Sous le sable

Chapitre 10

La Vallée des Rois était prospère et silencieuse. Caroline sentait le vent frais soulever ses cheveux. Elle ferma sa veste.

La beauté de l'endroit et son silence invitait à la méditation. Alors, la jeune fille déplia une natte et se posa dessus. Elle replia ses jambes qu'elle entoura de ses bras et ferma les yeux.

Elle prit le temps de savourer chaque seconde dans cet endroit presque mystique. Ce silence, apaisant, lui donnait l'impression d'être seule au monde.

Elle ne pensait plus à rien. Pour quelques minutes, elle faisait une pause. Une pause dans sa vie. Elle cessait de penser à son travail, à sa famille, à tout. Elle était seule, au beau milieu de l'Univers.

Lorsqu'elle sortit de sa torpeur, elle était terriblement bien. Tellement bien qu'elle n'avait absolument pas remarqué que quelqu'un se tenait derrière elle.

- Je savais que je te trouverais là. dit-il, la faisant sursauter.

- Luke ! Tu m'as fait peur !

- Je ne voulais pas te déranger.

- Depuis combien de temps es-tu là ?

- Deux minutes.

Il prit place à ses côtés.

- Tony m'a prévenu pour demain.

- Ok.

Silence.

- Je sais que tu n'aimes pas être dérangée. Je te saoule, non ?

- Oui...

Elle prit son frère et le serra contre elle.

- ... mais c'est pas grave. Je t'aime quand même.

Luke sourit. Elle avait gardé sa part d'enfant. Toujours à prendre les gens dans ses bras, à demander du réconfort. Elle leurs montrait à sa façon qu'elle les aimait, et ça, il ne l'échangerait pour rien au monde.

Ils restèrent là encore quelques minutes avant de s'en aller, chacun de leurs côtés.

Quand elle rentra chez elle, son premier réflexe fut de poser le scarabée sur sa table de nuit. Ensuite, elle partit se doucher et préparer le repas.

Lorsqu'elle eut finit de manger, elle prit un bon livre et une tasse de thé et prit place sur son canapé.

Elle s'isola, plongeant dans un monde imaginaire. Des personnages, des endroits, tous inventés. Quelque chose d'opposé à la réalité. Un monde parallèle.

Elle avait toujours adoré la lecture. Comme elle aimait la musique d'ailleurs.

Au moment où elle ferma son livre, elle sentit ses paupières s'alourdir. Elle posa son livre sur la table basse, sa tasse sur l'évier de la cuisine et elle partit dans sa chambre.

Son lit moelleux l'attendait. Elle avait une irrésistible envie de se glisser à l'intérieur, ce qu'elle fit sans hésiter.

Blottie dans ses draps, elle éteignit la lampe de chevet, plongeant la chambre dans le noir.