Chapitre 7

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Caroline gara son 4x4 non loin de la tente du chef de chantier. Elle retira les clefs du contact et bondit de sa voiture. Luke vint l'accueillir chaleureusement. Tony, quand à lui, avait les yeux rivés sur ses papiers. La jeune femme le salua brièvement.

- Je suis content que tu sois là, tu vas pouvoir venir nous aider ! S'exclama joyeusement Luke.

- J'en serais enchantée !

- Tu me suis ?

- Je te suis.

Ils prirent ensemble la direction, trop bien connue, de la tombe d'Âmosé. Alors, la jeune femme s'empressa d'aller aider. Elle plaçait des étiquettes numérotées sur chacun des objets que lui apportaient les ouvriers.

Elle vit des vases en terre cuite et en albâtre, des pots d'onguents, de parfums mais aussi des statuettes, des bijoux en or et en lapis-lazulis et bien d'autres choses encore. Caroline était comme une enfant devant ses cadeaux de Noël. Emerveillée, elle ne cessait d'examiner les objets qui passaient entre ses mains.

Tout l'après-midi, ils enlevèrent les objets de la tombe. A la fin de la journée, celle-ci était entièrement vide. En tout, il avait fallu aux ouvriers moins d'un mois pour tout retirer.

Si Caroline avait invité ses frères au restaurant, ce n'était pas par pure envie mais pour fêter le début des travaux. Car maintenant que la sépulture était vidée, il fallait voir si ses murs avaient besoin ou non d'une restauration. Ensuite, il faudrait s'attaquer à l'étude des fresques peintes.

Une fois qu'ils furent assurés que les objets étaient bien arrivés au laboratoire sans aucune égratignure, ils fermèrent la tombe par une grille à laquelle ils mirent un solide cadenas. Les ouvriers furent autorisés à rentrer chez eux.

Chacun dans leur voiture, les trois frères et sœurs prirent le chemin du restaurant. Arrivés là-bas, ils furent accueillit par le personnel qui leur offrit la plus belle table dans une salle isolée afin qu'ils ne soient pas dérangés par des journalistes.

Le dîner se passa parfaitement bien. Tony daigna enfin être agréable avec sa sœur ; il prenait enfin plaisir à parler avec elle. Car, au fond de lui, il l'admirait. Elle avait cette énergie, cette détermination qu'il avait toujours rêvé d'acquérir.

A la fin du repas, il l'apostropha.

- Ça te dirait, une balade au bord du Nil ?

Agréablement surprise, Caroline répondit :

- Il n'y a rien qui ne ferait plus plaisir.

Luke, après les avoir salués, s'éclipsa. Il fallait absolument qu'il les laisse tout les deux. Pour une fois que Tony était aimable avec sa sœur, il ne voulait pas tout gâcher.

Caroline enfila sa veste, il commençait à faire un peu froid. Elle s'aspergea d'anti-moustique avant d'en proposer à son frère. Le soleil était en train de se coucher.

Elle pensa à Rê, sur sa barque solaire. Ces mythes avaient bercés son enfance. Au fond d'elle, elle y croyait encore.

Tony regardait le fleuve, songeur. Puis, il prit la parole :

- Je suis vraiment désolé d'avoir été si méchant avec toi. Pardonne-moi de ne pas t'avoir écouté.

La jeune femme se mit à sourire.

- Je ne t'en veux pas tant que ça, tu sais... Le plus important, c'est que cette tombe ai été mise au jour.

- Si je n'avais pas été si stupide, cette tombe, on aurait pu la découvrir tous ensemble. Par ma faute, j'ai gâché mon propre rêve.

Une larme coula le long de sa joue ; il s'empressa de l'essuyer. Caroline s'arrêta de marcher et prit son frère dans ses bras.

- Je t'ai fait du mal, je t'ai fait souffrir alors que tu es une des personnes que j'aime le plus. Dit-il tristement.

- Va, c'est du passé maintenant. Répondit-elle.

Tous les deux, ils regardèrent le soleil disparaître à l'horizon. Ensuite, chacun rentra chez lui.

Il était 22 heures lorsque Caroline se mit au lit. Elle avait appelé Luke, pour lui raconter ce qu'il s'était passé. Lorsqu'elle sombra dans le sommeil, elle souriait.

Sous le sableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant