fait de déclaration à ce sujet.
- Elle s'habillait comme un homme, insista l'officier. Elle aimait se travestir ?
Le garçon androgyne aux cheveux gris semblait mal à l'aise.
- Non, disons qu'elle respectait... une tradition.
L'officier Batou ricana, notant toujours des informations inconnues dans son calepin.
- Peut-être est-elle partie pour vivre sa vie loin de ces pratiques tordues, grinça-t-il en fixant le médecin de famille de son air soupçonneux.
Le rouquin serra les poings.
- Si c'est pour sortir ce genre de réflexion, on n'a pas besoin de vous ici !
- Du calme, gamin, je fais mon boulot. Et dans 90% des cas, les coupables sont des membres de la famille.
- Batou, on a besoin d'aide pour les empreintes, je prends le relai ici, dit l'inspecteur Keiji.
Batou soupira, ferma son calepin et sortit en lançant un dernier regard méprisant au rouquin.
L'inspecteur attendit le départ de son collègue avant de poursuivre et il s'approcha du médecin.