Chapitre 18

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Les deux jeunes femmes montèrent de nouveau dans le char.

- Je sais où vit le dénommé Paour. Dit Atshet en faisant claquer les rennes.

Les deux chevaux partirent au trot. Lorsqu'elles arrivèrent devant la magnifique demeure de Paour, elles constatèrent que son entrée était surveillée par deux gardes.

Atshet descendit du véhicule suivit de Caroline. Elle interpella les deux hommes.

- Pouvons-nous voir votre maître ?

Un des deux gardes à la stature imposante répondit.

- Qui êtes-vous ?

- Je suis Atshet et voici Méréret, fille de Siptah et Mounetjen.

Lorsqu'il entendit le nom d'Atshet, l'homme eu un regard emplit de pitié.

Lui aussi devait savoir... En fait, tout le monde savait.

Atshet lui répondit par un doux sourire, pourtant empreint de mélancolie.

- Je vous fais annoncer tout de suite. Dit-il.

- Merci.

Quand il revint, il était accompagné d'une jeune femme et d'un jeune homme qui allaient les conduire auprès de leur maître.

Atshet et Caroline arrivèrent dans une pièce haute de plafond, aux murs décorés avec soin.

En son centre se trouvait un vieil homme, assit à son bureau. Les serviteurs s'éclipsèrent silencieusement.

Atshet présenta Caroline avant d'annoncer la raison de leur venue.

- Sache, Atshet, que je suis aussi penné que toi. Âmosé était un grand homme, le plus grand et le plus sage que Thèbes ai jamais connu. C'était un excellent fonctionnaire et ses travaux étaient exceptionnel... Dit Paour, alors qu'ils les conduisaient dans la salle des registres. Il a beaucoup aidé pour le commerce, à Thèbes.

Le vieil homme attrapa plusieurs rouleaux de papyrus dans une étagère et les posa sur une table.

- Je vous laisse tout ses papiers. Prenez bien le temps de chercher.

Discrètement, il posa sa main sur l'épaule d'Atshet et lui murmura :

- Je sais que tu arriveras à surmonter ta peine, tu es une femme forte.

Et il sortit de la pièce, en s'appuyant sur sa canne de bois.

Cela faisait une bonne heure que les deux jeunes femmes consultaient les papyrus quand Caroline entendit une exclamation.

- J'ai trouvé Méréret, j'ai trouvé !

- Montre-moi.

- Regarde, ici !

Atshet pointa du doigt une inscription.

« Troc de venin de cobra »

- Regarde le nom en face ! S'exclama Atshet, dont l'excitation ne faisait qu'accroître.

A haute voix, Caroline lut.

- Marchand : Paneb.

Atshet regarda Caroline, plein d'espoir.

- Ce venin a été troqué avant le meurtre. Prions pour que ce Paneb se souvienne à qui il l'a échangé...

Les deux jeunes femmes replièrent l'intégralité des papyrus, les rangèrent dans l'étagère et quittèrent la salle. 

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